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La rigueur budgétaire devient un fondement de la République.

Le gouvernement vient d’annoncer son intention de faire inscrire dans la constitution l’objectif d’équilibre budgétaire. Parce que l’équilibre, c’est bien. Alors que le déséquilibre c’est mal. Surtout sur un compté bancaire. N’importe quel conseiller au Crédit Agricole d’une agence de la banlieue de Limoges (ne voyez là aucune discrimination particulière envers les limousins, simplement un clin d’oeil à un ami). Etre à découvert entraîne des effets particulièrement pénibles, comme le paiement d’intérêts, pour rembourser sa dette. Le prolétariat qui peine à boucler ses fins de mois le sait mieux que quiconque.

Mais un Etat n’est pas un ménage. Son déficit n’est pas un découvert à combler. Il n’est pas une inégalité entre ses ressources et sa consommation. Il est un instrument d’économie politique.
N’importe quel lycéen (grâce à ses gauchistes de profs qu’il va bien falloir supprimer d’ailleurs) sait que le déficit budgétaire sert à relancer l’économie. L’utilisation du déficit est une politique contracyclique dont l’évidence du raisonnement ne peut que surprendre : lors d’une crise, il faut que l’Etat dépense de l’argent pour la relance. Lorsque la crise sera passée, de façon automatique, les caisses de l’Etat se renfloueront grâce à une base fiscale croissante. Le déficit budgétaire, c’est le bénéfice du peuple.

Le gouvernement actuel est contre l’utilisation de la politique budgétaire, suivant en cela les préceptes monétaristes qui avaient à l’époque pour but la lutte contre l’inflation. Il n’y a plus d’inflation en France. Seulement une hausse des prix. Mais nous sommes pour l’instant loin d’un danger de dévaluation de la monnaie... au contraire.

Le gouvernement est contre l’utilisation de la politique budgétaire, et c’est logique. Il a été élu sur cette politique de rigueur, et nous savions tous à quoi nous attendre - ceux qui prétendent le contraire ne cherchent qu’à sauver leur peau. Le problème c’est que beaucoup pensaient qu’eux seraient épargnés par cette rigueur, puisqu’ils offraient d’autres victimes au pouvoir : sans-papiers, chômeurs en fin de droits, fonctionnaires de tout poil.

Mais le maniement de la politique budgétaire, comme son refus, sont des choix politiques. Pas les fondements d’une société. En tout cas, ce devrait être ainsi dans une démocratie - ce terme qu’on n’utilise plus que du bout des lèvres tant il a été dévoyé de son sens. La création de la Banque Centrale Européenne a déjà supprimé l’outil de la politique monétaire aux gouvernements. L’Union Européenne a déjà entamé les capacités discrétionnaires des gouvernements, en limitant le déficit budgétaire à 3%.

Mais constitutionnaliser un choix de politique économique libéral, c’est aller au-delà de ce choix. C’est inscrire formellement que la France n’a pas un gouvernement de droite : elle est un Etat de droite.

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