Le Dispensaire Social Métropolitain d’Elléniko dénonce :
L’annulation de la décision dans l’affaire des malversations de la TAIPED(1) à l’encontre du Gouvernement Grec concernant les biens immobiliers est une tentative de couvrir un scandale sous le manteau du parlement grec.
« La déclaration du vice président de la commission, Valdis Dombrovskis est d’une autre époque -avant les mémorandums- ; de même , les pressions exercées sur notre pays par l’Eurogroupe du 15 juin,pour que soient amnistiés les experts de la TAIPED afin que nous soit versée la nouvelle tranche, auraient provoqué des réactions politiques à l’intérieur de l’Union Européenne ou pour le moins aurait fait démissionner certains de ceux qui interfèrent dans les affaires intérieures d’un pays membre.
Non seulement cela ne s’est pas produit dans l’Union Européenne de 2017, mais en plus les pressions continuent, l’an dernier, sur les pressions de Jeroen Dijsselbloem alors président de l’Euro Groupe, le gouvernement grec a passé une loi pour accorder l’immunité aux experts techniques de la privatisation et auprès des banques – grecs et étrangers- contre toute poursuite future qui pourrait être exercée pour prévarication contre l’Etat Grec.
Cette intervention législative particulière est intervenue après les poursuites qui avaient déjà été engagées contre les experts de la TAIPED et par conséquent ne les couvrait donc pas.
Le 29 juin la justice indépendante grecque a annulé la décision du Conseil d’appel qui avait intenté un procès contre trois membres du Conseil d’Administration de la TAIPED et six membres du Conseil des Experts,(dont un Slovaque, une Italienne, un Espagnol) pour malversations contre l’Etat Grec dans l’affaire de la vente et de la cession-bail de 28 biens publics durant la période 2013-2014.
Rappelons nous dans cette affaire que le Tribunal avait jugé (Acte numéro 275/2013) de Z. Klimakiou, que la transaction était opaque et désavantageuse. Par la suite sous le numéro 1204/2014,la décision de la section VI du Tribunal a approuvé la signature des contrats pour des raisons non liées à la substance de la transaction.
Par ces contrats de vente et cession-bail l’Etat grec recevait un financement de 260 millions d’euros et il devait payer pendant 20 ans un loyer annuel d’environ 26 millions d’euros ou 520 millions d’euros en une seule fois ( c’est à dire le double). Selon l’estimation des juges saisis de l’enquête, le préjudice pour l’état grec se monte à 580 millions d’euros.
De plus les juges ont estimé que le désavantage de l’opération en cause vient du financement qui se monte au taux scandaleux de plus de 12% alors qu’a l’époque où a été conclu le contrat notre pays pouvait emprunter sur le marché à des taux qui culminaient à 7 ou 8%.
Par l’ordonnance 999/2017 du Conseil d’Appel sur l’avis du 18/10/2013 concernant trois Grecs et trois étrangers du conseil des experts de la TAIPED, il est déclaré que « la transaction convient » à l’Etat grec.
Si tous les éléments ci- dessus, dont est informé le citoyen grec, ne constituent pas des preuves accablantes que nous en sommes arrivés à une situation que nous ne pouvons qualifier que de « colonie », vraiment, je ne sais pas quel mot plus juste nous pouvons employer. Par elle même et à elle seule, la loi qui change les responsabilités pénales de ceux qui sont impliqués dans ces actes indique l’illégalité de ces actions à l’égard de notre pays. C’était bien sûr une condition pour que nous recevions l’échéance du prêt.
Pour nous, il est très clair que tout cela est un essai de couvrir un scandale sous le manteau de la loi du Parlement Grec. Aucun citoyen grec indépendant ne peut accepter ces exigences et lois déraisonnables qui donnent la possibilité aux créanciers souverains de voler notre pays.
Soyez toutes et tous certains, à l’intérieur ou à l’extérieur des frontières qu’en son temps ces scandales de toutes sortes seront enquêtés et que les responsables recevront ce qu’ils doivent. Autant de lois que fassent passer certains par le parlement, la vérité finira par éclater. »
1(Société anonyme qui privatise les biens de l’Etat Grec exclusivement pour rembourser les créanciers -note du traducteur)
traduction Palili
http://kinisienergoipolites.blogspot.fr/2017/07/blog-post_67.html