Le lien que j’ai proposé sur le traitement médiatique de des "charnier de Timisoara ne fonctionne pas.
nouvel essai :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_des_charniers_de_Timișoara
Voici tout de même le passage le plus important :
"Scandale médiatique
Les corps déterrés sont présentés aux journalistes occidentaux autorisés à entrer dans le pays comme ceux des victimes de la répression des jours précédents, avec une estimation des victimes à plusieurs milliers5. Les rédactions occidentales provoquent une polémique en accolant les photographies des corps exhumés à la morgue de Timișoara à des informations fantaisistes des médias roumains relayées par l’agence de presse yougoslave Tanjug5. Depuis, cette affaire est devenue un cas d’école pour la formation des journalistes pour mettre en garde contre la « chasse au scoop » des médias d’information.
Parmi les chiffres repris par les médias occidentaux, et en particulier français, sans concertation avec les reporters présents sur place, et qui mélangent les sources de Bucarest et de Timișoara :
TF1 : « Ceaușescu, atteint de leucémie, aurait eu besoin de changer son sang tous les mois. Des jeunes gens vidés de leur sang auraient été découverts dans la forêt des Carpates. Ceaușescu vampire ? Comment y croire ? La rumeur avait annoncé des charniers. On les a trouvés à Timișoara. Et ce ne sont pas les derniers »6.
Le magazine L’Événement du jeudi du 28 décembre 1989 titre même : « Dracula était communiste »7.
Gérard Carreyrou lance un appel à la formation de brigades internationales prêtes à « Mourir à Bucarest »7.
Le quotidien Libération avec Serge July titre « Boucherie ». On y lit : « Timișoara libéré découvre un charnier. Des milliers de corps nus tout juste exhumés, terreux et mutilés, prix insupportable de son insurrection »7.
Le Monde félicite La Cinq d’avoir « révélé l’horrible charnier des victimes des manifestations du dimanche précédent »8.
Ces mêmes allégations et graves approximations sont également reprises par ailleurs :
Le renommé journal espagnol El País avance qu’« à Timișoara, l’armée a découvert des chambres de torture où, systématiquement, on défigurait à l’acide les visages des dissidents et des leaders ouvriers pour éviter que leurs cadavres ne soient identifiés »7.
The New York Times, tout en soulignant que ces chiffres n’ont pas été confirmés par des sources indépendantes, avance que 4 500 personnes auraient été massacrées en trois jours9.
Dès le 29 décembre, les journalistes de l’AFP estiment que le bilan de 70 000 morts dans toute la Roumanie est probablement très surévalué10. L’imposture du charnier ne sera établie que fin janvier.
Le 27 janvier 1990, Colette Braeckman publie Je n’ai rien vu à Timisoara11 dans les colonnes du Soir, où elle remet en question les images montrées sur les télévisions du monde entier.
C’est le journal Le Figaro qui, dans son édition du 30 janvier, annonce qu’il s’agissait d’un faux, que les morts montrés à la télévision avaient été déterrés du « cimetière des indigents » de la ville12. En 2019, on ne sait pas précisément qui est à l’initiative de la tromperie, les journalistes manipulés accusant « ceux qui voulaient renverser le pouvoir »