Auteur : Raoul Vaneigem (2012)
Sur l’air de : La fille au roi Louis
Première interprétation : Fanchon Daemers, 2014
Y a tout à perdre
Rien à gagner
C’est le règne
Des résignés
Et c’est pourquoi
On va crever
Dans la chambre à
Gaz des banquiers . . . . . .
C’est la débine
Et la combine
Chacun pour soi
Telle est la loi
Et c’est pourquoi
On va crever
Dans la chambre à
Gaz des banquiers
. . . .
Où sont l’amour
Et l’amitié ?
Morte est
La solidarité
Et c’est pourquoi
On va crever
Dans la chambre à
Gaz des banquiers
. . . .
Pas de budget
Pour les Ecoles
Les hôpitaux
Car nos impôts
Vont financer
Les escaliers
Vers la chambre à
Gaz des banquiers . . . .
C’est la guerre des
Voisins de paliers
Tout est prétexte
À se flinguer.
Qu’importe puis-
Qu’on va crever,
Dans la chambre à
Gaz des banquiers . . . .
Pour se venger
De leur lâch’té
Ils attaquent
Les étrangers
Mais c’est ensemble
Qu’ils vont crever
Dans la chambre à
Gaz des banquiers . . . .
L’argent fout l’camp
Si vous pensez
Que pour autant
La vie s’en va
Vous gagnerez
De quoi crever
Dans la chambre à
Gaz des banquiers . . . .
Pourtant le soleil
De la vie
Continue à
Nous éclairer.
C’est pas le moment
De crever,
Dans la chambre à
Gaz des banquiers . . . .
La vraie vie
C’est la gratuité
J’veux plus payer
Pour engraisser
Ceux qui pensent
Nous envoyer
Dans la chambre à
Gaz des banquiers . . . .
L’argent qui tue
Va les tuer.
Il n’y aura
Qu’à les pousser
Pour qu’ils achèvent
De crever,
Dans leur chambre à
Gaz des banquiers . . . . .
Pour écouter cette chanson, cliquez ici
Pour trouver cette chanson (Cd Contre la résignation, chansons d’amour et de révolte) , cliquez là
Parfois tout commence par des chansons
Dans ce disque, Fanchon Daemers chante la révolte et l’insoumission, tant du point de vue social que du point de vue d’un être qui lutte face à une pression du monde qui tend à emprisonner, anéantir ses forces de création, d’accomplissement, pour le rendre conformable, "uniformable", éteint. Ces chansons, plus que jamais d’actualité, revendiquent un bonheur de vivre bafoué par les intérêts mercantiles d’une minorité avide de pouvoir, évoquent la survie dans la rue des plus démunis, appellent à la transformation du monde, à un monde solidaire et, déjà, à une terre à ne pas détruire... avant-propos de Raoul Vaneigem.