Chaque fois que 3 soldats français tombent au combat pour défendre nos frontières sur des lointaines terres sableuses de pays dont nous ignorions souvent le nom de la Capitale et ce qu’ils nous ont fait pour que nous allions les punir en détruisant leurs villes et en ensevelissant jusqu’aux femmes femmes et vieillards sous les gravats, l’émotion saisit les salles de rédaction de nos médias et l’effroi fait brinquebaler les pendeloques de cristal des lustres dorés du Palais de l’Elysée.
Cérémonie officielle, jour de deuil national, drapeaux en berne, Légion d’honneur sur les cercueils, discours présidentiels à trémolos.
En 2016, 50 postiers ont trouvé la mort par suicide. Tués par les conditions de travail, l’épuisement, le stress, la désespérance.
Pas de cérémonie officielle, de jour de deuil national, de drapeaux en berne, de Légion d’honneur sur les cercueils, de discours présidentiels à trémolos.
Ah, vivement que les postiers soient à nouveau astreints au port de l’uniforme !
Théophraste R. « La nuit naquit un jour de uniforme ôté »(1).
Note : (1) Les postiers, qui sont avant tout des gens de lettres, saisiront la malice de ce vers arrangé.