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L’Elysée Tartufié

A propos de Macron faisant des aller retours en jet privé au frais des contribuable et au mépris de l’environnement entre l’Elysée et la très riche ville du Touquet, tout en se faisant photographier en circulant à vélo !

Je descends d’un Falcon car j’ai horreur d’attendre,
Mais je roule à vélo et verdis mon logis ;
Pour la COP, après Trump, je saurai faire entendre,
Que vert est le dollar plus que l’écologie !

Qu’importe qu’à Bruxelles, mon pays masochiste,
Pliant à deux genoux devant Mère Angela,
S’abandonne aux lobbys teutons du gaz de schiste :
Le MEDEF ne m’eût point investi sans cela !

Au cri de « République ! », je vous ai mis « en marche » ;
Et Marianne déjà gémit sous ma torsion :
Monnet, Schuman, Delors, mes trois saints patriarches,
J’arase en votre nom les acquis, la nation !

Aux précaires, aux exclus, disant redonner chance,
J’entreprends de brider, non pas la plus-value,
Mais le legs vermoulu de feue la Résistance :
Haro sur la Sécu, les pensions, les statuts !

Je parle en beau langage, subjonctif en sautoir,
Mais c’est bien de Wall Street que j’ai reçu mission :
La langue de Molière s’en va au dépotoir,
Au TAFTA, au globish j’ouvre grand la maison !

Porté à l’Elysée par la très Sainte-Alliance
Des friqués, des bobos et des New Collabos,
J’ai cinq ans devant moi pour défaire la France,
Mater les cégétistes et jouer les Rambo !

Il subsiste pourtant une ombre à cette idylle :
Le prolo insoumis s’abstient obstinément,
Refusant sottement, au nom du « vote utile »,
D’appeler liberté son asservissement ;

Et qui sait si demain ce peuple imprévisible
Mariant la Marseillaise à l’hymne de Pottier
Derechef de ses chefs ne se refera cibles
A la grande terreur d’un chef d’Etat banquier ?

En d’étranges sursauts, Jacobins, Communards,
Bravant Thiers ou Vichy, l’Autrichienne ou Cauchon,
Ces manants qu’on croyait hébétés et hagards,
Ont plusieurs fois surgi de leur auge à cochon...

C’est pourquoi prévenant tout péril éruptif,
Je veux éradiquer ce prurit souverain :
A Berlin de ce pas, pour un pays captif,
Je m’en remets de tout au maître européen !

Georges GASTAUD

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« Cremada » de Maïté Pinero
Bernard Revel
Prix Odette Coste des Vendanges littéraires 2017 Maïté Pinero est née à Ille-sur-Têt. Journaliste, elle a été correspondante de presse en Amérique Latine dans les années quatre-vingts. Elle a couvert la révolution sandiniste au Nicaragua, les guérillas au Salvador et en Colombie, la chute des dictatures chiliennes et haïtiennes. Elle a écrit plusieurs romans et recueils de nouvelles dont « Le trouble des eaux » (Julliard, 1995). Les huit nouvelles de « Cremada », rééditées par Philippe (…)
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Quand je donne à manger aux pauvres, ils disent que je suis un Saint. Quand je demande pourquoi les pauvres sont pauvres, ils disent que je suis un communiste.

Dom Helder Camara

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