RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

10 

La cravate offerte par Manuel Valls à Alexis Tsipras

Rembourser encore et encore la dette (en fait, les éternels intérêts) ?

Pour Barack Obama : « On ne peut pas continuer à pressurer des pays qui sont en pleine dépression. A un moment donné, il faut une stratégie de croissance pour pouvoir rembourser ses dettes ».

Pour le banquier Matthieu Pigasse (taclé aussitôt par Michel Sapin), « Il faut réduire la dette de 100 milliards »

« Il faut aider la Grèce à respecter ses engagements » a dit Manuel Valls dimanche devant des militants du PS qui ne se sont pas, heu, étouffés.

Deux conclusions :

  Ceux qui croient que c’est Matteo Renzi, le chef du gouvernement italien, qui a offert une cravate (voir photo) à Alexis Tsipras se trompent.
  -Le PS ne manque pas d’air et ses adhérents peuvent avaler n’importe quoi sans tousser.

Théophraste R. (Troïkaophobe).

PS. Dans quelques heures, Alexis Tsipras sera reçu à l’Elysée. Saura-t-il convaincre François Hollande, poussé par le peuple grec, d’oser parler du peuple français à Angela Merkel ?

URL de cette brève 4496
https://www.legrandsoir.info/la-cravate-offerte-par-manuel-valls-a-alexis-tsipras.html
Imprimer version PDF
pas de commentaires
no comment
reagir
Commentaires
04/02/2015 à 10:14 par Cunégonde Godot

Dans cette histoire, c’est encore Washington qui dirige la manœuvre. Hollande compte pour du beurre sans le sourire de la crémière Merkel, seule interlocutrice de M. Obama.
Les Américains veulent à tout prix maintenir en vie leur créature : l’ "Europe", tout en redéfinissant le contrat de son majordome germanique. La politique de M. Tsipras consistant essentiellement à rester dans l’ "Europe" tout en lui faisant payer la dette de son pays, c’est-à-dire la faire payer par l’Allemagne en premier lieu, et par la France en second, puis l’Italie, etc. on comprend facilement pourquoi M. Tsipras et son ministre de l’Economie (et des Dépenses pour les autres) se glissent aussi facilement dans la politique européiste américaine.
Si Merkel paie, les autres paieront aussi. Donc Hollande paiera (nous, quoi...). Vive l’ "Europe" !...

#113248 
04/02/2015 à 10:26 par Maxime Vivas

En exergue d’un article publié par CADTM (http://cadtm.org/Nos-meilleurs-allies-les-300-000), on apprend ceci : "Cet article venait d’être publié dans les médias grecs quand est tombée la nouvelle suivante : inspirés par le succès électoral mais aussi par le programme de Syriza, 15 députés du Parti travailliste britannique viennent de fonder le mouvement « Syriza 15 » qui professe l’annulation du programme d’austérité du Parti travailliste, la renationalisation des entreprises dont la privatisation a conduit à l’échec, la renationalisation des chemins de fer, l’abolition des lois anti-ouvriers de Thatcher… Manifestement, Syriza est en train de faire des émules de par l’Europe…".

Parti travailliste, c’est pareil que parti socialiste, sauf que... ce n’est pas la même chose.

#113250 
04/02/2015 à 11:19 par Autrement

L’oeil d’aigle – ou de corbeau – de Cunégonde adopte tout naturellement l’angle de vision du plus fort. Tremble Tsipras, tremblez, peuples infirmes, Cunégonde a décidé de votre sort. Comment ! Tsipras ose encore paraître ? Et sans cravate ?

#113252 
04/02/2015 à 12:02 par Clocel

Valls... Nicolino le compare à Clémenceau...
Je ne peux pas m’empêcher de penser à Pinochet et aux Chicago-boys...
Ces mecs sont là, à l’affût, prêts à exploiter le moindre cahot de l’histoire, à le créer au besoin, foutre en l’air 200 ans d’illusions...
Tsipras : On part vers un scenario connu.
On ne joue pas au casino avec des règles écrites par l’adversaire, révisables unilatéralement sans y laisser son froc...
Ou alors, on le fait style gauche Solferino de 1981, on applique un programme pour en démontrer l’impasse, et très vite revenir aux règles des crapules, il n’y a pas d’alternatives. Brader notre talent, nos valeurs, notre identité, notre âme...
Les grecs n’ont le choix. Ils renversent la table très vite, ou ils gravent leur déchéance dans le marbre et font de leur pays et de son peuple, le premier vassal officiel de Babylone...

#113253 
04/02/2015 à 13:16 par Dwaabala

@ Cunégonde Godot
Pour le moment, la situation est exactement l’inverse de celle que vous décrivez : c’est la Grèce qui paie pour l’Europe des capitaux.
La politique d’A. Tsipras est que son pays, c’est-à-dire les classes populaires dont il est le représentant au pouvoir, ne continue pas à être étranglé pour les intérêts de la dette qui n’a pas été contractée dans leur intérêt.
Son action a déjà le mérite d’éclairer les rapports entre le USA et l’Europe des capitaux ( pour ceux qui ignorent le Traité transatlantique), mais aussi de montrer à quel point les dirigeants de l’UE peuvent agir contre l’intérêt des peuples, ce qui n’est déjà pas si mal.
Qu’il puisse jouer avec la pression exercée par Obama est souhaitable pour tous, et pour les Grecs en premier lieu.
Il s’agit d’un pas en avant vers l’Europe des peuples.
Remarquez aussi que ce sont les contribuables français qui sont pressurés pour les intérêts de la dette française, mais que ce n’est pas dans leur poche que tombe les intérêts des 40 milliards de la dette grecque détenus par « la France ».

#113254 
04/02/2015 à 14:10 par Emilio

L elite de pouvoir en France , neo liberale est autiste. Le chateau brule , mais leur pensee ..c est ” pourvu que ça dure ” . une politiquede vautour ..tant qui l y a des cadavres a depecer. Du jus de citrons a pressurer . Faut pas etre bien malin que, de ne voir que les oeufs de la poule aux oeufs d or et ne pas menager la poule , le risque certain est – a terme – de faire mourir la poule .

Des politiciens qui profitent pour eux memes , mais leurs inactions sera leur propre perte. La , maintenant , ou il serait du plus urgent d agir pour redonner un cap a ce titanic… non , rien , toute l energie est deviee , maipulee , en crise societale de second ordre… dans l unique espoir de controller un chaos … illusion fatale , facile de creer d autres chaos , encore faudrait-il etre capable de –pour le moins- gerer le chaos economqiue et social en consequences. C est de la que sorte les richesses, du monde economique , si la voie de l appauvrissement , de la pauperisation de la societe s emballe … il faudrait agir. Mais non , les Louis and co , continuent leur passe temps de serrurier , et la gangrene gagne .

Ce n est pas realiste, Obama a raison et c est la seule logique.. sauf que les mots ne suffisent pas a traiter les maux. Et encore plus il faut le vouloir .. “mon ennemi la finance “… oui , et apres ¿ rien nada . Cela se paie cher , parce que le temps est compte . Le systeme TINA est un echec monumental . Thatcher a initie les delocalisations industrielles , pour gommer le mouvement social des mineurs en supprimant les mineurs .. Une victoire personnelle , mais un desastre tres previsible a terme , a la Pyrhus.. la poule ne pond plus –ou moins- parce qu elle agonise .

Alors quoi .. ¿ a l evidence le systeme social democrate keynesien a fonctionne pendant plus longtemps que l ultra liberalisme qui a saigne les peuples et laisser la liberte pour des joueurs inveteres de casinos .. plus haut plus loin et toujours plus … sauf que c est le peuple qui cree la richesse reelle , pas les bulles virtuelles .. un Hollywood chewing gum qui gonfle, c est amusant mais faire pareil en politique de laisser faire , c est suicidaire.

Est-ce possible de revenir a ce qui faisait marcher le capitalisme pendant un demi siecle ¿
Ça depend de l etat de la poule , trop de saignees a la Moliere , trop de coupes budgetaires ..trop de trop …c est –peut etre trop …et trop tard . Tenter une reanimation est quand meme empreint d un bon sens au lieu de politiques de denis des realites ..
La version soft , keynesienne , est une voie ..celle de la gauche progressiste d Amerique du Sud … mais les neos cons ,en vrai cons , jouent les faucons . un suicide collectif , leur ideal > la guerre pour remettre les choses en ordre . qui peut etre sur de dominer un charnier ¿
La collaboration avec des vautours est possible quand les vautours ne sont pas trop voraces .
Rembourser la dette ? … sans blagues , Obama montre nous comment tu fais ?… il semble qu elle continue d enfler comme la grenouille qui veut se faire boeuf ..

#113256 
04/02/2015 à 17:49 par Christophe

Au Moyen Age on reconnaissait à la corde d’un pendu la faculté de donner à celui qui la possédait toutes les chances favorables du jeu.
Les fous font des noeuds et les sages les dénouent.
Il faudrait desserrer sa cravate à Valls pour que l’air puisse atteindre son cerveau.

#113259 
05/02/2015 à 09:44 par gus de nantes

mais bien sur !!!

il suffit de trois déclarations un pas de danse et hop tout s’arrange ,

la main même qui étrangla deviens corne d’abondance et hop par le jeu d’un chapeau magique et prolifique toute honte bue les vautours financiers vont se changer en conseillers avisés ?

bordel j’en perds mon latin , je vais me mettre au grecque.....

enfin quand même , tandis que les paroles de vent ont le meme poids que les promesses hypocrites le TAFTA avance tranquille et ils nous jouent l’accalmie et la concorde , font courir le ministre de rendez vous en déclarations , ma paranoïa me hurle que c’est un coup à la Britannicus ; ou alors ils ont compris qu’il faisaient crever l’europe à force de lui faire payer la dette US , il lâche un peu de mou la ligne est assez longue , j’espère encore qu’ils ne sont pas dupes et quittant la salle de bal cette nouvelle cendrillon leur laissera un bel étron sur le perron .....

ce système financier est pourri jusqu’à l’os , les peuples feraient bien de le quitter tout à fait , ils possèdent disent il 50% de la richesse mondiale ??? Mon cul dirait Zazie, il possèdent un tas de papier , et comme dans la comptine quand la maison est en carton les escaliers sont en papier ,laissons les s’étouffer avec ..... et construisons enfin ce monde d’humanité .... bordel !!

#113278 
05/02/2015 à 13:02 par Autrement

@Clocel :

"Tsipras : On part vers un scenario connu. "

Il est toujours dangereux, pour la pensée et encore davantage pour l’action, de plaquer des « scénarios connus » sur la réalité en mouvement. Cette démarche est à l’opposé d’une dialectique marxiste révolutionnaire, qui consiste à faire chaque fois « la logique spéciale de l’objet spécial ». Réduire le présent à des "scénarios connus", et y barricader l’avenir, c’est ce que fait quotidiennement notre triste journalisterie dominante. C’est aussi croire avec l’Ecclésiaste que "rien de nouveau sous le soleil". Hannah Arendt , après sa rupture avec Heidegger (voir "La fille de Thrace et le penseur professionnel") avait mis au point un concept temporel-causal utile pour notre dialectique, celui de "natalité" ; la "natalité", c’est la capacité innée de tout être humain, de par sa naissance unique et son parcours vivant unique lui aussi, – même au sein de données sociales communes, mais elles aussi évolutives – d’initier de l’imprévisible et de la singularité. Toute la Grèce est actuellement cette"natalité", et l’effort de la BCE pour tuer dans l’oeuf l’expérience doit nous mettre résolument aux côtés de ceux qui, pour nous aussi, vont au charbon.

"On ne joue pas au casino avec des règles écrites par l’adversaire, révisables unilatéralement sans y laisser son froc..."

Quant à cette triste phrase, elle sent un peu fort le charme discret de "on ne met pas les coudes sur la table". Heidegger dans sa belle époque disait que le "on" est haïssable. On ? Le casino ? Encore des éléments de langage qui masquent et détournent le rapport réel entre Bruxelles et les élus du peuple grec, qui ne veut plus payer pour les opérations frauduleuses et criminelles du capital financier. Il ne s’agit pas d’un "scénario", fût-il made in Hollywood, mais du smic, des retraites, des services publics et des re-nationalisations, et vous pouvez voir par vous-même que Tsipras et Varoufakis ne sont pas en train de jouer à la roulette à Monte-Carlo.

Le reste de votre commentaire est sympa. Lordon, c’est bien intéressant, mais d’autres aussi.

#113287 
05/02/2015 à 18:54 par Anonyme

"Ils" nous mettent des femmes partout pour faire "genre"... Mais ce sont des femmes qui "jouent" à qui pissera le plus loin... comme "eux"...

Qui c’est qui fait la pluie et le beau temps dans l’"union" Européenne ? Une femme ?

Au besoin (le sourire est de circonstance), elles font vitrine pour leur banquier, qui est un homme "qui en a" et qui ne pleure pas (puisque c’est un homme qui a "de l’éducation", la preuve, il porte une cravate), en voyant des villes détruites, des hôpitaux et des écoles en ruine, des humains, quel que soit leur "genre" et leur âge, blessés, des humains assassinés, des humains torturés, etc...
De ce côté là il y a bien un sinistre "mélange des genres".

#113314 
   
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.