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La dénonciation du coup d’État au Brésil par les médias dominants internationaux est-elle vraiment une bonne nouvelle ?

Le 12 mai dernier, un coup d'État institutionnel a écarté du pouvoir la Présidente Dilma Rousseff pour une durée de 180 jours, suite au vote du Sénat validant le procès de sa destitution. Durant cette période de six mois, le Sénat rendra sa décision quant à la destitution définitive de la Présidente, suivant le vote à la majorité des deux tiers de ses membres.

Toute la procédure de l’impeachment de la Présidente Dilma Rousseff, soit les votes à la Chambre des Députes Fédéraux le 17 avril dernier, soit au Sénat Fédéral le 12 mai dernier, soit toutes les décisions juridictionnelles du Supremo Tribunal Federal (Cour Suprême) de ces six derniers mois, fut éminemment arbitraire, illégale, inconstitutionnelle, illégitime, portant un préjudice incalculable, dilapidant la République (espace où la chose publique est un concept qui se réfère à un état gouverné en fonction du bien du peuple, par opposition à un état gouverné en fonction du bien privé des membres d’une classe ou d’une personne unique ; n’oublions pas que le Président par intérim Michel Temer veut « privatiser tout ce qui est privatisable » au Brésil), et le système démocratique souverainement constitué par le peuple brésilien.

Pour qui s’intéresse au sujet, les médias alternatifs du monde entier, y compris francophones, ont assez bien rendu compte de la situation.

Mais un fait nouveau est intervenu, et de taille.

Ce coup d’État, que l’opposition brésilienne aurait voulu faire passer pour une « transition institutionnelle » (sic), comme l’avaient fait les putschistes du Honduras lors du coup d’État qui renversa Manoel Zelaya en 2009, a été largement couvert et le plus souvent dénoncé par la presse internationale, y compris la plus réactionnaire et soumise aux intérêts du capital financier, même si ce fut quelquefois avec force circonvolutions, mais comme étant bel et bien un coup d’État.

Le journal allemand Der Spiegel [1], comme le Volkskrant hollandais [2], dénoncent un coup d’État. Die Zeit allemand parle de « carnaval politique » [3]. Libération reprend un manifeste dénonçant le coup d’État, rédigé par des écrivains de polars [4] et Chantal Rayes, sa correspondante au Brésil, parle de « putsch » dans son article du 12 mai 2016 [5] . The Economist qualifie l’événement comme une destitution « de style paraguayen » (sic) [6].

D’autres organes jouent de rhétorique sur le coup d’État lui-même, mais tous ces journaux s’étendent et s’interrogent sur la corruption des députés et de la classe politique brésilienne en général (et non pas uniquement du Parti des Travailleurs de Dilma Rousseff, que l’Opération Lava Jato cherche à tout prix à criminaliser) et sur le lamentable spectacle du vote de la Chambre des Députés le 17 avril dernier, avec sa litanie d’argumentaires les plus saugrenus et déplacés, quand il ne sont pas criminels, allant du « Pour la paix à Jérusalem » à « À la mémoire du colonel Ustra, la terreur de Dilma Rousseff » [7] - seuls deux ou trois députés sur 240 invoquèrent le rétropédalage fiscal sensé être la à base de la destitution).

Le Washington Post répond à la question « S’agit-il d’un coup d’État ? » par « Non, mais ce n’est pas très démocratique » (sic) [8] Quant au New York Times, il déclare « La destitution de Dilma Rousseff n’est pas un coup d’État, c’est un camouflage » (sic) [9]. Le 31 mars, Le Monde, en paraphrasant le fameux tableau de Magritte « Ceci n’est pas une pipe » se fend d’un éditorial au titre ambiguë et franchement pervers « Ceci n’est pas un coup d’État » [10] qu’un dessinateur brésilien, connaissant ses classiques, illustrera immédiatement de manière magistrale.

Pour finir ce tour d’horizon partiel mais révélateur des réactions internationales au coup d’État au Brésil, il faut quand même célébrer le morceau de bravoure de Laurent Joffrin dans Libération qui, dans un éditorial stupéfiant de mauvaise foi, quand on connaît la ligne du journal devenu extrêmement servile aux intérêts du capitalisme financier, prend la défense des gauches d’Amérique Latine, Venezuela en tête [11].

Très largement, donc, la presse internationale a couvert et dénoncé ce coup d’État au Brésil ou, si elle ne l’a pas fait directement, a dénoncé l’invraisemblable déni de démocratie qui domine la politique brésilienne depuis l’élection de Dilma Rousseff, en octobre 2014 ; au point que le journal O Globo, en retour, a accusé violemment la presse étrangère d’avoir succombé à « l’agitprop bolivarienne » de la Présidente [12]. Imaginer le Washington Post en « taupe bolivarienne » laisse plutôt rêveur.

Cela vaut certainement la peine de s’arrêter sur ce revirement des médias dominants, qui dénoncent soudain un coup d’État que tout le monde devine largement orchestré en sous-main par les États-Unis.

Cela n’est certainement pas anodin.

Pourquoi cette presse, qui n’a pas dénoncé les coups d’État en Ukraine, au Paraguay, au Honduras, les agissements criminels de la droite vénézuélienne soutenue par des officines yankee et tant d’autres forfaitures manipulées en arrière-plan par les États-Unis à travers le monde, est-elle tombée à bras raccourcis sur les putschistes brésiliens ?

Il est vrai que la bassesse, la médiocrité et les véritables jeux du cirque que nous ont offerts les politiciens brésiliens, soutenus par les institutions ex-républicaines, comme le Judiciaire (dont le Ministère Public Fédéral, la Police Fédérale et la Cour Suprême), depuis six mois ont transformé le Brésil en une véritable république bananière, et que l’image du pays s’en trouvera maculée pour de longues années (outre le fait que le Brésil a régressé aux années 1960 et mettra probablement très longtemps à s’en remettre [13]).

Mais l’ignominie n’a jamais dérangé nos dirigeants. Bien au contraire, ils s’y vautrent sans vergogne le plus souvent. C’est pourquoi posons-nous à nouveau la question : quelle est la raison de ce revirement des médias dominants ?

On pourra argumenter que le Brésil est devenu un acteur important sur la scène internationale (grâce à Lula, ne l’oublions pas) et qu’il n’est plus possible de passer sous silence les séismes de sa vie politique. C’est vrai, mais le Brésil est-il plus important que l’Iran, que le Venezuela, que l’Égypte, que la Syrie, en termes géostratégique ou énergétique ? On dira aussi que le Brésil est sympathique et cordial, qu’il est l’exemple même du métissage réussi (on voit à quel point il n’en est rien, avec le gouvernement intérimaire de Temer, raciste, élitiste, misogyne, d’un mépris total envers les « minorités » majoritaires, puisque le dernier recensement de 2010 a révélé que les blancs sont minoritaires au Brésil) et qu’il ne menace pas notre civilisation. Cette vision fantasmée ne tient pas deux minutes après avoir posé le pied sur le sol brésilien et soutient un néo-colonialisme insupportable.

Quoiqu’il en soit, les médias dominants, contre toute attente, se sont mis dans une position critique vis-à-vis du coup d’État en cours au Brésil.

Notre première réaction serait de trouver cela très positif, comme révélateur d’un changement des esprits, dans un élan en faveur de plus de démocratie.

C’est certainement être bien naïf.

On le sait, le Brésil du PT (Parti des Travailleurs) n’a pas eu le caractère révolutionnaire ou au moins profondément réformiste que beaucoup attendaient de lui et s’inscrivait résolument dans une logique économique capitaliste et libérale, assez loin des expériences de ses voisins vénézuélien, bolivien ou équatorien. Les gouvernements du PT au pouvoir depuis 13 ans ont favorisé un enrichissement vertigineux des banques et des acteurs du commerce des commodities, en particulier l’agro-industrie (faisant augmenter, au passage, le travail-esclave [14]). Ils y ont joint des programmes sociaux et une redistribution de la richesse souvent qualifiée d’insuffisante, mais que l’on ne peut mépriser puisqu’elle a retiré de la misère, peut-être malheureusement de manière provisoire, plus de 40 millions de brésiliens.

En ce qui concerne son modèle de développement, le Brésil du PT suivait, donc, à quelques points prêts, l’orthodoxie capitaliste. Mais il s’efforçait, comme plusieurs autres pays d’Amérique Latine, à une certaine indépendance stratégique, et à préserver sa souveraineté. Il participait activement aux Brics en construction, contrariant les intérêts américains et surtout, maintenait la Petrobras et les gisements considérables du pétrole du pré-sal en dehors de l’influence des grandes sociétés pétrolières américaines, par le système du partage [15].

Ces derniers points rapprochent le Brésil de l’Ukraine de Ianoukovitch, qui souhaitait maintenir l’accord de libre échange avec la Russie et repoussait l’accord d’association économique avec l’Union Européenne entraînée par les USA, avec les conséquences (avouées par Obama lui-même) que l’on sait.

Ianoukovitch a été renversé, en Ukraine, en février 2014 par un coup d’État fasciste passé sous silence, ou nié comme tel, par les médias dominants.

Dilma Rousseff a été renversée par un coup d’État fasciste, en avril-mai 2016, cette fois-ci dénoncé comme tel par ces mêmes médias dominants du monde entier.

Pourquoi ?

C’est certainement une question à creuser encore, mais l’évolution de la situation mondiale porte à penser que ce revirement des médias, apparemment positif, ne l’est pas du tout.

Bien au contraire.

Comme le rappelle Juarez Guimarães dans son article « Neuf thèses sur la contre-révolution néolibérale » [16], « ce qui est en cours au Brésil n’est pas seulement un coup d’État renversant un gouvernement légitimement élu, mais une contre-révolution néolibérale typique d’une troisième phase régressive du néolibéralisme sur le plan international ».

Cette troisième phase, ainsi que l’écrivait Marx, est l’impérialisme international et son bras armé incontournable, qui deviendra le fascisme au début du vingtième siècle. Une phase qui est en train de se mettre en place rapidement sur la planète, et cette réaction des médias dominants quant au coup d’État au Brésil en est peut-être la preuve.

Car si ce revirement n’est pas positif, posons-nous alors la question : à qui profite-t-il ?

Nous savons que le pouvoir capitaliste mondial dominé par la finance, bien que de plus en plus coercitif, laisse encore une marge assez large de liberté d’expression qui lui permet d’arguer de ses fondements démocratiques.

Ainsi, nous, habitants de la planète, avons-nous la grande chance de vivre dans un monde démocratique. Oublions que nous sommes écrasés par des dirigeants corrompus, tués par des guerres (bien que protégés par l’ONU, dont l’autonomie est légendaire), empoisonnés par les fertilisants toxiques, mourant de faim et de soif parce que le changement climatique a rendu nos champs, autrefois fertiles, en poussière, sans travail, que les résultats de nos référendums ne sont pas reconnus, ou que des traités économiques concernant des milliards de personnes sont tricotés en secret.

Mais puisqu’une grande partie d’entre nous a accès à internet (et de plus en plus dans les pays dits en développement) et que nous pouvons y dire leurs vérités à nos dirigeants, c’est-à-dire qu’il nous est permis de pisser dans ce qui est devenu le violon sacré de la liberté d’expression, c’est que nous sommes libres. Il n’est pas sûr que cela dure très longtemps, mais à l’heure où nous écrivons, c’est encore le cas.

Mais voilà soudain que le système, par le biais de sa presse aux ordres, se met à se critiquer violemment lui-même. C’est le monde à l’envers. Pourquoi donc ferait-il une chose pareille ?

Il existe deux hypothèses quant à la réponse à cette situation complexe, qui relève peut-être d’une véritable stratégie politique contre le peuple brésilien.

La première hypothèse, extrêmement inquiétante, est que le pouvoir impérialiste international juge qu’il ne court aucun danger. Ce pouvoir peut se donner le luxe de critiquer ses propres actes, car il se considère déjà comme victorieux.

Cette première hypothèse explique pourquoi les journaux dominants dénoncent le coup d’État au Brésil. D’ailleurs, à y bien regarder, ils ne dénoncent pas, ils se moquent, ils s’esclaffent sur ce coup d’État, cette pétaudière tropicale, ce spectacle de carnaval (bien à l’image qui colle aux basques du pays), en finissant par le ratifier (cf. les titres des articles du Monde, du New York Times, du Washington Post ou de The Economist) dans leur position condescendante de colonisateurs envers une nation jeune qui, elle-même, n’arrive pas à se dépêtrer de sa position de colonisée (voir à ce sujet, un article intéressant de Eliane Brum, sur la narrative du coup d’État en cours au Brésil [17]).

C’est aussi pourquoi les intellectuels progressistes doivent radicalement refuser les invitations à écrire dans des journaux dont les lignes éditoriales sont opposées à leur position idéologique. En le faisant, il participent de cette imposture, de cet écran de fumée servant à la construction de notre soi-disant « liberté d’expression ».

La deuxième hypothèse est qu’avec la dénonciation du coup d’État au Brésil, véritable imposture, nous l’avons vu, de la part des médias dominants, la mobilisation populaire brésilienne de masse contre le coup d’État en cours se vide de son caractère immédiat, condition impérative à la restauration de la démocratie et à la survie du peuple brésilien, dont les 2/3 appartiennent aux classes les plus démunies face aux coups de boutoir néo-libéraux et anti-démocratiques du gouvernement intérimaire de Michel Temer

Cette hypothèse se base sur la résurgence, toujours possible, d’une demande de reconnaissance de l’ex-colonisé vis-à-vis de l’ex-colonisateur. Car, malgré les efforts du Parti des Travailleurs de Lula et de Dilma Rousseff, le pays n’a jamais été jusqu’au bout de la construction d’une voie (et d’une voix) propres au Brésil, dans un projet de société vraiment original et unique, à l’image de ce pays de 8 millions de kilomètres carrés de la taille et de la richesse d’un continent.

Les putschistes brésiliens, nous le savons, ont été très dérangés, voire blessés, par les réactions des journaux internationaux contre leurs agissements criminels. Le peuple, lui, ressent ces dénonciations du coup d’État comme un soutien, et peut aller jusqu’à se sentir protégé par la communauté internationale, par la voix de ces médias dominants.

Ces mécanismes sociaux, soit de rejet, soit de protection, sont le résultat d’une dialectique où le colonisateur parle à la place du colonisé, en le critiquant, ou en le protégeant. Dans les deux cas, le discours est accaparé par l’autre étranger. D’un côté, les putschistes, rejetant le discours du colonisateur, vont s’enfoncer dans la dictature (mais n’est-ce pas le but recherché ?), de l’autre côté, le peuple, jouissant d’une légitimité démocratique ratifiée par ces dénonciations à l’étranger, risque de s’installer dans l’inaction ou tarder à réagir.

Ce faisant, dans cette hypothèse d’une transposition de la psychologie sociale du peuple en son ensemble, les journaux internationaux accaparent la place discursive, celle du discours politique d’une opposition profonde au coup d’État en cours, en retirant au peuple brésilien la voix de la discorde qui n’appartient qu’à lui. De cette manière, cette dénonciation frauduleuse peut faire en sorte de retarder, voire de vider, la mobilisation populaire massive qui doit sauver le pays.

On peut rétorquer à cette hypothèse que la dénonciation du coup d’État par la presse internationale, même si elle est une imposture, peut tout à fait avoir l’effet inverse, c’est-à-dire motiver le peuple pour qu’il se mobilise, grâce à ce discours protecteur et rassurant de l’étranger. Mais c’est probablement faux. Le peuple brésilien peut transposer un besoin de protection venu de l’ex-colonisateur mais il ne s’identifie nullement à lui, ni à son discours.

Ainsi, les putschistes ne s’identifieront-ils pas au discours de l’ex-colonisateur qui les condamnent, et poursuivront leur fuite en avant dictatoriale. Le peuple, lui, ne s’identifiera pas non plus à ce discours de dénonciation du maître, mais pourra se soumettre à la protection fantasmée qu’il implique, et procrastinera sa réaction.

Si le peuple brésilien succombe à ce qu’il faut bien appeler un piège (et un piège particulièrement pervers, s’il a été pensé comme tel), cela pourra avoir des conséquences irréparables pour l’avenir : le peuple dans son entier risque de tomber sous la coupe d’une dictature et voir une régression abyssale de ses droits sociaux.

Le peuple doit réagir, et tout de suite.

Pour conclure sur l’exigence de la mobilisation populaire immédiate et la plus extensive possible de toute la société brésilienne contre ce gouvernement fédéral usurpateur, illégitime, inconstitutionnel et autoritaire, nous citerons une pensée de Vladimir Lénine, dans son texte « La Crise est mûre », écrit en octobre 1917.

La situation évoquée est bien sûre différente, car ce très beau texte de Lénine ci-dessous réfléchit sur l’action révolutionnaire bolchevique à la veille de la prise du Palais d’Hiver, alors que nous exposons ici une ample mobilisation du peuple brésilien, par des grèves, locales ou générales, des barrages routiers, des manifestations, ce large éventail d’actions populaires nécessaires pour rétablir la démocratie, et faire chuter le gouvernement illégitime arrivé au pouvoir par le coup d’État du 12 mai dernier. Ces actions devront s’accompagner d’une consultation populaire par la voie d’un référendum qui décidera du retour au pouvoir de la Présidente Dilma Rousseff, élue par 54 millions de voix en octobre 2014, afin que la Présidente reprenne et aille jusqu’au bout de ses projets économiques et sociaux annoncés et jamais concrétisés réellement, comme la réforme agraire, la redistribution de la richesse nationale, le développement de la santé publique, la démarcation des terres indigènes, l’accomplissement effectif des revendications des mouvements sociaux, tels le MST (Mouvement des Sans-Terre), le MTST (Mouvement des Travailleurs Sans-Toit), la CPT (Commission Pastorale de la Terre), et toutes les associations de citoyens aux avant-gardes des luttes sociales et démocratiques.

Écoutons donc V. I. Lénine :

« (...) Autrement, les bolcheviques se déshonoreraient à tout jamais et seraient réduits à zéro en tant que parti. Car laisser échapper l’occasion présente et « attendre » (...) serait une idiotie complète ou une trahison complète. Trahison complète à l’égard de la paysannerie. (...) laisser écraser le soulèvement paysan, c’est perdre et, mériter de perdre toute confiance de la part des paysans (...) Attendre (...) est une idiotie complète, car c’est laisser s’écouler des semaines ; or, à l’heure actuelle, les semaines et même les jours décident de tout (...) Si nous frappons d’un coup, à l’improviste, (...), nous avons quatre-vingt-dix-neuf chances sur cent de vaincre avec moins de pertes que nous n’en avons eu (...) Ne pas prendre le pouvoir maintenant, « attendre », bavarder au Comité exécutif central, se borner à « combattre pour l’organe » (le Soviet), « combattre pour le congrès », c’est causer la perte de la révolution ». [18]

Non. Décidément, la dénonciation du coup d’État au Brésil par les médias dominants internationaux n’est vraiment pas une bonne nouvelle.

Notes :

[1] Der Spiegel : « La crise au Brésil est un coup d’État à froid »

[2] Volkskrant hollandais http://www.volkskrant.nl/opinie/marianne-wiesebron-in-brazilie-vindt-een-staatsgreep-plaats a4284652/

[3] Die Zeit http://www.zeit.de/politik/ausland/2016-04/dilma-rousseff-brasilien-amtsenthebung-abstimmung-parlament

[4] Libération Manifeste d’auteurs de polars

[5] Libération Article de Chantal Rayes

[6] The Economist http://www.economist.com/node/21557771

[7] « Vote du 17 avril 2016. L’argumentaire des députés : florilège »

[8] Washington Post « Is the impeachment trial of Brazil’s Dilma Rousseff a coup ? The short answer : No. The long answer : No, but it’s not exactly democratic either ».

[9] New York Times « Dilma Rousseff’s Impeachment isn’t a Coup, It’s a Cover-Up »

[10] Le Monde du 31 mars « Ceci n’est pas un coup d’État »

[11] Libération Éditorial de Laurent Joffrin

[12] « Dilma et les bolivariens s’isolent dans la farce du coup d’État » (en portugais)

[13] « Un recul de 50 ans en 5 jours » (Blog do Miro)

[14] « Un coup d’État des esclavagistes du Brésil ? » (The Nation)

[15] « Les quatre principaux modèles d’exploration pétrolière dans le monde (pour comprendre la privatisation prochaine de la Petrobras »

[16] Juarez Guimarães « Neuf thèses sur la contre-révolution néolibérale »

[17] Eliane Brum « Tupi or not to be : au nom de Dieu et du New York Times - la dispute de la narrative autour de l’impeachment et des différents Brésils »

[18] V. I. Lénine « La crise est mûre »


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