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L’Homme Africain n’est pas rentré dans l’histoire (partie 2)

L’actualité nationale et le fameux « choc des civilisations » imputé par notre gouvernement me semble propice pour aborder la suite de mon article « L’Homme Africain n’est pas rentré dans l’histoire » datant du 19 janvier 2012.

Prenons le cas de trois femmes qui ont marqué l’histoire de la « conscience noire africaine », tout simplement l’histoire de l’humanité, un rappel pour notre président « roi soleil » avant les élections.Il faut un peu de culture générale à notre président par peur que l’ignorance ne le tue, lui et« la plus grande civilisation » selon son « chien de garde intérieur » :

1. Harriet Tubman (1822-1913)

Connue sous le nom de « Moïse du peuple noir », étant une esclave évadée, elle travailla comme ouvrière agricole, bûcheronne, blanchisseuse, infirmière, et cuisinière. Devenue abolitionniste, elle participa à la lutte contre l’esclavage et le racisme. Elle était également connue des propriétaires de plantations qui promettaient une prime de 40.000$ dollars, de même que l’État du Maryland qui offrait 12.000 dollars de récompense pour sa capture. Pendant une dizaine d’années elle a fait 19 voyages dans le Sud et escorté plus de 300 esclaves vers la liberté, vers les États libres ou le Canada. Comme elle l’a fièrement précisé une fois à Frederik Douglass (homme politique et écrivain américain noir et né esclave)), pendant tous ses voyages elle n’a jamais perdu un seul passager.

« Si j’avais convaincu plus d’esclaves qu’ils étaient esclaves, j’aurais pu en sauver des milliers d’autres…je n’ai jamais perdu un passager…On ne meurt qu’une fois »Harriet Tubman

Quelques dates :

1833 : Comme s’était la coutume dans les plantations, quand elle eut 11 ans, elle a commencé à porter un bandana de couleur claire pour indiquer qu’elle n’était plus une enfant. Un an plus tard, elle prend le prénom de sa mère, Harriet.

1844 : Elle s’est mariée avec un Afro-américain libre appelé John Tubman qui ne partageait pas son rêve. Depuis qu’elle était esclave, elle savait qu’il y aurait une chance pour qu’elle soit vendue et son mariage était un dilemme.

1849 : Dans la crainte d’être vendue, avec les autres esclaves de la plantation, Harriet Tubman se résolut à fuir.

1850 : Elle aida ses premiers esclaves à s’échapper vers le nord

1857 : Harriet fit son sauvetage le plus osé pour donner la liberté à son frère aîné Ben Ross. Harriet prit un billet de train et voyagea en plein jour ce qui était dangereux si l’on se souvient qu’une prime était promise sur sa tête. Quand elle arriva dans le Comté de Caroline elle acheta un cheval et quelques objets pour faire un buggy (poussette). Cette avec ce harnachement qu’elle emmena son père et sa mère chez Thomas Garret pour leur passage au Canada.
Elle a été enterrée avec les honneurs militaires au cimetière de Fort Hill . Depuis sa mort Harriet Tubman a reçu de nombreux honneurs, le dernier est un timbre émis en 1995 par l’U.S. Fédéral Government.

Bibliographie :

Bradford, Sarah H. Harriet, the Moses of Her People. New York : Geo. R. Lockwood & Son, 1886

2. Maya Angelou (Née le 4 avril 1928)

Militante Afro américaine, écrivain, poétesse, elle est l’une des figures importantes du mouvement américain pour les des droits civiques. Son militantisme l’a mené à la rencontre de Malcolm X, elle fut également la coordinatrice de la section new-yorkaise de l’organisation de Martin Luther King. Elle maîtrise l’anglais, le français, l’arabe, l’italien et l’espagnol. Elle a influencé de nombreuses personnalités noires américaines. Le président Obama lui a décerné la plus haute distinction civile du pays. Elle a reçu plus de 30 diplômes honorifiques.

« A Stamps, la ségrégation était si totale que la plupart des enfants noirs ne savaient pas, en vérité, à quoi ressemblaient exactement les Blancs. Excepté qu’ils étaient différents, et qu’il fallait avoir peur d’eux, et cette peur traduisait aussi l’hostilité des faibles contre les puissants, des pauvres contre les riches, des travailleurs contre les patrons et des mal habillés contre les bien vêtus. » Maya Angelou

Quelques dates :

1960 : Elle se déplace au Caire pour être la rédactrice en chef de « l’observateur arabe »

1961 : Elle s’est déplacée vers le Ghana où elle a enseigné à l’Université de l’école du Ghana de musique et d’art dramatique, a travaillé comme rédacteur pour la fonctionnalité de la Revue africaine et a écrit pour The Ghanaian Times.

1964 : installé au Ghana, elle a rencontré Malcolm X puis elle décide de retourner en Amérique pour l’aider à construire sa nouvelle organisation de l’unité afro-américaine.

2000 : Maya Angelou a siégé à deux comités présidentiel et a obtenu la médaille présidentielle.

2008 : Elle reçoit la médaille Lincoln

Bibliographie :

« Je sais pourquoi chante l’oiseau en cage » de Maya Angelou
« Lettre à ma fille »de Maya Angelou

3. Angela Yvonne Davis (Née le 26 janvier 1944)

Durant sa jeunesse, Angela est profondément marquée par son expérience du racisme et des humiliations de la ségrégation raciale. Cette expérience s’accompagne des premiers éléments de sa socialisation politique. La famille d’Angela y joue un rôle important. Au lycée, sa mère a participé à des mouvements antiracistes. Ses parents sont par ailleurs membres de la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP).Militante des droits civiques, proche du Black Panther Party, elle poursuivit une carrière universitaire qui la mena au poste de directrice du département d’études féministes de l’université de Californie. Ses centres d’intérêt sont la philosophie féministe, notamment le Black Feminism et les études afro-américaines.

« Le succès ou l’échec d’une révolution peut toujours se mesurer au degré selon lequel le statut de la femme s’en est trouvé rapidement modifié dans une direction progressive….Les murs renversés deviennent des ponts. » Angela Yvonne Davis

Quelques dates :

1962 : elle obtient une bourse pour étudier à l’université de Brandeis dans le Massachusetts. Elle est l’une des trois étudiantes noires de première année. Lors de sa deuxième année à Brandeis, elle étudie la littérature et la philosophie française contemporaine ; Sartre en particulier continue de susciter son intérêt. Elle voit Malcolm X faire un discours de remontrances dans un amphithéâtre composé quasi exclusivement d’étudiants blancs, en leur annonçant la prochaine punition divine de leurs pêchés envers les Noirs.

1968 : Elle finit par adhérer au Che-Lumumba Club, une section du parti communiste américain réservée aux Noirs. Elle rejoindra aussi le Black Panther Party.

1969 : Elle enseigne à l’UCLA - l’université de Californie à Los Angeles - mais en est renvoyée à cause de son activisme politique. Elle s’investit dans le comité de soutien aux Frères de Soledad, trois prisonniers noirs américains accusés d’avoir assassiné un gardien en représailles de l’assassinat d’un de leur codétenu. Elle est accusée d’avoir organisé une prise d’otages dans un tribunal dont l’issue a été meurtrière.

Le 5 janvier 1971 : elle est officiellement inculpée par l’État de Californie de meurtre, kidnapping et conspiration. Transférée en Californie, elle comparaît avec Ruchell Magee, le seul survivant de la fusillade. Son affaire connaît un retentissement international. En France, Jean-Paul Sartre, Gerty Archimède, Pierre Perret et des milliers de manifestants la soutiennent. Elle sort de prison en 1972.
De nos jours : Angela Davis est professeur d’histoire de la conscience à l’Université de Californie (campus de Santa Cruz)

Bibliographie :

Autobiographie, Angela Davis, Paris, Albin Michel, 1975

Pendant que les chiens se demandent "de quelle race est l’humain ?", des femmes méritent plus que des hommes de votre "civilisation raciste" d’être à l’honneur.L’histoire africaine est celle de l’humanité mais comment l’admettre lorsque "la civilisation" permet de créer et classifier les races, sur ce point de vue , oui votre civilisation est supérieure, ni les indiens, ni les noirs ou les peuples opprimés de cette planète ont eu ce raisonnement, il faut avoir un cerveau "supérieur" pour voir les bienfaits de votre colonisation ou de l’esclavage ou encore classer les souffrances.
Qui peut affirmer que la shoah est plus dramatique que 6 millions de morts au Congo ou les 100 millions d’esclaves que votre civilisation a exterminé. On ne classe pas les souffrances, un mort suffit pour remettre en cause l’humanité, on ne chiffre pas la douleur mais votre civilisation est bien trop supérieure pour comprendre mes propos.

Sayid, un citoyen du monde

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Circus politicus
Christophe Deloire, Christophe Dubois
A quelques mois de l’élection présidentielle de 2012, les Français sont saisis d’angoisse à l’idée que la fête électorale débouchera sur une gueule de bois. La crise aidant, la politique se révèle un théâtre d’ombres où les signes du pouvoir servent surtout à masquer l’impuissance. Qui gouverne ? Qui décide ? Circus politicus révèle les dessous d’un véritable « putsch démocratique », une tentative de neutralisation du suffrage universel par une superclasse qui oriente la décision publique. (…)
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