Ils ont dit :
« L’Etat d’Israël n’est, ni en principe ni en fait, un Etat israélien, ni un Etat des Israéliens ; c’est un Etat juif(…) Non seulement il n’existe pas d’Israéliens en Israël, mais les animaux et les plantes elles-mêmes sont divisés en juifs et non-juifs. Officiellement, l’Etat d’Israël recense et classifie les vaches et les moutons, les tomates ou le blé en produits "juifs" et "non-juifs" » (Israël Shahak, Professeur à l’Université Hébraïque de Jérusalem et ancien détenu au camp de concentration de Bergen-Belsen, dans son courageux livre intitulé « Le Racisme de l’Etat d’Israël » (Guy Authier, 1975).
« On ne peut pas parler de ’’ Nationalité israélienne’’, car il n’existe pas de ’’Nation israélienne’’ séparée de la nation juive et qu’Israël n’est même pas l’Etat de ses citoyens juifs, mais celui des juifs du monde » (Shimon Agranat, président de la Cour suprême d’Israël).
Aussi, demander aux « dirigeants palestiniens » d’affirmer « sans équivoque à leur peuple qu’ils reconnaissent Israël comme la patrie du Peuple Juif » ( demande faite par Netanyahou devant la Knesset, le 11/10/2010) et demander aux réfugiés palestiniens de prêter allégeance à la légitimité d’un État juif, équivaut à leur demander, de facto, de prêter allégeance au sionisme, qui les a dépossédés de leur patrie, de se déclarer, eux-mêmes, sionistes et de reconnaître le caractère juif de l’Etat d’Israël. Ainsi, une des variables cachées et insidieuses de la nouvelle Loi sur la Citoyenneté, jointe au précepte de« Israël l’Etat-nation des Juifs », est d’anticiper sur les négociations concernant le Statut des Réfugiés, en rendant, de prime abord, impossible leur retour dans leur patrie. En outre, ladite Loi et ledit précepte impliquent qu’Israël appartient plus aux Juifs de la Diaspora qu’à ses propres citoyens non-juifs (musulmans, chrétiens, athées,…) et entérinent le statut de sous-citoyen que vivent, aujourd’hui, les citoyens non-juifs de l’Etat d’Israël. Tout cela montre, sans appel, que l’Etat d’Israël d’aujourd’hui est un Etat d’Apartheid (cf., aussi, à ce sujet mon article intitulé « Trilogie Israélienne : 2. L’Etat d’Israël et la pratique de l’Apartheid » : http://www.legrandsoir.info/Trilogie-Israelienne-2-L-Etat-d-Israel-et-...).
Devant les tergiversations chroniques des divers Gouvernements Israéliens, quant au règlement du conflit israélo-palestinien, on est en droit de se demander s’il peut exister, un jour, une réelle chance pour aboutir à la conclusion d’une Paix des braves entre tous les belligérants de la région. Avec l’échiquier politique israélien d’aujourd’hui et les intentions déclarées du Gouvernement Benyamin Netanyahou, explicitées dans ses politiques actuelles et les trajectoires de ses principaux protagonistes, on a, malheureusement, tout à craindre pour la Paix dans la région et l’amélioration, à court terme, de la situation d’Apartheid dans laquelle vivent les palestiniens des deux cotés du Jourdain. Pour corroborer cette inquiétude, il suffit de rappeler la position du Likoud (Parti majoritaire dans ledit Gouvernement) quant à la création d’un Etat Palestinien. En effet, la plate-forme électorale du Likoud déclare explicitement :
« Le gouvernement d’Israël rejette catégoriquement la création d’un État arabe palestinien à l’ouest du Jourdain. Les Palestiniens peuvent gérer leur vie librement, dans le cadre de l’autonomie, mais pas en tant qu’État indépendant et souverain. Ainsi, par exemple, en matière d’affaires étrangères, de sécurité, d’immigration et d’écologie, leur activité est limitée et doit être en conformité avec les impératifs de l’existence d’Israël, de sa sécurité et de ses besoins nationaux »(cf.http://www.knesset.gov.il./election...).
En conclusion, on peut dire qu’un gouvernement, qui pose de telles illégitimes exigences, est inapte à conclure la Paix !
HORCHANI Salah