On attend toujours de la classe politique française qu’elle donne son avis sur le fait qu’environ 500000 personnes (effet de l’embargo compris) ont été rayées de la planète en 10 ans avec les 2 guerres du pétrole en Irak.
On attend aussi qu’elle s’exprime sur les massacres plus ou moins annuels de plusieurs milliers de gazaouis par l’armée israëlienne, autrement qu’en nous expliquant qu’Israël est "une grande démocratie".
Donc la classe politique française (et occidentale) et les médias français parlent des droits de l’homme en pataugeant dans des cadavres et le peuple, qui n’a pas droit à la parole, se rit d’eux.
Ils font semblant de découvrir que les révolutions sont toujours sanglantes et que, comme disait l’autre, ce "n’est pas un dîner de gala". Ils ont d’ailleurs la même vision de la grande révolution française pour la plupart.
Quelle découverte ! Comme le monde aurait été mieux si le dictateur Batista les intérêts Etats Uniens ainsi que les casinos et les bordels mafieux étaient partis d’eux mêmes : il n’y aurait pas eu Fidel Castro
Et quel dommage que la noblesse française (ce qu’est la classe politique et les médias aujourd’hui) n’ait pas abandonné ses biens toute seule : il n’y aurait pas eu Robespierre.
C’est l’histoire de toutes les révolutions et ceux qui insinuent qu’elles n’ont servi à rien ou pire doivent considérer 2 choses : est ce que le Cuba de Batista était "mieux" (malnutrition, espérance de vie, santé, éducation ) que celui de la révolution de Castro ? La réponse est non, et de très loin. Ensuite après une révolution ceux qui ont toutes les formes de pouvoir ne sont pas les mêmes qu’avant.
Et donc cela suffit à les justifier.
Engels a très bien expliqué à propos de la révolution Française , mais c’est valable pour toutes les révolutions, que les menaces extérieures pour revenir à l’ordre ancien font qu’elles oscillent entre le vagus et le sympathicus suivant l’intensité de la menace et cela explique tout ce qu’il se passe y compris leur violence :
Toute la Révolution française est dominée par la guerre de coalition ; toutes ses pulsations en dépendent. L’armée de la coalition pénètre-t-elle en France ? – prédominance du vagus, battements de cœur violents, crise révolutionnaire. Est-elle contrainte de déguerpir ? Alors le sympathicus prend le dessus, les battements du cœur se ralentissent, les éléments réactionnaires se poussent de nouveau au premier plan, les gens de la plèbe, l’embryon de ce qui sera plus tard le prolétariat et dont l’énergie a seule sauvé la Révolution, sont mis à la raison et rangés à l’ordre.
A Cuba il en était de même avec les agressions extérieures en tous genres.