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le LKP dans l’oubli ?

L’inspiration du LKP

Depuis le 20 janvier et le déclenchement de la grève générale, fort de ces 49 syndicats, partis politiques, associations, le collectif LKP en appelle directement au peuple guadeloupéen avec un leitmotiv « la lutte contre la vie chère , l’aide aux travailleurs pauvres et 200 euros pour tous »

Ce qui fait la force immédiate du LKP c’est le soutien très massif et quasi- immédiat de la population et, derrière le leitmotiv décrit plus haut, les revendications s’élargissent dans une plate forme ambitieuse de 142 points.
Bientôt sous la pression de la rue le LKP honnis quelques jours plus tôt devient de fait, par sa légitimité populaire, l’interlocuteur obligé.

Les présidents de la Région et du Département (2 socialistes !) n’ont rien vu venir pas plus que le gouvernement Sarkozy et son servile Jego , tous à la solde des puissantes familles de békés ( 8 familles de békés contrôlent l’ensemble des supermarchés et l’import-export ), n’ayant rien fait non plus pour modifier la loi de défiscalisation Girardin (crédits d’impôts énormes à ceux qui investissent dans le logement et l’industrie) , transformant des zones très importantes en résidence secondaires pour métropolitains fortunés au détriment du logement social. Les malversations de la SARA (distributeur en situation de monopole des carburants) ne plaident vraiment pas non plus en faveur des politiques en place.
Si toutes les revendications de la plate forme n’ont pas aboutit, le profond désir de changement social est dans toutes les têtes pour espérer enfin chasser cet esprit colonial, encore si pesant.

Pourtant actuellement l’Etat français utilise son appareil répressif contre le peuple de Guadeloupe et les procès et enquêtes judiciaires ( 5 rien que pour le mois de mai) se succèdent dans le seul but, le fait est connu, de décourager toute velléité future de revendication, de mobilisation.

Il est tellement évident que le LKP a construit le mouvement idéal pour venir à bout de l’ogre capitaliste que l’on se demande pourquoi n’avons-nous pas été capable de provoquer un copié collé. Certains diront que le contexte est différent, que l’agression coloniale latente tellement envahissante a certainement joué le rôle de détonateur mais quand même, pas une ébauche, pas une esquisse, juste une évocation, ça ressemble à un grand gâchis.

Si ce mouvement puissant et durable qui a su obtenir avec une ténacité à toute épreuve une réussite retentissante et éclatante, pouvait enfin inspirer nos grands leaders syndicaux métropolitains, on pourrait envisager de rapprocher espoir et victoire.
Mais les tribulations de nos chères têtes syndicales semblent s’épanouir au contact du système ultra libéral qui tente de les corrompre, gageons qu’ils se réveillent vite et peut être que (même sans une large victoire de la gauche anticapitaliste) cela les secoueras énergiquement pour les sortir de leur dangereuse léthargie.

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Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col Mao au Rotary
HOCQUENGHEM, Guy
Préface de Serge Halimi : Avant de mourir, à 41 ans, Guy Hocquenghem a tiré un coup de pistolet dans la messe des reniements. Il fut un des premiers à nous signifier que, derrière la reptation des « repentis » socialistes et gauchistes vers le sommet de la pyramide, il n’y avait pas méprise, mais accomplissement, qu’un exercice prolongé du pouvoir les avait révélés davantage qu’il les avait trahis. On sait désormais de quel prix - chômage, restructurations sauvages, argent fou, dithyrambe (…)
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« A toute époque, les idées de la classe dominante sont les idées dominantes : autrement dit, la classe qui est la puissance matérielle dominante de la société est en même temps la puissance spirituelle dominante. La classe qui dispose des moyens de la production matérielle dispose en même temps, de ce fait, des moyens de la production intellectuelle, si bien qu’en général, elle exerce son pouvoir sur les idées de ceux à qui ces moyens font défaut. Les pensées dominantes ne sont rien d’autre que l’expression en idées des conditions matérielles dominantes, ce sont ces conditions conçues comme idées, donc l’expression des rapports sociaux qui font justement d’une seule classe la classe dominante, donc les idées de sa suprématie. »

Karl Marx

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