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Le drapeau rouge redescendra dans la clairière à côté du drapeau tricolore

Chaque année depuis l’interdiction du drapeau rouge dans la clairière des fusillés de Châteaubriant, les associations PRCF du grand ouest avec d’autres démocrates, manifestent pour obtenir l’annulation de la scandaleuse décision négociée avec le pouvoir par la direction du PCF et les organisateurs à l’époque de la gauche plurielle en vue d’obtenir l’hommage officiel. En outre, dans le cadre du scandaleux bourrage de crâne européiste à l’école (organisation d’une "semaine de l’Europe" en ce moment même dans les lycées avec obligation de pavoiser avec le drapeau bleu, non constitutionnel), le ministère ose présenter Guy Moquet comme un exemple de la "Résistance des jeunes Européens" . Guy Moquet n’était pas "Européen" : il était Français et Internationaliste et il s’est battu pour la libération de la France et du monde entier du joug du fascisme et du capitalisme, la bête immonde qui lui a donné le joug. Ceux qui, à l’époque, se battaient sous le drapeau de la "Grande Europe" , s’appelaient alors Adolf Hitler, Mussolini et Pétain. Il est scandaleux que le ministère de l’Education nationale crache au visage de Guy Moquet en récupérant son combat pour le faire servir une cause que G. Moquet a combattu jusqu’à en perdre la vie !

C’est parce que depuis plus de 40 ans les communistes ont décidé d’honorer chaque année la mémoire des 27 de Châteaubriant que le souvenir en reste vivace ainsi que les leçons que leur sacrifice nous enseigne.

Cette année comme les années précédentes nous sommes là , authentiques communistes, républicains, progressistes, fidèles au devoir de mémoire afin de pérenniser le sens du combat de la résistance antifasciste, du combat pour la libération de notre pays dans lequel les communistes eurent un rôle structurant qu’il n’est au pouvoir de personne de contester.

Honorer Guy Mocquet et ses camarades fusillés à Châteaubriant, c’est d’abord défendre leur héritage politique et social contre la « rupture » sarkoziste et contre la criminalisation du communisme.

Il est hautement indécent que pour les besoins de sa politique, la plus réactionnaire en France depuis Pétain, le président de la république ait tenté d’utiliser le nom de l’un de ceux qui ont sacrifié leur vie au service de la liberté et du progrès social.

C’est d’autant plus indécent que ce fondé de pouvoir de la haute finance et des banquiers mène aujourd’hui à la tête de l’état une politique diamétralement opposée à celle des résistants dont nous honorons la mémoire et qui a débouché sur le programme du Conseil National de la Résistance au lendemain de la guerre.

Sous l’impulsion du MEDEF et de Bruxelles, c’est à détruire cette oeuvre, dans laquelle les ministres communistes de la libération (Thorez M. Paul, Croizat, Langevin, Joliot Curie) ont pris une grande part, que Sarkozy s’est attaqué en instituant sa politique de « rupture ».

On le voit chaque jour à l’oeuvre contre le droit de grève en instaurant le service minimum à la SNCF ; il agit quotidiennement pour enterrer les acquis sociaux, la sécurité sociale, tous les services publics ; il s’attaque aux retraites par répartition au bénéfice des assurances privées ; il trouve des milliards pour les banquiers, pas pour les salaires et justifie la privatisation de la poste par le manque d’argent ; il supprime massivement des emplois dans l’éducation nationale où il tente d’organiser les briseurs de grève ; il fait la chasse aux travailleurs immigrés réclamant leur régularisation ; il organise un véritable état policier et fait main basse sur les médias dont le fonctionnement avait été démocratisé par les ordonnances sur la presse à la libération.

L’omnipotent président vient d’annuler, avec la complicité des élus de son camp, le vote démocratique des Français qui avaient majoritairement dit non à la constitution européenne en 2005 ; il se rapproche de son ami Bush et renforce la présence militaire Française en Afghanistan.

Qu’aurait donc de commun ce fieffé réac avec Guy Mocquet et ses camarades ? Rien, absolument rien ! c’est pourquoi au PRCF nous dénonçons sa duplicité et nous le combattons ; c’est pourquoi nous luttons pour que renaisse un authentique Parti Communiste dont l’absence hélas permet à la grande bourgeoisie revancharde de marquer provisoirement des points.

Nous sommes là aujourd’hui, aussi pour défendre le drapeau des 27, le drapeau rouge, honteusement interdit pour cause d’hommage officiel, avec l’accord des organisateurs qui par ailleurs permettent que le drapeau bleu de l’union européenne supra nationale et cléricale flotte indignement à l’entrée de la carrière des fusillés ; n’oublions pas que cette Europe là est le prolongement de la « Grande Europe » fasciste que combattirent Timbaud, Mocquet, Sémard et leurs camarades.

Au PRCF nous défendons à la fois le drapeau rouge des travailleurs et celui de la nation gravement menacée par l’Europe, le drapeau des « sans culotte ». Le jour viendra où, toute honte bue, les permanents et élus, délégués par la direction du PCF pour nous faire barrage avec le renfort des gendarmes, devront se retirer.

Le jour viendra où par la lutte, le drapeau rouge aura, comme hier, à nouveau droit de cité dans la clairière avec le drapeau tricolore.

CHà‚TEAUBRIANT 2008,
LES ASSOCIATIONS DEPARTEMENTALES 22-44-49-53 DU PôLE DE RENAISSANCE COMMUNISTE EN France (PRCF)
www.prcf.fr

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« Si le Président se présente devant le Peuple drapé dans la bannière étoilée, il gagnera... surtout si l’opposition donne l’impression de brandir le drapeau blanc de la défaite. Le peuple américain ne savait même pas où se trouvait l’île de la Grenade - ce n’avait aucune importance. La raison que nous avons avancée pour l’invasion - protéger les citoyens américains se trouvant sur l’île - était complètement bidon. Mais la réaction du peuple Américain a été comme prévue. Ils n’avaient pas la moindre idée de ce qui se passait, mais ils ont suivi aveuglement le Président et le Drapeau. Ils le font toujours ! ».

Irving Kristol, conseiller présidentiel, en 1986 devant l’American Enterprise Institute

Le 25 octobre 1983, alors que les États-Unis sont encore sous le choc de l’attentat de Beyrouth, Ronald Reagan ordonne l’invasion de la Grenade dans les Caraïbes où le gouvernement de Maurice Bishop a noué des liens avec Cuba. Les États-Unis, qui sont parvenus à faire croire à la communauté internationale que l’île est devenue une base soviétique abritant plus de 200 avions de combat, débarquent sans rencontrer de résistance militaire et installent un protectorat. La manoeuvre permet de redorer le blason de la Maison-Blanche.

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