@ Beyer Michel
La lutte des classes étant une réalité, elle implique le prolétariat ; mais le prolétariat ne saurait être seulement la classe opposée au capitalisme, ça n’aurait pas de sens (cf. mon commentaire précédent).
A mon sens le prolétariat est la classe qui a conscience des enjeux moraux qui sous-tendent l’organisation de la société (j’en ai pas dit plus, mais pas moins) ; le prolétariat est donc opposé au capitalisme financier néo-libéral pour ce qu’il a de foncièrement immoral (et qui n’est pas dû tant au capitalisme qu’à la validation des rapports de domination issus de l’état de nature par les néo-libéraux, donc) (à contrario des libéraux par exemple) (oui, je sais, je radote).
Pour digresser, il se peut être conçu un contrat de travail où le travailleur vende sa force de travail librement, mais pour cela il faut un contexte sociétal qui accorde cette liberté au travailleur (...), ainsi ce ne serait plus de l’emploi stricto sensu mais du travail libre exercé éventuellement au profit d’un accroissement de capitaux financiers pour le compte d’un propriétaire lucratif (le travailleur y voyant un intérêt, cela va sans dire).
Pour continuer la digression, une allocation de base paraît aller en ce sens (je n’ai pas dit "revenu", ni "salaire"), mais dans un système purement capitaliste cela ne manquera pas de générer une inflation titanesque. (plus de détails sur les enjeux autour des cotisations qui permettent les allocations ici)
Ce qui nous mène, tout en digression, au fait que le contrôle des prix s’impose de lui même, à travers les prix, la gestion des ressources, à travers les ressources les outils de production (et l’environnement...) ; conséquemment le communisme s’impose de lui même (et nous sommes toujours dans le cadre d’un hypothétique contrat de travail avec un propriétaire lucratif, hein) (ce qui veut dire que pour qu’il existe un capitalisme financier sain, un État-providence communiste est nécessaire) (ce pour satisfaire l’accroissement de capital humain exigé par l’humanisme) (humanisme qui ne saurait exclure une partie des rapports sociaux si ils ne présentent rien d’immoral, d’autant moins s’ils sont potentiellement source de dynamiques pour la communauté) (il faut tenir compte de la dichotomie ontologique altruisme/égoïsme de l’humain pour saisir mon propos, mais j’ai assez digressé pour le moment).
Bref, si une gauche existe, elle existe par le prolétariat, sans digressions aucune.
"Toutes choses sont dites déjà ; mais comme personne n’écoute, il faut toujours recommencer." (André Gide, Traité du narcisse, 1891)