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L’OMS, Bill Gates et les vaccins

L’OMS, Bill Gates et les vaccins

Au cours des deux dernières décennies, Bill Gates est devenu à la fois le plus grand donateur privé de l’OMS et le caïd kingpin des vaccins.

Parmi les recommandations du triumvirat d’Event 201, (plus de détails dans la première partie) on trouve l’augmentation des stocks de vaccins de l’OMS et l’on suggère CEPI et Gavi comme collaborateurs de l’OMS :

« L’industrie, les gouvernements nationaux et les organisations internationales doivent travailler ensemble pour augmenter les stocks internationaux de contre-mesures médicales (CMM) afin de permettre une distribution rapide et équitable lors d’une pandémie grave.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) dispose actuellement d’un stock virtuel de vaccins contre la grippe, avec des contrats en place avec des sociétés pharmaceutiques qui ont accepté de fournir des vaccins si l’OMS en faisait la demande. Ce modèle de stock virtuel pourrait être étendu pour accroître la capacité de l’OMS à distribuer des vaccins et des produits thérapeutiques aux pays qui en ont le plus besoin en cas de grave pandémie. Cela devrait également inclure tout stock de vaccins expérimentaux disponibles pour tout pathogène du plan de R&D de l’OMS et pouvant être déployé dans le cadre d’un essai clinique pendant les épidémies en collaboration avec CEPI, Gavi et l’OMS. » (C’est l’auteure qui souligne dans toutes les citations.)

Notons que des vaccins expérimentaux contre le SRAS-CoV-2 sont actuellement testés en Afrique du Sud.

La Coalition for Epidemic Preparedness Innovations (CEPI) est une fondation qui récolte des dons pour financer des projets de recherche et développement de vaccins.

La CEPI, qui a reçu 100 millions de dollars de la Fondation Gates à ses débuts, est selon la revue Nature, « la plus grande initiative de développement de vaccins contre des virus potentiellement à l’origine d’épidémies ». Inaugurée au Forum économique mondial de Davos en 2017, la Coalition est aujourd’hui un joueur clé dans le développement d’un vaccin contre le SRAS-CoV-2.

La fondation a été critiquée par Médecins Sans Frontières (MSF) en mars 2019 à la suite d’un changement de politique concernant les prix des vaccins qu’elle finance. La politique élaborée conjointement avec MSF garantissait « que les vaccins développés par la coalition seraient abordables ».

En juin 2018, « apparemment en raison du mécontentement des acteurs de l’industrie vis-à-vis de cette politique, la CEPI a pris la décision de rédiger une nouvelle politique d’accès » et adopté « une politique d’une faiblesse alarmante ». Cette nouvelle politique risque de donner lieu à « des accords lucratifs pour les sociétés pharmaceutiques qui peuvent fixer leurs propres prix sans tenir compte de la nature abordable des vaccins qu’elles développent grâce à un financement public et philanthropique ».

En résumé, la CEPI récolte des fonds publics et philanthropiques, lesquels sont versés aux pharmaceutiques pour qu’elles développent des vaccins grâce auxquels elles s’enrichissent.

La structure de financement de la CEPI repose sur la vente de « bons de vaccins » par l’organisation Gavi, l’Alliance des vaccins fondée par la Fondation Gates.

Gavi est le second donateur privé de l’OMS.

Elle se décrit comme « une organisation internationale visant à améliorer l’accès à de nouveau vaccins et à des vaccins sous-utilisés aux enfants vivant dans les pays les plus pauvres du monde ».

On peut lire sur le site de Gavi :

« La Fondation Gates a fait une contribution financière de 750 millions de dollars pour fonder Gavi en 1999. La Fondation est un partenaire clé de Gavi dans la formation de marchés pour les vaccins. »

Les acteurs d’Event 201, financé entre autres par la Fondation Bill and Melinda Gates, ont donc recommandé aux « hauts dirigeants des gouvernements étasunien et internationaux et [aux] leaders des industries mondiales » d’augmenter les stocks de vaccins de l’OMS, financée par la Fondation Gates, en passant par deux organisations financées par la Fondation Gates.

Ce genre de philanthropie tentaculaire est-elle totalement désintéressée ?

Il semblerait que non.

Le 17 mars 2020, The Nation publiait une enquête sur la Fondation Bill and Melinda Gates, Bill Gates’s Charity Paradox.

Grâce aux dons déductibles d’impôts faits par son organisme de bienfaisance, Bill Gates a accru sa fortune. Rien de surprenant ni d’illégal là-dedans, il n’est pas le seul à profiter des avantages fiscaux que confère une fondation.

Ce qu’il y a toutefois de plus pertinent dans le cas qui nous préoccupe est que sa fondation a fait des dons à de nombreuses sociétés pharmaceutiques desquelles il détient des actions ou des obligations :

« The Nation a trouvé près de 250 millions de dollars de subventions caritatives de la Fondation Gates à des entreprises dans lesquelles la fondation détient des actions et des obligations : Merck, Novartis, GlaxoSmithKline, Vodafone, Sanofi, Ericsson, LG, Medtronic, Teva et de nombreuses nouvelles entreprises, les subventions étant destinées à des projets tels que le développement de nouveaux médicaments et de systèmes de surveillance de la santé et la création de services bancaires mobiles.

Une fondation qui accorde une subvention à une entreprise qu’elle possède en partie – et dont elle pourrait bénéficier financièrement – semble être en conflit d’intérêts évident [...] »

Le journaliste Tim Schwab conclut que « la fondation fait plus que simplement s’associer à des entreprises : elle subventionne leurs coûts de recherche, ouvre des marchés pour leurs produits et finance leurs revenus d’une manière qui, dans l’ensemble, n’a jamais fait l’objet d’un examen public ».

Sujet d’article pour Gérald Fillion peut-être ?

Bill Gates finance donc « la plus grande initiative de développement de vaccins », la CEPI, et une myriade d’autres sociétés et institutions impliquées dans le développement de vaccins, il finance également la formation de marchés pour les vaccins (Gavi), il investit dans les sociétés pharmaceutiques qui profitent de la vente de vaccins, et à titre de donateur privé numéro un et deux (Gavi) de l’OMS, il est dans une position idéale pour influencer les politiques mondiales de santé publique du genre « vaccinons la planète ».

Ce beau modèle philanthropique d’intégration verticale nous amène à la question suivante : l’OMS agit-elle en fonction des intérêts de ses donateurs ou dans l’intérêt des peuples ?

L’ancienne directrice de l’OMS Margaret Chan, a répondu à cette question en entrevue au New York Times en 2014 :

« Q : Quel rôle le financement joue-t-il dans la réponse de l’OMS aux éclosions ?

R : Mon budget est largement affecté, il est donc motivé par ce que j’appelle les intérêts des donateurs. »

Cela ouvre toute grande la porte aux conflits d’intérêts.

Rappelons que d’autres types de conflits d’intérêts au sein de l’OMS se sont manifestés dans toute leur splendeur lors de la fausse pandémie de grippe A H1N1 en 2009. L’OMS, dont les conseillers étaient liés à l’industrie pharmaceutique, avait recommandé la vaccination à grande échelle, incitant ainsi les gouvernements à acheter des quantités astronomiques de vaccins.

Les revenus des ventes de ces vaccins auraient atteint 6,9 milliards selon JP Morgan.

Le Conseil de l’Europe a d’ailleurs sévèrement critiqué l’OMS, l’accusant de « défaut de transparence », de « gaspillage de l’argent public » et d’« incitation à une crainte injustifiée ».

Est-ce l’histoire qui se répète ?

Si les États-Unis mettent réellement un terme à leur financement de l’OMS en 2021, la Fondation Bill et Melinda Gates deviendra son plus important donateur.

L’influence écrasante du milliardaire ne s’arrête pas là.

À cela s’ajoute du financement lié à des membres du Groupe stratégique consultatif d’experts de l’OMS sur la vaccination, composé de 15 personnes. Quatre d’entre elles ont participé à divers projets ou études financées par la Fondation Bill and Melinda Gates et/ou GAVI et l’un d’entre eux est actuellement membre d’un comité de la Fondation Gates. Les institutions de trois d’entre eux ont reçu des subventions de la Fondation. Leur déclaration d’intérêts est ici.

Cela ne signifie pas que ces experts agissent dans l’intérêt de la Fondation Gates, mais il serait naïf de croire que cette dernière n’a aucune influence sur leurs décisions.

On ne mord pas la main qui nous nourrit.

Si vous trouvez ce site utile et que vous en avez les moyens, vous pouvez faire un don au Tribunal de l’infaux. Chaque dollar sera bien investi dans la lutte à la désinformation étatico-médiatique !

»» https://tribunaldelinfaux.com/2020/08/06/loms-bill-gates-et-les-vaccins/
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George Corm. Le nouveau gouvernement du monde. Idéologies, structures, contre-pouvoirs.
Bernard GENSANE
La démarche de Georges Corm ne laisse pas d’étonner. Son analyse des structures et des superstructures qui, ces dernières décennies, ont sous-tendu le capitalisme financier tout en étant produites ou profondément modifiées par lui, est très fouillée et radicale. Mais il s’inscrit dans une perspective pragmatique, non socialiste et certainement pas marxiste. Pour lui, le capitalisme est, par essence, performant, mais il ne procède plus du tout à une répartition équitable des profits. Cet (…)
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Depuis 1974 en France, à l’époque du serpent monétaire européen, l’État - et c’est pareil dans les autres pays européens - s’est interdit à lui-même d’emprunter auprès de sa banque centrale et il s’est donc lui-même privé de la création monétaire. Donc, l’État (c’est-à -dire nous tous !) s’oblige à emprunter auprès d’acteurs privés, à qui il doit donc payer des intérêts, et cela rend évidemment tout beaucoup plus cher.

On ne l’a dit pas clairement : on a dit qu’il y avait désormais interdiction d’emprunter à la Banque centrale, ce qui n’est pas honnête, pas clair, et ne permet pas aux gens de comprendre. Si l’article 104, disait « Les États ne peuvent plus créer la monnaie, maintenant ils doivent l’emprunter auprès des acteurs privés en leur payant un intérêt ruineux qui rend tous les investissements publics hors de prix mais qui fait aussi le grand bonheur des riches rentiers », il y aurait eu une révolution.

Ce hold-up scandaleux coûte à la France environ 80 milliards par an et nous ruine année après année. Ce sujet devrait être au coeur de tout. Au lieu de cela, personne n’en parle.

Etienne Chouard

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