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La seyne sur mer

Site Seynois Communiste http://www.barloc.org/ PCF

A La Seyne sur mer, lundi 5 avril 2010,

« Avec La Commune De Paris : la démocratie, l’autogestion, la souveraineté populaire ont du sens ! »

° Du 18 mars 1871 au 29 mai 1871 le peuple de la capitale (ouvriers, artisans, artistes, intellectuels mêlés ) a tenu le pouvoir.

° Ce fut une courte période pleine d’enseignements révolutionnaires durant laquelle un nombre considérable de mesures populaires furent prises. Elles visaient surtout à mettre fin à l’exploitation et donnait un cap à la démocratie, à l’économie autogestionnaire dans des dimensions peu communes.

° 18 mars 1871, :comme tout début de révolution, le peuple de Paris s’insurge contre la tentative du gouvernement monarchiste de Versailles de reprendre aux Parisiens les canons de la garde nationale qu’ils avaient payés de leurs deniers pendant le siège.

° Il est évident que cette insurrection n’eut pas que cette cause là comme ferment principal de la révolte populaire, mais aussi et surtout parce qu’un fossé s’était creusé entre le peuple de Paris et de nombreuses autres villes de province et le gouvernement de Thiers qui avait capitulé face aux Prussiens menaçant la république.

° Auparavant ce même gouvernement bourgeois appliquait des mesures sociales antipopulaires qui firent de nombreuses manifestations de mécontentement de la population et plus particulièrement des Parisiens.

° Le soir du 18 mars l’insurrection s’étend comme une flamme et le comité national de la garde nationale fait occuper l’hôtel de ville sur lequel flotte désormais le drapeau rouge des communards. . ° Dès la promulgation de la Commune trois grandes séries de décisions furent décrétées :

Les premières visaient à assurer le pouvoir dans et autour de Paris par des occupations de bâtiments officiels, des fortifications et des forts sans toutefois déclarer la guerre aux Versaillais.

Les secondes visaient à donner des réponses concrètes et immédiates à des exigences sociales urgentes (prorogation des échéances, suspension de ventes des objets gagés au mont de piété, interdiction de toute expulsion locative, etc.)

Les troisièmes visaient à organiser rapidement des élections qui donneraient toute légitimité à la Commune de Paris, élection en toute liberté de presse, d’organisation de scrutin de listes par arrondissement de quartier.

° Ces élections eurent lieu rapidement le 26 mars 1871. Il y eut des candidatures politiquement diverses et dans les arrondissements les plus bourgeois, les adversaires de la Commune, furent même élus. Plus de 230 000 Parisiens votèrent dans l’enthousiasme et la ferveur.

Belle leçon de démocratie populaire alors que l’abstention bat des records dans la France de 2010.

° Le peuple cherchait des élus aux convictions sincères, résolus, actifs, ayant un sens de droiture et une honnêteté reconnue et ce ne furent pas les élus qui cherchèrent à être reconnus par le peuple ou à s’autoproclamer. Ce fut une haute démonstration de la démocratie qui alliait déjà éthique, honnêteté et détermination, contrôle populaire (révocation) au service du peuple souverain.

° Déjà parmi les premiers élus des non Français dont la Commune valida l’élection. Ce fut la démonstration dès 1871 qu’il ne suffisait pas d’être Français pour voter et être élu, le droit de vote aux étrangers était déjà effectif au soir du 26 mars 1871. La démocratie était en marche et on voit aujourd’hui toutes les difficultés à faire vivre cette proposition élémentaire du droit de vote aux étrangers au 21e siècle dans la France SARKOZYENNE.

° L’action des femmes fut déterminante alors qu’elles ne pouvaient pas voter.

° L’union des femmes joua un rôle décisif dans la Commune parce qu’elle était consultée comme d’ailleurs les associations, les syndicats, les clubs, la presse, avant toute décision effective prise par les élus de la commune.

La démocratie participative était en marche au 19 e siècle !

La Commune ne fut pas en reste sur le plan social ; elle ne sépara pas le citoyen du travailleur. La Commune formula des avancées dans les droits d’intervention des travailleurs et sur l’autogestion dans les ateliers de production et lança les coopératives ouvrières. La commune initia dès le début l’école publique gratuite, laïque et lança les premiers enseignements professionnels par arrêtés municipaux.

° Cette démocratie dura jusqu’au 29 mai 1871 et fut liquidée par la bourgeoisie de l’époque et le gouvernement de Thiers dans un bain de sang.

° 300 000 hommes, femmes et enfants furent massacrés ou déportés par les forces de Thiers pendant la semaine sanglante du 21 au 29 mai 1871.

° Nous comprenons mieux aujourd’hui l’expérience irremplaçable de la Commune de Paris au travers de ces quelques exemples d’avancées révolutionnaires.

° Ce fut la démocratie communarde, elle fut la démocratie permanente, implicative et sociale.

° Aujourd’hui beaucoup d’enseignements peuvent être tirés de cette expérience d’un peuple qui se souleva et mit en place la démocratie, un programme révolutionnaire et le bouillonnement d’idées et de propositions audacieuses et la création en si peu de temps d’un état libre, souverain et maître de son avenir.

° Aujourd’hui à l’aube d’un système SARKOZYEN, de la résignation ambiante, du fascisme renaissant, nous voyons tout l’intérêt que nous avons à faire revivre cette courte expérience populaire et révolutionnaire.

Quelle belle leçon d’Histoire !

° En 2011, nous célébrerons le 140e anniversaires de la Commune et cela sera encore pour nous l’occasion de nous rappeler que les idéaux et l’oeuvre de la Commune restent d’une brûlante actualité.

° Nous sommes toutes et tous des Héritiers des communards.

« J’au vu trois révolutions et pour la première fois, durant la Commune, j’ai vu les femmes s’en mêler avec résolution, les femmes comme leurs enfants. » Jules VALLES

BARLO Christian Conseiller municipal et communautaire TPM/PCF

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La télécratie contre la démocratie, de Bernard Stiegler.
Bernard GENSANE
Bernard Stiegler est un penseur original (voir son parcours personnel atypique). Ses opinions politiques personnelles sont parfois un peu déroutantes, comme lorsqu’il montre sa sympathie pour Christian Blanc, un personnage qui, quels qu’aient été ses ralliements successifs, s’est toujours fort bien accommodé du système dénoncé par lui. J’ajoute qu’il y a un grand absent dans ce livre : le capitalisme financier. Cet ouvrage a pour but de montrer comment et pourquoi la relation politique (…)
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Chaque prétendant à l’Empire claironne à l’extérieur qu’il veut conquérir le monde pour y apporter la paix, la sécurité et la liberté, et qu’il sacrifie ses enfants dans un but éminemment noble et humanitaire. C’est un mensonge, et un vieux mensonge, et pourtant des générations se succèdent et y croient !

Si les Etats-Unis ont la prétention de devenir un Empire, comme c’est la cas pour la plupart des nations, alors les réformes internes seront abandonnées, les droits des états seront abolis - pour nous imposer un gouvernement centralisé afin de renier nos libertés et lancer des expéditions à l’étranger.

Alors le Rêve Américain mourra - sur des champs de batailles à travers le monde - et une nation conçue dans la liberté détruira la liberté des Américains et imposera la tyrannie pour assujettir les nations.

George S. Boutwell - (1818-1905), Secrétaire du Trésor sous le Président Ulysses S. Grant, Governeur du Massachusetts, Sénateur and Représentant du Massachusetts

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