Dans une entrevue exclusive offerte à TeleSUR, Villegas a assuré qu’une des quatre entreprises nationalisées à ce jour, Andina, Chaco, Pan American Energy et l’opérateur de gazoducs Transredes, est impliquée directement dans le référendum anticonstitutionnel du 4 mai prochain dans le département de Santa Cruz.
« Nous ne pouvons pas permettre que des entreprises pétrolières soient encore les protagonistes du financement des mouvements régionaux et séparatistes qui se présentent avec une vision autonomiste », a t-il dit.
Vilegas a indiqué que la décision de nationaliser les entreprises a été prise après qu’il n’ait pas eu d’accord de conclu avec les mulitnationales étrangères .
« Il y a eu des aspects techniques, économiques et politiques qui n’ont pas permis d’arriver à un accord », a t-il dit.
Il a expliqué que l’État bolivien, par le biais du Ministère des Hydrocarbures, a fait une évaluation pour fixer le prix des entreprises en prenant en considération les potentialités de chacune.
Cependant, « ces entreprises n’ont pas permis le rapprochement pour arriver à un point d’accord sous un format mixte en vue d’obtenir des résultats favorables pour le futur », a t-il regretté.
« Ces entreprises ont présenté une position intransigente, ne permettant pas de dispositions légales dans le cadre de la nationalisation et comme il n’y a pas eu de possibilité d’accord, on a promulgué les décrets suprêmes pour acquérir la majorité de parts dans chacune d’entre elles », a t-il précisé.
Selon le ministre « les décisions que nous prenons sont au bénéfice des boliviens, c’est une politique qui a une action d’intérêt national (...) on ne peut pas placer des intérêts régionaux ou des secteurs économiques minoritaires au-dessus des intérêts du peuple ».
Ce dimanche 4 mai sera organisé un référendum promu par des secteurs d’opposition dans le département de Santa Cruz qui prétend approuver un statut « autonome » illégal, dont le contenu va contre les principes constitutionnels.
Le gouvernement de Morales a conclu ce jeudi la dernière phase d’étatisation des hydrocarbures, décrétée par le mandataire le 1er mai 2006.
L’Exécutif national a acquis 51 pour cent des actions d’Andine, filiale pétrolière bolivienne de Repsol YPF, l’entreprise Chaco, qui jusqu’à présent était entre les mains de Pan American Energy, du groupe British Petroleum et de l’opérateur de gazoducs Transredes, qui appartient à la société de capitaux britannique Ashmore. Toutes avaient été privatisées durant les années 90.
Il a aussi acquis la majorité relative dans les actions de la Compagnie Logistique d’Hydrocarbures bolivienne (CLHB), un consortium de capitaux péruviens et allemands.
Le ministre des Hydrocarbures a dit qu’avec cette mesure adoptée, maintenant Yacimiento Petrolàferos Fiscales Bolivianos (YPFB) commencera à exercer dans ces entreprises l’administration et le maniement des ressources, remplissant ainsi l’engagement de 2005 dans lequel « l’État bolivien allait être celui qui exercerait le contrôle des entreprises stratégiques ».
TeleSUR/rf - MC