Note pour le webmaster : bonjour, je suis un tout petit peu deçu, je croyais que mon précédent message n’était pas parti et entre temps je l’ai un peu "corrigé", n’est-il pas possible de le remplacer par celui-ci, un peu plus complété ? Avec toutes mes excuses.
Nous ne pouvons pas virer, ni combattre, les media uniquement parce qu’ils ne sont pas de notre avis.
Cependant :
"( )La multiplication des canaux par lesquels elle est diffusée est, la plupart du temps, inversement proportionnelle à la diversité de ses messages et de ses sources.( )"
En ce qui concerne le médium télévisuel l’erreur courante serait de croire qu’il véhicule ou montre une diversité, c à d la multiplicité "des choses". Il serait à ce titre non pas un objet parmi la multitude de ceux de notre existence et un instrument technique de salon pour nos loisirs, mais bien une entité étrange technologiquement avancée, qui nous livre et contient en elle la multitude de ces objets techniques, affectifs ou abstraits de cette même existence, qu’il collationne et distribue dans une seconde réalité, alternative ou parallèle.
Or, le souci du médium à l’heure actuelle, c’est que cette réalité (imaginaire ou imagée) soit le plus authentique possible, vraie dans son adéquation à ce référent qu’elle reproduit mais surtout véridique dans son adéquation à ce qu’est un réel de par sa nature d’être le réel même, d’oû la nécessité d’une forme ou d’un langage extrêmement efficace qui doit porter ce réel à l’être.
Ainsi la chose unique que montre le médium est cette reconstruction de la "multiplicité du quotidien" à travers la forme technique d’un langage des images, d’une procédure ou gestion générales et d’un discours adéquat englobant qui, sous couvert de nous annoncer comment va le monde, nous (dé)crit ce que le médium en fait.
Et la seule chose que montre celui là "est une reconstruction technique" tendant à l’uniformité des canaux d’émission dans l’uniformisation des méthodes sur fond de concurrence, la chose qu’il montre est une performance (au sens linguistique de Chomsky) technique.
Finalement ce qu’il montre c’est lui même dans l’expression de son articulation technique à plusieurs niveaux. Notons, comme une piste, que certains points de cette articulation apparaissent en filigranes quand il dit de lui même ce qu’il fait : toutes les coulisses (instauration d’un totalité), exclusif (le réel le situe bien là , puisqu’il ne se situe que là ), de suite-immédiatement (établissement d’une simultanéité avec la réalité qui s’écoule dans le temps, donc attribution d’une temporalité à la réalité virtuelle créé) etc...
G Deleuze disait que nous étions « priés de croire » et moi je dis que nous sommes « priés d’être ».
M Andissac