@Jean-Marie Défossé : Merci de venir nous expliquer ce que nous savons tous déjà depuis belle lurette sur ce site.
Il n’en reste pas moins que les pays que vous citez sont actuellement à la remorque des US, et pas l’inverse, et que ce sont ceux-ci qui dictent leurs volontés. Sans compter que pour l’Amérique latine, ce sont bien eux qui ont pris les initiatives, même s’ils étaient soutenus tacitement par l’Europe.
Cela n’exonère pas, évidemment, ces derniers, mais cela signifie qu’aujourd’hui, ils ne prennent pas des décisions de façon autonome, même en Afrique, qui était leur pré-carré naguère.
Ce sont également les US qui viennent de conclure, sans l’Europe, des accords de coopération militaire qui permettront de renforcer la présence militaire des Etats-Unis en Asie.
D’autre part, parler des "peuples occidentaux", c’est mettre tout le monde dans le même sac, dont vous-même, probablement.
Ce qui est bien méprisant pour ceux qui dénoncent depuis des décennies les exactions de leur pays.
De même, les "peuples du sud" ne sont pas composés seulement des " victimes depuis des siècles de cet aveuglement coupable des pays riches".
Parmi eux, il y avait également nombre d’entre eux qui s’accommodaient très bien des dictatures, et qui, même, en redemandaient.
On peut rappeler, par ex, que, la France a accueilli en son temps, hélas révolu, bien des réfugiés pendant les dictatures sud-américaines.
Le monde n’est pas binaire, avec les gentils d’un côté et les méchants de l’autre.
Quant à Lampedusa, le phénomène est loin d’être nouveau, c’est bien de le découvrir aujourd’hui.
En effet, la proximité de la Tunisie et de la Libye font de l’île un point d’entrée ceux qui veulent gagner l’Europe.
Ce phénomène a commencé en 1992 et n’a cessé de s’amplifier ; 31 700 migrants sans papiers sont arrivés sur l’île en 2007 (23 000 en 2005, 13 000 en 2004 et 8 000 en 2003).
Voir le rapport de Migreurop d’octobre 2009 sur la situation des migrants au centre de rétention de Lampedusa, sans parler des autres lieux où se retrouvent les candidats à l’immigration, comme Calais.
Et, à ce propos, il n’y a pas que des "occidentaux" indifférents à leur sort : il y a des gens courageux qui sont allés défendre leurs droits et qui les ont aidés (et le font encore) de maintes façons.
Mais ont-ils eu gain de cause ? Non, se sont les pouvoirs, avec leur armée, leur police et leurs médias, qui décident. Pas les "peuples". C’est un minimum à savoir.
Pour revenir à Lampedusa : en décembre 2006, le Guardian décrivait les conditions terribles que subissaient les migrants dans le sud de l’Italie.
Ici et là.
Etiez-vous au courant ? Et, dans ce cas, qu’avez-vous fait personnellement, depuis ce temps, pour que cessent ces atrocités ?
NB : Inutile de mettre en gras l’essentiel de votre pensée. Nous savons lire.