Le Pentagone insère des puces dans les insectes pour l’espionnage
Ils peuvent être utilisés pour espier des conversations, détecter des explosifs ou réaliser des missions de surveillance, de façon téléguidée
PAR ROSA MIRIAM ELIZALDE
ALORS qu’elle criminalise le Venezuela en le présentant comme un pays versé dans l’espionnage international et qu’elle tente d’anticiper la campagne contre le satellite Simon Bolivar, l’Agence des projets de recherche avancée (Darpa) du Pentagone - la même qui a créé Internet - a annoncé officiellement ses avancées dans les projets de création d’insectes hybrides qui sont utilisés dans des missions de surveillance.
Darpa a réussi à développer plusieurs types de cyborg - des organismes mi-biologiques, mi-techniques -, à partir desquels ils parviennent à contrôler totalement la locomotion de certains insectes, en insérant de minuscules puces de reconnaissance dans les larves.
Une fois adulte l’insecte peut être utilisé pour espionner des conversations, détecter des explosifs ou réaliser des missions de surveillance, de façon téléguidée.
Selon le communiqué signé par Amit Lal, le principal gestionnaire du projet HI-MEMS (Hybrides - Systèmes micro électronique mécanique) de Darpas, « on utilise les chenilles et les larves des insectes ». Comme chez la plupart des insectes le développement des tissus se produit dans les dernières étapes de la métamorphose, le tissu autour de l’implant tend à guérir rapidement pour former un tissu-machine fiable et stable.
L’objectif des MEM’S à l’intérieur des insectes est de « contrôler la locomotion en fonction de parcours prédéterminés, qui peuvent être contrôlés par GPS, des contrôleurs optiques ou des signaux d’ultrason émis depuis une commande à distance ».
« Les cyborgs - ajoute le communiqué, qu’on peut lire sur la page Web www.darpa.mil - pourraient porter au moins un capteur, comme un microphone ou un capteur de gaz, pour transmettre l’information à son destinataire. Les dérivés des technologies HI-MEMS permettront de nombreuses possibilités robotiques à un coût peu élevé, avec des conséquences sur le développement de futurs systèmes de défense autonome » (lisez espionnage).
Ce type de dispositif a déjà été utilisé pour surveiller les manifestants contre la guerre en Irak, selon une dénonciation publiée par le Washington Post le 10 octobre 2007 dernier, dans un article intitulé « Libellules ou insectes espions ? » (Tiré de Cubadebate)
http://www.granma.cu/frances/2008/mayo/juev22/21incesto.html