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Le gouvernement équatorien nationalise une compagnie pétrolière US.

Le président équatorien Rafael Correa a qualifié d’historique la récente nationalisation du champ d’hydrocarbure « Amistad ». Celle-ci a été obtenue après de très dures négociations avec la compagnie nord-américaine Noble Energy opérant dans le pays à travers sa filiale Energy Development Company (EDC).

Faute de terrain d’entente dans le cadre de la nouvelle loi des hydrocarbures introduites par le gouvernement Correa a la fin 2010, le montant de la transaction accordée par les deux parties s’élève à 74 millions de dollars en échange de la sortie de la compagnie EDC du territoire national.

Dans ce nouveau cadre légal, les contrats pétroliers sont considérés comme des prestations de services. Le gouvernement paye donc un tarif fixe pour chaque baril extrait. Ce tarif prend en considération les coûts d’exploitation et une marge bénéficiaire raisonnable.

EDC exploitait des gisements de gaz dans le Golf de Guayaquil. Ce gaz servait à la génération d’électricité via la centrale Machala Power dont EDC en était aussi l’exploitant. A présent, l’extraction ainsi que la centrale électrique sont passées respectivement sous le contrôle de l’entreprise publique Petroecuador et de la Corporation Électrique de l’Équateur (CELEC).

Des 74 millions de dollars versés par le gouvernement équatorien à EDC, 45 millions correspondent à l’acquisition de la plateforme d’extraction située a 65 km de Puerto Bolivar . Les 29 millions restants ont financé l’acquisition de la centrale Machala Power.

Cet investissement sera cependant amorti en 365 jours grâce aux économies réalisées sur l’importation de diesel pour la partie thermoélectrique de la centrale de Machala qui, comme l’annonça Rafael Correa, fonctionnera dorénavant au gaz.

A ce propos, le président équatorien explique : « Ici, nous ne vivons pas une époque de changements, nous vivons un changement d’époque, parfois en créant de toutes pièces, parfois en récupérant ce qui de droit nous appartient depuis toujours. »

« Le gaz du Golfe (de Guayaquil) nous a toujours appartenu mais à cause de la signature de contrats défavorables pour le pays et d’un investissement étranger inadéquat, il a passé trop de temps aux mains d’une entreprise non équatorienne sans que cela n’ai généré d’augmentation de la production. »

La faible production ainsi que sa stagnation sont dûs, selon le chef de l’État équatorien, à l’établissement de contrats léonins stipulant que toute augmentation de la production signifiait un accroissement de la participation de l’État. EDC s’est donc employé à maintenir une production faible pendant plus d’une décennie.

Et Correa de conclure : « En nationalisant Machala Power, nous seront en mesure, à court terme, d’accroître la production et d’optimiser la génération d’électricité et même de créer des excédents afin d’alimenter les usines d’Azuay via Tankers. »

Source : Correo del Orinoco

http://www.correodelorinoco.gob.ve/multipolaridad/gobierno-ecuador-nacionaliza-petrolera-estadounidense/

Traduction française : Yerko Ivan, pour http://www.larevolucionvive.org.ve/spip.php?article1655

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https://www.legrandsoir.info/le-gouvernement-equatorien-nationalise-une-compagnie-petroliere-us.html
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Commentaires
29/06/2011 à 12:04 par Le Vicomte

Comme je le disais justement à la comtesse dimanche dernier à la sortie de la messe, il va falloir accentuer les dénonciations de Rafael Correa en tant que nationaliste d’extrême droite... Le répéter encore et encore. D’autant plus que ça va on ne peut mieux avec les dénonciations de l’Equateur comme étant opposé à la Liberté d’Expression qui est une liberté choyée par nos démocraties.

Avec les Européens, de gauche comme de droite, les médias et les sondages créant la peur de l’extrême droite, ça devrait bien marcher. Ainsi nous pourrons refaire un coup d’état, réussi cette fois, avec l’appui de t’ONU et de la Communauté Internationale... Il faut en finir une fois pour toutes avec ce bellâtre à la peau brune qui n’est même pas capable de porter une cravate !

Rendez-vous compte, si tout le monde faisait comme lui, ce serait la mort pour nos multinationales et pour nos revenus, Comtesse ! La fin de notre financement par les banques ! La fin pour nos jets privés, nos hôtels de luxe, mes safaris en Afrique, votre manucure... enfin, toutes ces petites commodités de la vie quotidienne dont vous et moi ne saurions nous passer !

Comment voulez-vous, en effet, obliger cette sous-race d’Indiens à travailler pour nous comme aux temps bénis de la colonisation, s’ils ont un pareil dirigeant qui leur fait relever le nez ?

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