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La marque du complot.

Le complotiste devrait étymologiquement être celui qui pratique le complot ou croit au complot. Hors il est celui qui dénonce un complot supposé, par on ne sait qui, être fantaisiste.

Ainsi en est-il du film ’La stratégie du choc’ d’après le livre de Naomi Klein que le supplément "Télé’ du Nouvel Obs n° 2365 du 4 au 10 mars 2010, page 17, estime "un brin complotiste’. Juste un brin, on ne se mouille pas, on ménage la chèvre libérale et le chou social.

Il est bien possible que Naomi Klein qui ne se prétend pas de gauche ait flairé le coup médiatique, le sujet spectaculaire. Mais ce qui est réellement spectaculaire n’est pas la réalité révélée mais que cette réalité l’ait été si peu avant : a savoir que l’histoire mondiale des 40 dernières années se confond avec celle du néo-libéralisme. Une réalité si peu révélée par la gauche social-démocrate française et par son chantre le Nouvel Obs. Une réalité si peu révélée dans les programmes scolaires. Le fait que cette réalité soit si forte la rend suspecte par ceux qui ne peuvent imaginer ne pas en avoir été informé auparavant.

Tout le monde sait quelque chose du communisme stalinien et du fascisme mais rien ou si peu du néo-libéralisme qui a conquis la planète et dont le nombre de victimes, pour peu qu’on en fasse le compte, pourrait faire rougir ( ?) les deux autres de jalousie.

Parler du livre de Naomi vous disqualifie : vous portez alors la marque du complot et vos paroles deviennent muettes. Ne peut-on "prendre et laisser’ sans porter la marque du complot ?

Pendant ce temps les journalistes et autres vedettes des médias s’autorisent tout. Vendredi 19 mars 2010 à 11h35 sur France Inter, la comique Sophia Aram tente un curieux hommage : "Jean Ferrat plus rien’*. L’émission porte bien son nom : le fou du roi. On peut essayer en vain d’écouter la différence quand Mermet n’y est pas.

Mais alors, si le complotiste voit du complot là où il n’y en a pas, cela veut donc dire que le capitaliste soit disant libéral voit bien de la liberté là où il n’en laisse pas, et que le socialiste lui aussi voit du social là où il l’a déjà bradé.

Le journaliste voit clair la nuit et l’instrumentiste ne joue pas d’un instrument, non : il instrumentalise pour faire jouer les autres à sa place.

Décidément dans ce monde totalement inversé, le vrai n’est même plus un moment du faux.

Le dépassement du mensonge pourrait venir de l’alliance de l’anarchiste qui voit du désordre où il y a de l’ordre et du communiste qui imagine du collectif où il en faudrait.

On peut tenter de retrouver le sens originel en utilisant le mot "vrai’, par exemple : si certains veulent réinventer un vrai communisme je veux bien en être.

Christophe Legalle, à Bon Encontre près d’Agen

*http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/fouduroi/index.php?id=89180

A 26:50 du début si vous ne souhaitez pas écouter le reste

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La poudrière du Moyen-Orient, de Gilbert Achcar et Noam Chomsky.
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L’aut’journal, 8 juin 2007 Les éditions Écosociété viennent de publier (2e trimestre 2007) La poudrière du Moyen-Orient, Washington joue avec le feu de Gilbert Achcar et Noam Chomsky. Voici un extrait qui montre l’importance de cet ouvrage. Chomsky : Un Réseau asiatique pour la sécurité énergétique est actuellement en formation. Il s’articule essentiellement autour de la Chine et de la Russie ; l’Inde et la Corée du Sud vont vraisemblablement s’y joindre et peut-être le Japon, bien que (…)
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