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La Ville de Genève veut que la Suisse propose l’asile à Julian Assange

Le Parlement de la Ville de Genève veut soutenir Julian Assange. Il a adopté mercredi soir une résolution qui demande à Berne de proposer l’asile au fondateur de WikiLeaks, réfugié à l’ambassade d’Equateur à Londres depuis 2012.

Scène un peu surréaliste mercredi soir au Conseil municipal de la Ville de Genève. Avant de parler du probable déménagement d’un office de poste dans un quartier genevois, une heure de débat a été consacrée à cette résolution concernant Julian Assange.

Le texte de l’UDC Eric Bertinat – qui est aussi le président du Conseil municipal – a finalement été adopté, soutenu par la gauche. Le PLR a voté contre et le PDC s’est abstenu. La socialiste Albane Schlechten salue l’engagement de l’UDC : "un parti qui, en général, ne soutient pas les actions qui vont en dehors du cadre légal. Une UDC proche finalement de la désobéissance civile" sur ce thème des lanceurs d’alerte.
Un thème déjà familier de l’UDC

A l’échelon cantonal genevois, le député UDC Thomas Bläsi a déposé un projet de loi pour mieux protéger les lanceurs d’alerte au sein de l’administration. Ce projet est pour l’instant gelé en commission.

Au niveau fédéral, le conseiller national UDC valaisan Jean-Luc Addor a interpellé le Conseil fédéral pour qu’il protège Julian Assange. Berne a répondu : le fondateur n’est pas un défenseur des droits de l’homme. La Suisse ne peut donc pas le protéger comme tel.

L’UDC s’intéresse aux lanceurs d’alerte en expliquant agir dans l’intérêt de la population. Eric Bertinat estime que des personnes comme "Julian Assange sont essentielles, sinon on risque de sombrer dans un Etat totalitaire".

La PLR Patricia Richard n’y voit qu’une manière de se positionner pour les élections fédérales. Elle confiait à la RTS qu’Eric Bertinat, qui a déposé cette résolution pour soutenir Julian Assange, était pourtant le premier à déplorer que le Parlement de la ville de Genève "vote sur tout et n’importe quoi".

Pauline Rappaz/ebz

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