Dans notre chronique de la semaine passée, nous tentions un comparatif entre l’armée tunisienne qui perdait son chef d’état-major poussé dehors par les islamistes au pouvoir.
Et l’armée égyptienne, qui entreprenait elle, de déloger son islamiste de président. Nous invitions alors, les lecteurs à observer ce qui se passait en terre des Pharaons, considérant le flou et les confusions qui entouraient cet évènement qui s’orientait vers un bras de fer entre l’armée, le Président Morsi et ses adeptes confrériques, Frères musulmans. Enfin nous nous demandions, si le modèle égyptien, dans ses dernières manifestations militaires, était-il ou pas transposable à tous les pays du ‘printemps arabe’ ?
Le ‘printemps arabe’, cette notionnelle représentation allochtone a son espace de naissance, puisque c’est un emprunt aux ‘printemps des peuples’, sinon aux ‘printemps des révolutions’ du 19ème siècle européen. Comme c’est aussi une reproduction qui ferait référence au ‘printemps de Prague’, qui avait vu les troupes du Pacte de Varsovie, ce pendant militaire communiste de l’Otan capitaliste, envahir l’ex Tchécoslovaquie, pour mettre fin à une pseudo dérive révisionniste, entreprise, dans ce pays pour créer un socialisme à visage humain. En réaction et pour dénoncer ce retour forcé à l’ordre communiste soviétique, imposé par les chars, un jeune étudiant en économie, Jan Palach, âgé alors de 21 ans s’immola le 16 janvier 1969 par le feu et mourut le 19 du même mois. A l’évocation de cette image, on ne peut, ne pas faire le rapprochement, d’avec l’immolation à Sidi Bouzid, en Tunisie, de Mohamed Tarek Bouazizi, qui déclenchera justement ce ‘printemps arabe’. Et bien entendu, le rôle joué par les armées, où ces révoltes avaient eu lieu : la Tunisie, la Libye, l’Égypte, le Yémen et enfin la Syrie. Cependant aucune de ces armées, à travers ces pays des révoltes ne ressemble à l’autre. Ni dans leurs naissances, ni dans leurs essences, ni dans leurs compositions, encore moins dans leurs missions. Sans remonter à Carthage et à ses légendaires généraux, l’armée tunisienne contemporaine est née à la suite de l’indépendance du pays, et fut érigée comme une institution de remplacement à l’armée française qui occupait le pays dans le cadre du Protectorat de 1881/1956, à qui elle empruntera tout. D’ailleurs les révolutionnaires qui avaient combattu l’armée coloniale française, entre 1952 et 1956, qu’on appelait les ‘fellagas’, ne furent pas pris dans cette institution nouvelle. Bien au contraire, ils furent désarmés et renvoyés chez eux, parfois avec violence. Tels Lazhar Ech-Chraïti et Sassi Lasoued, qui après l’indépendance de leur pays avaient rendu de grands services et apportèrent d’inestimables soutiens à l’Armée de Libération nationale algérienne. Ils en furent écartés. Créée officiellement le 30 juin 1956, c’est Habib Bourguiba qui en fut son premier chef puisqu’il cumulait avec son poste de Premier ministre, celui, entre autres, de ministre de la Défense. En tout état de cause en Tunisie indépendante, tous les ministres de la Défense étaient des civils, mais aussi de proches amis du président et même membre de la famille. Il faut signaler que depuis 1957 une loi interdit à tout militaire tunisien d’être membre d’un parti politique. Cette loi fut transgressée par Ben Ali, quand il nomma des officiers supérieurs à des postes de ministres. Mais bien que, cantonnée dans ses casernes, l’armée tunisienne participe à des travaux de développement du pays, comme elle intervient lors de catastrophes naturelles, et parfois dans des opérations de maintien de l’ordre. D’ailleurs sans directement intervenir lors de la révolte du 14 janvier 2011, elle se rangea du côté du peuple et refusa de cautionner le régime périclitant du généralissime Ben Ali. Et dès sa fuite, elle retourna dans ses casernes et attendit d’exécuter les ordres venus des gouvernants civils, fussent-ils les islamistes d’En-Nahdha. Et quand le bras de fer s’engagea, insidieusement, avec ses dirigeants, le plus haut gradé des officiers tunisiens, préférera partir, au motif atteint par l’âge de la retraite. L’armée égyptienne contemporaine, quant à elle, est dite révolutionnaire, puisqu’elle est issue de la révolution de juillet 1952. Où une vingtaine de jeunes officiers, issus de l’organisation des Dhobbat-El-Ahrar, les officiers libres, naît en 1948. Ces officiers qui auront pour leader après l’éphémère épisode du général Naguib, le jeune colonel, Jamel Abdenacer, renversèrent, dans la nuit du 23 au 24 juillet 1952,le roi Farouk, d’origine turco-albanaise et prirent le pouvoir. Le sociologue suisse Jean Ziegler, dit dans son livre : la haine de l’Occident, aux éditions Albin Michel 2008, que : « c’était la première fois, depuis les pharaons, que des nationaux gouvernaient l’Egypte ». Depuis lors, les officiers libres et leurs successeurs ne quitteront plus le pouvoir, jusqu’au départ forcé, le 11 février 2011 de Hosni Moubarak, chassé par les foules qui campaient depuis le 25 janvier 2011, à la place ‘Tahrir’, et lâché par ses frères d’armes, les militaires, à leur tête le maréchal Tantaoui, que les Egyptiens surnommaient depuis fort longtemps, le caniche de Moubarak. Forte de cette légitimité historique, si tant est, qu’elle le fut, l’armée égyptienne n’a depuis jamais été neutre, elle est partie prenante dans tout ce qui se passe dans le pays. Du football, aux stations de tourisme, en passant par les la production de véhicules. Selon un article publié par le site, ‘World Socialist Web Site’. L’usine militaire 99, située à Helwan au sud du Caire, en est un parfait exemple. L’usine produit une grande variété de biens de consommation – des casseroles et des poêles en acier inoxydable, des extincteurs, des échelles, de la coutellerie – en plus de sa première fonction qui est de forger des composants métalliques pour les munitions d’artillerie. Les firmes contrôlées par l’armée sont des acteurs importants dans des secteurs essentiels, y compris la nourriture, l’huile d’olive, le lait, le pain et l’eau, le ciment et les carburants, les vêtements, l’électroménager, la production de véhicules (il y a des partenariats avec Jeep pour produire des 4x4 Cherokee et Wrangler), les stations de tourisme et l’hôtellerie ainsi que le bâtiment, secteur dans lequel l’armée a le droit de faire travailler ses conscrits durant leurs six derniers mois de service. Parmi la gamme de produits vendus par les compagnies militaires, on trouve des équipements médicaux, des ordinateurs portables, des télévisions, des machines à coudre, des réfrigérateurs, des bouteilles de gaz, et la marque d’eau minérale la plus connue d’Égypte, Safi. Les entreprises militaires ne payent pas de taxes et sont exemptées des règles qui s’appliquent aux autres. Paul Sullivan, professeur à l’Université de la Défense nationale américaine, affirme que les conglomérats militaires représentent probablement entre 10 et 15 % des 210 milliards de dollars (155 milliards d’ euros) produits annuellement par l’économie égyptienne. Le ministère de la Production militaire emploie à lui seul 40.000 civils et réalise environ 345 millions de dollars (254,5 millions d’euros) de bénéfices annuels, d’après son chef, l’ex-général Sayed Meshal . Ainsi, en agissant de la sorte, le jeudi 04 juillet 2013, en déposant Morsi, après l’avoir mis en demeure de répondre favorablement aux demandes des citoyens égyptiens. L’armée égyptienne lui intimait avec euphémisme l’ordre de démissionner et qu’il s’en été exécuté autrement, que ce que voulaient les militaires. C’est-à-dire en proposant sa propre solution de gouvernement de coalition, élargi. Le commandement des forces armées n’avait pas failli à sa tradition. Il avait tout de suite retrouvé son essence et vite fait de retourner à ses missions originelles. C’est encore Ziegler dans le même ouvrage qui dit que : « Jamel Abdenacer concevait sa mission comme celle d’un rassembleur, d’un libérateur et d’un rédempteur du peuple d’Egypte ». Tout est dit, et l’armée égyptienne n’a, encore une fois, pas manqué, quand ses intérêts se sont trouvés menacés, d’intervenir.
Faut-il rappeler, qu’elle n’avait pas hésité à sacrifier un des siens, Hosni Moubarak en l’occurrence, quand ses deux garçons s’accoquinant avec des hommes d’affaires locaux et étrangers avaient commencé à jouer dans le périmètre économique réservé de l’armée et avaient dépassé la ligne rouge. Donc en dehors de son rôle classique, l’armée et ses hauts gradés en Egypte, sont et demeurent l’Etat lui-même, dans toutes ses acceptions. Ailleurs dans cette espace géographique arabophone où s’était déroulé le ‘printemps des révoltes’, l’armée libyenne, à partir du coup d’Etat du 1er septembre 1969, de Kadhafi, qui avait pour idole et mentor, Jamel Abdenacer et les officiers libres, tourna juste après l’euphorie et l’utopie révolutionnaires, à la dictature qui reposa sur les ligues populaires, une sorte de milices armées. Car dès la première tentative de coup d’Etat militaire contre le guide, l’armée régulière fut marginalisée et quasiment dissoute, dès 1977. Elle fut remplacée par un creux concept baptisé ‘Al Chaab Al Moussallah’, le peuple armé dans le cadre de la proclamation de la ‘Jamahirya’, le pouvoir du peuple, selon son créateur. D’ailleurs l’article 9 de la déclaration sur l’avènement du pouvoir du peuple, dispose que : « la défense du pays est un devoir pour chaque citoyen. Grâce à une formation militaire générale, les citoyens sont entraînés et armés… ». En fait ce n’était là qu’un subterfuge pour éloigner tout le monde de cette sphère qui sera réservée aux fils et aux plus proches et sûrs parents du clan Kadhafi. Et c’est cette faiblesse, entre autres, qui fit que le régime du guide s’effondra rapidement et sans opposer la résistance que lui permettaient les matériels militaires que contenaient ses arsenaux, les plus fournis au Maghreb arabe, dit-on. Cet exemple d’organisation est très proche de celui de l’armée du Yémen, autre scène de déroulement du ‘printemps arabe’. Cette république des tribus comme on l’appelle, duplique sur son armée cette formation sociétale. De conflits en scission entre le Nord et le Sud, et malgré le retour à la réunification, le clanisme et ses conséquences demeurent enracinés. A chaque étape, les gouvernants contemporains, à l’image de celui qui résista vainement à la vague du printemps, se sont toujours entourés d’un noyau familial élargi aux cercles tribaux et à celui des alliés, pour composer et encadrer les forces armées et les formations sécuritaires. Ali Abdallah Salah ne fit confiance qu’à ses proches, dont ses propres frères pour diriger l’armée. C’est également un des points faibles de son armée, qui concourut à son départ, combien même, négocié. Resterait dans ce rapide tour d’horizon descriptif, forcément non exhaustif, le cas de la Syrie. Les forces armées syriennes sont organisées selon la structure classique, terre, air, mer, cependant avec une particularité. Au sein de cette composante, il a été créé ; dès 1976, un corps d’élite appelé la Garde républicaine, stationné dans la capitale Damas, pour la protéger. Néanmoins ses missions sont centrées sur la protection du régime et du clan Assad, élargi au plus loin, qu’il puisse y être détecté, une odeur clanique. Les mauvaises langues disent, que ne peuvent y être admis et recevoir un commandement que les alaouites exclusivement. D’ailleurs, avant de devenir président, Bachar Al Assad avait commandé la 105ème brigade avec le grade de colonel. Cette même unité avait été commandée par son frère aîné, Bassel Al Assad, héritier présomptif de son père, avant qu’il ne décède accidentellement, en 1994. On dit aussi que cette même brigade avait également été commandée par le général qui avait fait défection et rejoint la rébellion, Manaf Tlass, le fils de l’ami personnel de Hafed Al Assad, le général sunnite, Mustapha Tlass. Donc saisir et décrypter ces armées du ‘printemps arabe’, ne saurait être ici aisé, considérant leurs diverses différences à moult niveaux.
Ces dissemblances souvent liées à leurs émergences suite aux décolonisations, se reflètent dans leurs façons de se comporter avec les évènements qui se passent chez eux. Dans leurs espaces géographiques respectifs, ces armées partagent actuellement la caractéristique d’être dirigées par des gouvernements islamistes. Ainsi, l’apparente expectative de l’armée tunisienne, accrochée au respect des principes républicains. Et le choix de l’armée égyptienne d’agir contre les Frères musulmans, et contre Morsi, avec un empressement inhabituel. Le désordre et la pagaille qui règnent en Libye, où il est devenu courant que des milices armées assiègent, des jours durant, des ministères de souveraineté pour exiger que soient satisfaites des revendications, parfois farfelues. Les attentats quotidiens qui secouent le Yémen, la traque et les attaques multiples des troupes d’Al Qaïda, par les drones américains, qui tirent sur tout ce qui bouge et tout ce qui leur paraît douteux. La situation militaire en Syrie où les troupes du Hezbollah font des prouesses militaires aux lieux et places de l’armée régulière durement éprouvée. Ne peuvent laisser en l’état les situations dans ces pays, à partir de ce qui s’est passé en Egypte du fait de l’armée de ce pays. Cela donnera des idées à tous, et la différence résidera dans la déclinaison qu’en fera chacun.
L’armée égyptienne, quant à elle, a fait son choix, en prenant le taureau par les cornes, diront certains, quand d’autres préféreront l’image du coup de pied dans la fourmilière. Le pourquoi de cette action ne peut-être que multiple, voire composite. Cela peut partir fondamentalement de la menace islamiste, à la garantie de la sécurité de l’Etat d’Israël, en passant par la préservation des intérêts propres de l’armée. Mais aussi de l’essence même de cette armée issue de la révolution de 1952, considérée comme fondatrice de l’Egypte moderne, ce qui, par effets d’entraînement, fait de ses hauts gradés eux-mêmes, les fondateurs de cette Egypte, en acteurs principaux ayant conduit cette révolution, sinon leurs héritiers par dévolution successorale. Resterait la méthode employée pour sauvegarder ces « droits acquis ». Quand la télévision égyptienne avait montré le nouvel homme fort du pays, le général Abdefateh Sissi, entouré d’un aréopage, annonçant la destitution de Morsi, la suspension de la constitution et la mise en place d’une commission de révision de la constitution. L’organisation d’élections anticipées, et déclarant que le président de la haute cour constitutionnelle, Adly Mansour, assurait l’intérim, qu’une loi électorale relative aux élections législatives sera élaborée, et qu’un gouvernement de compétences nationales sera formé. Que la liberté sera assurée pour les médias, que la représentation des jeunes sera concrète, ainsi que l’installation d’une commission de réconciliation. La première indication à chaud, était la bigarrure, le mélange des genres inconciliables mais criard, parce que disparate, et artificiellement varié, servi en un ‘parchwork’ politique naturellement dissolu, impossible à coaliser. Il y avait le représentant de la mosquée Al-Azhar, pour les musulmans, le leader de l’église copte, Tawadros III, le chef de la communauté juive du pays. Mais aussi des politiques comme Mohamed el Baradeï, les représentants du mouvement Tamarou, et le leader des Salafistes djihadistes du parti En-Nour. Il y avait des juges de la cour constitutionnelle, ainsi que la journaliste et romancière, Sakina Foued, pionnière avec d’autres de la condition féminine, qui disait récemment dans un article publié par l’hebdomadaire français ‘Le Point’, ceci : « Pour ma génération, ce mouvement qui a réussi à ramener les femmes en arrière au nom de la religion est incompréhensible. Il est si étrange que des femmes, après une période de succès au niveau politique, social, culturel, retournent en arrière et disent : Je reste à la maison ». « Lorsque j’avais 15 ans, j’étais fière des femmes, aujourd’hui, je suis effrayée ».
Cet assemblage monté par les militaires explosa rapidement dès qu’il s’était agi de nommer El-Baradeï, au poste de Premier ministre. Ceux du parti En-Nour ont claqué la porte. Pour les faire retenir, le mardi 9 juillet l’économiste libéral aujourd’hui âgé de 76 ans qui fut vice-premier ministre et ministre des Finances en 2011, durant la période de transition sous la direction militaire qui a suivi la chute de Hosni Moubarak, Hazem El-Bablaoui est nommé Premier ministre. Du côté sécuritaire, des accrochages ont eu lieu dans la Sinaï entre djihadistes et les forces armées, avec mort d’hommes. A l’aube du lundi 8 juillet les militaires de la Garde républicaine avaient ouvert le feu sur les pro-Morsi, 51 personnes seront tuées et 300 autres blessées, et cela ne se calmera pas de sitôt. Il y aura de l’escalade dans les affrontements tant que Morsi restera en prison. Et cette situation pourra servir d’appel d’air à d’autres djihadistes, qui se sont fournis dans les arsenaux libyens, et ailleurs pour rejoindre l’Egypte, à partir du Sahel, de Tunisie, de Libye, de Syrie et d’Irak, pour venir soutenir leurs frères d’obédience spoliés de leur victoire électorale. En Egypte, ce n’est que le début d’une situation impossible pour l’heure à évaluer, ni à en prévoir les développements sauf à conjecturer, au jour le jour. Ce qui est par contre certain, c’est que la destitution des islamistes en Egypte, vigoureusement dénoncée par l’Iran, la Turquie et le Hezbollah libanais, déstabilisera ceux de leur chapelle idéologique, aux commandes en Tunisie, au Maroc, dans la bande de Ghaza, en Libye et en Syrie. Cependant à qui profitera le chaos qui commence à poindre ? Si les militaires avancent avoir destitué Morsi, pour mettre fin aux dérives que connaît le pays depuis une année, sous gouvernement islamiste, à tous les niveaux et dans tous les domaines. Et que s’ils étaient légitimement intervenus en réponse à l’appel du peuple égyptien, ce n’est justement pas, pour que s’installe, encore une fois, le chaos. Ce qui théoriquement se tient, car en pareille situation, l’anarchie et le désordre, profiteront stratégiquement aux islamistes. Les militaires feraient tout pour que cette période de troubles, soit la plus courte possible, et même leurs alliés américains, les pressent instamment pour ce faire. Le désordre en Égypte, mettra la sécurité d’Israël en péril. Par ailleurs, les déçus de la décision des militaires égyptiens possèdent une force de frappe, qu’ils peuvent, à tout moment, faire activer et en tout lieu faire tonner avec fulgurance, résonance et un grand retentissement universellement impactant. Il l’avait déjà démontré le 06 octobre 1981 lorsque des membres de l’organisation du Jihad islamique égyptien, fondée par d’anciens membres des Frères musulmans, avaient en direct assassiné le président Anouar Es-Saddat, vêtu de sa tenue militaire de grande cérémonie, en une action filmée et diffusée, par toutes les télés du monde, en criant : « mort au Pharaon ». Moubarak sera durant ses 30 ans de règne affublé du nom de pharaon. Le général sissi le sera-t-il également ?
Abdelkader Leklek