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L’article du British Medical Journal qui a mis en évidence la politisation du "Fact checking"

photo : Paul Thacker

Les « Fact Checkers » (« vérificateurs de faits ») qui ont signalé pour Facebook l’article de Paul Thacker dans le British Medical Journal sur un sous-traitant de Pfizer ont admis qu’ils surveillaient la narration et non les faits.

En février 2010, le New York Times a publié en première page un article intitulé "La recherche lie le médicament contre le diabète aux problèmes cardiaques". L’introduction de l’article était le suivant :

Des centaines de personnes prenant de l’Avandia, un médicament controversé contre le diabète, souffrent inutilement de crises cardiaques et d’insuffisance cardiaque chaque mois, selon des rapports gouvernementaux confidentiels qui recommandent le retrait du médicament du marché.

L’article du Times cite un rapport interne de la FDA [agence de contrôle et de régulation aux EU] qui indique que le médicament contre le diabète Avandia de GlaxoSmithKline, également connu sous le nom de Rosiglitazone, a été "lié" à 304 décès en 2009, ajoutant la conclusion des deux médecins qui ont rédigé le rapport : "La rosiglitazone devrait être retirée du marché". L’article a été publié avant une étude de la commission des finances du Sénat qui a produit une série de documents internes accablants, dont un dans lequel un responsable de la sécurité de la FDA s’inquiétait du fait qu’Avandia présentait des risques cardiovasculaires si graves que "la sécurité de l’étude elle-même ne peut être assurée et n’est pas acceptable".

L’un des enquêteurs en chef de cette étude était Paul Thacker, à l’époque assistant du républicain de l’Iowa Chuck Grassley. La collecte de documents sur plusieurs années, comme le rapport sur l’Avandia, était la spécialité de Thacker. Je l’ai rencontré pour la première fois à cette époque parce que sa commission traitait fréquemment des questions de crise financière que je couvrais. Thacker, qui a ensuite contribué à un certain nombre de revues commerciales et universitaires, a été formé dans la tradition des rapports de commission bipartites qui s’appuient largement sur des documents et des témoignages enregistrés, c’est-à-dire les éléments indiscutables sur lesquels les deux parties peuvent s’appuyer.

Thacker a un style direct et un humour noir, et parler avec lui peut donner l’impression d’être perdu dans un sketch de Bill Hicks, mais ses informations sont bonnes. Pendant ses années au Sénat, son travail consistait à publier des informations préjudiciables sur les entreprises les plus litigieuses du monde. Certains emplois à Washington requièrent une peur saine de ces avocats payés à 1000 dollars de l’heure et dont chaque entreprise classée dans le top 500 de la revue Fortune connaît le numéro par coeur, et Thacker a toujours conservé l’approche paranoïaque et utile de l’enquêteur traditionnel en matière de publication.

"Je sais comment faire ces choses", dit-il. "Je sais comment travailler avec les lanceurs d’alerte."

Il a donc été plus que surprenant que le nom de Thacker apparaisse au milieu d’une étrange controverse internationale sur le « fact checking ». Dans un article publié dans l’un des plus anciens journaux universitaires du monde, le British Medical Journal, M. Thacker a écrit un article intitulé "Covid-19 : Un chercheur dénonce les problèmes d’intégrité des données dans l’essai vaccinal de Pfizer". Il a fait ce qu’il avait fait d’innombrables fois, en publiant l’histoire d’un lanceur d’alerte avec une histoire troublante. Brook Jackson travaillait pour une société texane appelée Ventavia qui a mené une partie des essais de recherche pour le vaccin Covid-19 de Pfizer. Il s’agit du même vaccin que Thacker lui-même, qui vit maintenant en Espagne et est marié à un médecin, avait pris.

Après avoir été soumis à un examen juridique et à un examen par les pairs, mais sans contacter Ventavia - apparemment, ils craignaient une injonction - le BMJ a publié l’article de Thacker le 2 novembre 2021. Le passage litigieux est le suivant :

Un directeur régional qui travaillait pour l’organisme de recherche Ventavia Research Group a déclaré au BMJ que l’entreprise avait falsifié des données, qu’elle avait administré le vaccin à des patients supposés faire partie du groupe témoin des non vaccinés, qu’elle avait employé des vaccinateurs insuffisamment formés et qu’elle avait tardé à assurer le suivi des effets indésirables signalés lors de l’essai pivot de phase III de Pfizer.

À partir du 10 novembre 2021, les rédacteurs ont commencé à recevoir des plaintes de lecteurs, qui disaient avoir des difficultés à partager l’article. Comme l’ont écrit plus tard les rédacteurs Fiona Godlee et Kamran Abbassi dans une lettre ouverte au PDG de Facebook, Mark Zuckerberg :

Certains ont déclaré ne pas pouvoir le partager. Beaucoup d’autres ont signalé que leurs publications étaient marquées d’un avertissement "contexte manquant...". Des vérificateurs de faits indépendants disent que cette information pourrait induire les gens en erreur." Les personnes qui ont essayé de publier l’article ont été informées par Facebook que les personnes qui partagent de façon répétée de "fausses informations" risquent de voir leurs publications descendre dans le fil d’actualité de Facebook. Les administrateurs des groupes où l’article a été partagé ont reçu des messages de Facebook les informant que ces publications étaient "partiellement fausses".

Facebook n’a pas encore répondu aux questions concernant cet article. Pendant ce temps, le site qui a effectué la "vérification des faits" de Facebook, Lead Stories, a publié un article daté du 10 novembre dont l’URL contient le terme "alerte canular" (Lead Stories nie avoir qualifié l’article du BMJ de canular). En outre, ils ont déployé un dispositif rhétorique que ces sites de "vérification" emploient régulièrement, en prétentant corriger, à plusieurs reprises, des affirmations que Thacker et le British Medical Journal n’ont jamais faites. Cela a commencé par le titre : "Le British Medical Journal n’a PAS révélé de rapports disqualifiants et ignorés sur les défauts des essais du vaccin COVID-19 de Pfizer".

Le British Medical Journal n’a jamais dit que l’histoire de Jackson révélait des "défauts rédhibitoires" dans le vaccin. Il n’a pas non plus affirmé que les informations négatives "remettent en question les résultats de l’essai clinique de Pfizer". Il n’a pas non plus affirmé que l’histoire était "suffisamment sérieuse pour discréditer les données des essais cliniques". Le BMJ a déclaré que l’article de Jackson pouvait "soulever des questions sur l’intégrité des données et la surveillance réglementaire", ce qui est vrai.

Le vrai problème avec l’article de Thacker est qu’il est devenu viral et a été retweeté par les mauvaises personnes. Comme Lead Stories l’a noté avec une désapprobation appuyée, l’article fut partagé par des personnes comme le Dr Robert Malone et Robert F. Kennedy. Pour eux, cela montrait clairement que l’article était mauvais d’une manière ou d’une autre, mais le problème était que rien ne permettait de dire que l’histoire était fausse.

Dans une correspondance remarquable avec les rédacteurs du BMJ, le rédacteur en chef de Lead Stories, Alan Duke, a expliqué que le terme "contexte manquant" avait été inventé par Facebook :

Pour traiter le contenu qui pourrait induire en erreur sans contexte supplémentaire, mais qui était par ailleurs vrai ou réel... Parfois, le message de Facebook concernant les termes de vérification peut sembler trop agressif et effrayant. Si vous avez un problème avec leur message, vous devez en parler avec eux, car nous ne pouvons rien y changer.

L’expression "contexte manquant" est devenue un terme pour dénigrer les reportages qui sont vrais mais gênants. Comme le note Thacker dans les questions-réponses ci-dessous, "ils vérifient la narration, pas les faits".

L’importance de l’histoire du British Medical Journal est qu’elle a montré à quel point il est facile de faire passer des informations vraies pour fausses ou conspiratrices. La bureaucratie croissante des sites de "vérification des faits" qui aident les plates-formes comme Facebook à décider ce qu’il faut signaler prend désormais en compte des questions telles que : les convictions politiques de vos sources, la présence de personnes de mauvaise réputation parmi vos lecteurs et la tendance du public à tirer des conclusions indésirables des faits rapportés. Tout cela peut désormais faire partie de la manière dont les autorités définissent ou non un reportage comme étant factuel.

"Mais ce n’est pas une vérification des faits", dit Thacker. "Vous n’aimez tout simplement pas ce qui est raconté".

L’histoire du BMJ concerne une femme, Jackson, qui a été licenciée peu après s’être plainte de pratiques peu rigoureuses auprès de la FDA et de Pfizer. Ventavia affirme que son licenciement n’avait aucun lien avec sa plainte officielle - "Ventavia n’était pas au courant d’une plainte déposée auprès de la FDA avant de la voir sur Twitter au début du mois de novembre 2021", m’ont-ils dit. Ils contestent également d’autres aspects de son histoire :

Ces mêmes accusations ont été faites il y a un an, et Ventavia a alors notifié les parties concernées. Les allégations ont fait l’objet d’une enquête et il a été déterminé qu’elles n’étaient pas fondées.

J’ai demandé à Ventavia qui étaient ces "parties concernées" et qui a mené l’enquête. Ils ont alors fait appel à un consultant externe en relations publiques qui a demandé un délai supplémentaire pour répondre, mais a finalement décidé de ne pas répondre.

Il n’est pas facile de voir comment la société peut prétendre que les allégations sont "non fondées", puisque Jackson a fourni au BMJ des documents, des photos et des enregistrements. En outre, un certain nombre d’affirmations de l’article ont été confirmées, directement ou indirectement, par d’autres anciens employés. L’un d’eux, dont l’identité n’a pas été révélée, a déclaré à Thacker à propos de l’essai Pfizer : "Je ne pense pas qu’il s’agissait de données propres... C’est un fouillis sans nom."

Le British Medical Journal n’a pas publié toutes les informations potentiellement dommageables. Dans une réunion enregistrée, que j’ai été autorisé à écouter, un cadre supérieur de Ventavia dit à Jackson qu’il sait que la situation des essais est un "sacré merdier. Et nous savons que c’est important."

Dans cette même réunion, au cours de laquelle Jackson semble être interrogée par deux des plus hauts dirigeants de l’entreprise sur le fait qu’elle aurait pu ou non partager ses préoccupations en dehors de l’entreprise ("Qu’avez-vous fait ?" lui demande-t-on), il y a un autre échange bizarre.

"Nous n’avons même pas fini de quantifier le nombre d’erreurs, et de catégoriser les types d’erreurs que nous voyons. Dans mon esprit, on dirait qu’on découvre quelque chose de nouveau chaque jour", lui dit l’un des cadres.

Évidemment, l’histoire de Jackson ne suggère pas en soi que le vaccin Pfizer ne fonctionne pas, ni qu’il existe des preuves d’effets secondaires néfastes. Cependant, son histoire suggère que les sous-traitants engagés par Pfizer pour mener ses essais étaient et sont, au mieux, imprudents. Lors d’une réunion, un cadre supérieur raconte avoir vu "des aiguilles exposées et utilisées jetées dans des sacs à risque biologique" au lieu des conteneurs pour objets tranchants exigés. On y trouve également des informations sur le non-respect du protocole relatif aux tests en aveugle, le manque de suivi adéquat des sujets présentant des effets indésirables, le mauvais étiquetage des échantillons et d’autres problèmes.

Qu’il s’agisse de problèmes de maintenance chez American Airlines ou des rapports d’un employé de banque sur le regroupement et la commercialisation de prêts hypothécaires défectueux, ces rapports sur les "mauvaises pratiques" sont depuis longtemps un élément de base du journalisme d’investigation. Auparavant, l’idée de mettre à l’index ou de signaler ces rapports au motif qu’ils auraient pu convaincre certaines personnes de ne pas prendre l’avion ou de ne pas utiliser les banques aurait été risible. Ayant moi-même réalisé un grand nombre de ces reportages, je connais bien les reproches de "contexte manquant", mais ils émanent toujours d’un avocat d’une entreprise ou d’un porte-parole politique. C’est fou que cela vienne maintenant des gardiens des médias.

Lead Stories a finalement écrit un deuxième article intitulé "Pourquoi Lead Stories a vérifié les faits du BMJ", qui se plaignait du fait que divers sites, allant du Conservative Beaver à Natural News en passant par le Free Thought Project, avaient écrit des articles faux ou trompeurs basés sur l’article du BMJ. Ce deuxième article se plaignait également que le site de Robert F. Kennedy, The Defender, avait republié l’article.

Pire encore, Kennedy a republié trois autres articles de Thacker, avec des titres tels que « Le nouveau groupe de l’OMS chargé d’étudier les origines de la pandémie est victime de prétendus conflits d’intérêts » et « L’hypothèse de la fuite du laboratoire covid-19 : les médias ont-ils été victimes d’une campagne de désinformation ? » C’est ainsi que Lead Stories a formulé ses griefs :

Ce n’est pas le premier article du BMJ de Thacker copié par The Defender de cette manière. Le site a une page entière de profil d’auteur pour lui, dont l’article le plus ancien remonte à juillet 2021.

Y avait-il des problèmes factuels avec l’un de ces autres articles ? Si oui, Lead Stories n’en fait pas mention. Apparemment, le problème était le simple fait que Robert F. Kennedy ait aimé les articles de Thacker. Lead Stories a également contesté le fait que Thacker ait remercié le Dr Robert Malone sur Twitter pour avoir souligné la réponse du BMJ à leur vérification des faits. Vous ne pouvez pas voir tout l’échange, car bien sûr Twitter a depuis zappé le compte de Malone :

J’ai demandé à Duke s’il pensait que le fait de savoir qui lit ou retweete un article avait une incidence sur sa véracité. "Qui retweete ou lit ou non quelque chose n’a aucune incidence sur la fiabilité", a-t-il concédé. "Mais cela peut révéler des indices importants sur la façon dont il est reçu ou compris".

Une autre source apparente d’"indices" sur un reportage factuel ? Les opinions politiques des sources. Ces passages sont tirés de la première "vérification des faits" de Lead Stories :

"Sur Twitter, Jackson n’exprime pas un soutien sans réserve aux vaccins COVID..."

Ailleurs sur Twitter, le compte de Brook Jackson a écrit que la vaccination a du sens si une personne se trouve dans une catégorie à haut risque et a qualifié d’"ÉNORME" la décision de la Cour d’appel du 5e circuit contre le passe vaccinal de l’administration Biden.

J’ai demandé à Duke si le fait que Jackson n’ait pas exprimé son " soutien sans réserve " aux vaccins, ou si elle était d’accord avec la moitié environ des Américains qui s’opposaient au passe vaccinal de Biden, avait une incidence sur la fiabilité de l’histoire. Si ce n’était pas le cas, pourquoi cette information figurait-elle dans l’article ? A-t-on suggéré qu’elle a fabriqué des documents et des photos parce qu’elle n’aime pas les passes vaccinaux ? Lead Stories n’a pas encore répondu, mais je mettrai l’article à jour dès qu’ils le feront.

Il va sans dire que dans ce contexte, toute information négative sur Pfizer, ou tout rapport sur des problèmes liés aux essais de la société, est susceptible d’être considéré comme significatif par les personnes qui se méfient du vaccin. Cela ne signifie pas qu’il faille disculper les entreprises en se basant sur la réaction du public. Sommes-nous en train de dire que tout ce que Robert Kennedy Jr. ou Robert Malone trouve digne d’être signalé dans les journaux est suspect ? Avec cette méthode, nous prenons des histoires qui ne sont pas "anti-vax" selon toute norme rationnelle, et nous les rendons anti-vax par association.

Cette nouvelle norme de "vérification des faits" abâtardit l’idée même de reportage. Elle est également très pratique pour des sociétés comme Pfizer, qui, par ailleurs, a de nombreux antécédents de violations de la réglementation. Comme Thacker le détaille ci-dessous, les entreprises ont réussi à manipuler les journalistes et les plateformes Internet pour les amener à voir une réalité binaire dans laquelle toutes les critiques sont des conspirationnistes.

"Nous n’avons plus de [points de vue] majeurs et mineurs", dit-il. "Ce que nous avons, c’est la vérité, et la conspiration".

Après l’épisode du BMJ, un singalement "contexte manquant" doit être compris pour ce qu’il est : un avertissement intellectuel pour des informations vraies mais politiquement gênantes.

Thacker a écrit pour, et a été une source pour, des médias conservateurs et grand public. Il y a un an, il écrivait un article dans The Daily Beast qui a été largement partagé par le public de centre-gauche parce qu’il suggérait que les entreprises pharmaceutiques avaient une influence indue sur l’"Opération Warp Speed" de Donald Trump. Il a maintenant son propre site sur Substack, le Disinformation Chronicle, qui poursuit l’intérêt qu’il porte depuis le début de sa carrière aux malversations impliquant des entreprises qui produisent des produits pharmaceutiques, des aliments génétiquement modifiés et d’autres produits. Je lui ai parlé de l’affaire du BMJ :

Matt Taibbi : Quelle expérience avez-vous de ce type d’histoire ?

Paul Thacker : J’ai mené des enquêtes pendant environ 15 ans sur la corruption dans le domaine scientifique. J’ai mené des enquêtes sur l’industrie pharmaceutique pendant environ trois ans au sein de la Commission des finances du Sénat. Il s’agissait d’enquêtes importantes. L’Avandia était le médicament contre le diabète le plus vendu sur la planète à l’époque, un produit de 3 milliards de dollars par an. Lorsque le rapport final a été publié, la banque suisse UBS a déclaré que GlaxoSmithKline risquait 6 milliards de dollars de litiges. Donc, je sais comment faire ces choses, et je sais comment travailler avec les lanceurs d’alerte.

Taibbi : Une partie de l’histoire concerne-t-elle la facilité avec laquelle il est possible de se lancer dans les essais cliniques et le peu de surveillance qui existe dans ce monde ?

Thacker : Il y a beaucoup d’argent dans ce type de recherche. Si vous pouvez obtenir la signature d’un médecin qui accepte d’être le médecin de votre société de recherche, vous pouvez pratiquement créer un de ces groupes de recherche en Amérique. C’est comme ça que ça marche.

Jackson réalise que l’endroit est juste un peu en désordre. Elle pense, "Je vais réparer ça." Mais elle réalise aussi qu’on n’est pas censé dire qu’il y a des problèmes. Mais leurs propres e-mails internes parlent de cela.

Un des e-mails internes qui a été envoyé disait essentiellement : "Nous ne pouvons pas suivre." Elle a commencé à prendre des photos. Une des choses qu’elle a trouvées, c’est qu’ils mettaient les objets tranchants dans un sac plastique. On est censé les mettre dans ce qu’on appelle un conteneur à objets tranchants.

Les sites de vérification des faits ont répondu : "Ça ne veut rien dire sur les données." Ce qui est vrai. Mais ça vous dit quelque chose. J’ai travaillé dans un laboratoire avant de me lancer dans le journalisme, en faisant de la recherche à l’université Emory, et je savais comment manipuler les objets tranchants. Je voyais ça un peu comme ce vieux truc qu’utilisent les critiques de restaurant, vérifier les toilettes. Si les toilettes sont sales, comment croyez-vous que la cuisine est ?

Elle a eu peur et a commencé à faire des enregistrements. Dans l’un d’eux, ils l’ont emmenée dans une pièce pour lui conseiller de faire son travail et de trouver des problèmes. Dans cette conversation, l’un des gars dit dans l’interview : "Ecoutez, nous savons qu’il y a gros merdier. Et nous savons que c’est important." Il a appelé ça un gros merdier ! Putain, c’est ridicule. Ils n’ont pas mis ça dans le BMJ parce que c’est une expression argotique. Donc je l’avais dans l’histoire mais ils ont enlevé l’expression.

Taibbi : Dans quelle mesure l’absence de réponse de la FDA serait-elle inhabituelle, et cela s’est-il produit ici ? [Note : la FDA n’a pas répondu aux questions].

Thacker : Elle se rend compte, "Personne ne m’écoute." Elle dépose donc une plainte auprès de la FDA, en exposant les 12 problèmes différents qu’elle a rencontrés. Plus tard dans l’après-midi, Ventavia l’appelle et la licencie, en lui disant que ce n’est pas une bonne solution. Elle avait prévenu Pfizer, donc Pfizer était au courant. Pfizer a fait marche arrière, et si vous faites des recherches, vous verrez qu’ils ont engagé Ventavia pour faire d’autres essais cliniques pour eux. La FDA n’est jamais allée inspecter.

Il n’y a pas de réponse réglementaire, mais l’entreprise s’y attendait. Je vais lire un e-mail que Ventavia a envoyé une semaine avant son licenciement. On y lit :

Je le répète, il ne s’agit pas de savoir si la FDA va venir, mais quand elle va venir. Et ils arrivent bientôt. C’est le plus grand essai clinique du monde entier et nous sommes un des principaux testeurs.

Et puis ici, c’est tout en gras, souligné, tout en majuscules.

LA FDA ARRIVE BIENTOT, dans quelques jours, d’après moi.

Ils étaient dans une putain de panique, mec. [Les documents originaux sont sur le site de Thacker, Disinformation Chronicle].

Taibbi : Quand avez-vous entendu parler pour la première fois d’un problème potentiel avec la " vérification des faits " ?

Thacker : Au début, je l’ignorais. Je me suis dit : " Comment vont-ils vérifier les faits ? ". J’ai déjà eu affaire à ce problème auparavant. Les personnes les plus intelligentes en termes de vérifications sont les putains d’avocats travaillant pour les compagnies pharmaceutiques. Il y a une armée de ces gens qui vont tout passer en revue et trouver tout ce qui pourrait clocher et le brandir. Et ici, ils n’ont rien trouvé. Alors quel problème pourrait-il y avoir ?

Ensuite, je suis allé à la "vérification des faits", et c’était tout simplement insensé. On aurait dit que ça avait été écrit par des lycéens. Il décrit le British Medical Journal comme un "blog". Je plaisantais avec mes rédacteurs sur la façon dont ils travaillent. Ils choisissent une proposition au hasard, puis ils la démolissent, et c’est comme, "Aha, gagné !" Des conneries. C’est comme, "Est-ce que le BMJ a prouvé que le vaccin tue les Martiens ? Non ! Alors Fake News !" Et toi, t’es là à te demander ce qui se passe.

Voilà ce qu’ils font. Ils ne vérifient pas les faits. Ce qu’ils font, c’est vérifier les récits. Ils ne peuvent pas dire que c’est faux, alors ils se rabattent sur "Ha !, il n’y a pas de contexte." Ou, "C’est trompeur." Mais ce n’est pas une vérification des faits. C’est juste qu’ils n’aiment pas ce qu’on raconte.

Taibbi : A quel point ce phénomène est-il nouveau ? S’il y en a eu un, quand le changement s’est-il produit ?

Thacker : Voici ce qui s’est toujours passé en Amérique auparavant. Vous aviez un regard large, très large. Dans la science et dans les médias, nous avions toujours un récit principal ou une théorie principale. Et puis autour de cela, au sein de la science, il y aurait d’autres théories secondaire, d’autres points de vue alternatifs. Le New York Times avait le sien. À gauche, New Republic avait un point de vue, et à droite, National Review avait un autre. Ils réexaminent la situation, mais ils ne changent pas les faits.

Eh bien, nous n’avons plus de principal et de mineur. Ce que nous avons, c’est la vérité et la conspiration. Ou vax et anti-vax. Il n’y a plus que deux possibilités. Tu sais où tu trouves ce genre de pensée en noir & blanc ? Chez les gens qui ont des troubles majeurs de la personnalité. Et les psychopathes. Les psychopathes et les personnes souffrant de troubles narcissiques de la personnalité pensent en noir & blanc. L’Amérique se trouve actuellement dans cette situation bizarre où c’est un pays qui, de l’extérieur, semble psychopathe ou désordonné.

Taibbi : Avez-vous vu ce phénomène pour d’autres articles importants ?

Thacker : Ce qui s’est passé avec cette pandémie est la même chose que ce qui s’est passé avec la crise de 2008. Les gens se disaient : "Comment cela a-t-il pu se produire ? On ne l’a pas vu venir." Et puis vous découvrez plus tard : peut-être que c’est parce que tous ces putains de journalistes sont en cheville avec ces gars de Wall Street et les voient comme les maîtres de l’univers, et ne les couvrent pas très efficacement, parce qu’ils pensent que ces mecs sont des putain de génies.

Taibbi : C’est également similaire dans le sens où les procédures de sécurité et de conformité sont défectueuses au sein de ces entreprises, mais les journalistes ne veulent pas s’approcher de ces histoires, parce qu’ils ont peur de contrarier leurs sources.

Thacker : Ceux que nous avons, je ne les appelle pas des journalistes. Je les appelle des écrivains scientifiques. Les personnes qui écrivent pour Science, Nature, Scientific American, sont des personnes qui écrivent pour la science, pas sur la science. Ils considèrent que leur travail consiste à vous dire à quel point la science est géniale. C’est ce qu’ils font pour vivre.

C’est en partie ce qui se passe avec cette histoire de Pfizer. C’est la même merde qui s’est produite avec ces foutus vaccins. Parce que si vous observez ce qui s’est passé quand ces vaccins sont sortis, vous verrez qu’il y a une histoire dans le New York Times sur "Pfizer annonce", ou "Pfizer devrait demander l’autorisation", bla, bla, bla. Et puis, après quatre ou cinq paragraphes, tu descends et tu réalises : "Attends, c’est juste un communiqué de presse de Pfizer." Ce n’est pas une enquête ou quoi que ce soit. C’est un communiqué de presse de Pfizer. On vient de te présenter un putain de communiqué de presse comme un article d’enquête.

Ils font du journalisme de communiqué de presse. On peut en penser du bien ou du mal, mais le résultat - et personne n’en parle - c’est que ça crée toute une pression sociale sur la FDA pour l’approbation. Cela crée toute une attente parmi le public que le produit va arriver. Ainsi, au moment où vous vous présentez devant un panel de la FDA pour obtenir une autorisation, le produit a déjà fait l’objet d’un battage médiatique, ils ont eu un mois de presse positive.

Ils ont toujours joué à ce jeu. C’est juste qu’ils sont bien plus doués maintenant.

Matt Taibbi

Traduction "Fact Checkers, mon œil. Fuck Checkers, oui" par Viktor Dedaj avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles

 https://taibbi.substack.com/p/the-british-medical-journal-story
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COMMENTAIRES  

09/02/2022 10:04 par Maitre Kha

Effectivement, à lire cet article on peut se demander si celles et ceux qui s’apprêtent à tendre le bras une 4ème fois, n’ont pas érigé la soumission, en "art de vivre"...
Psss : Les faits sont plus têtus qu’une idéologie...Alors patience...

09/02/2022 12:24 par babelouest

@ Maître Kha
A force de percer une baudruche, elle se dégonfle, non ? Même si elle a la taille du Hindenburg... Effectivement qui vivra verra, et les non dégonflés verront. Ils feront même peut-être comme Lao Tseu, qui contemplait ses ennemis passer depuis la rive du fleuve. Sans avoir eu besoin de lever la main.

09/02/2022 23:38 par Maitre Kha

@ Babelouest
Ne vous méprenez pas, je suis plus du genre à tendre la main qu’à la lever (même pour un adieu). Je n’ai pas d’ennemis ici, seulement des contradicteurs aussi têtus que moi... Mes ennemis se situent bien plus haut et surtout sont protégés par la crédulité d’une frange importante de ceux qui devraient constituer mes amis (de classe pour faire court). Le problème central de tout ce qui arrivent en courant en France est l’obéissance aveugle d’une trop grande majorité, sans réflexion réelle face à l’ordre donné. Ceci simule et stimule une adhésion massive en trompe l’œil sauf pour les médias qui s’en délectent, influencent et tordent la réalité. Nous leur facilitons tout ! Jusqu’à nos disputes stériles et répétitives... L’article ci-dessus ne m’apporte rien que je ne savais déjà sur ce sujet. Il illustre juste la légèreté de celles et ceux qui ont fourni leurs enfants à cette expérience médicale. Comme quoi des gens "sérieux" peuvent faire des choses "légères", même si dans le cas particulier du développement de cette injection j’aurais préféré le contraire...
Cordialement
Psss ; Et les malheurs de " l’autre rive " ne me réjouiras pas ...

10/02/2022 10:45 par Xiao Pignouf

Pour ma part, j’ai lu et relu cet article, en français ici et dans sa version anglaise, pour bien en comprendre la problématique.

Je résume ce que j’ai compris : le British Medical Journal, prestigieuse revue scientifique (qu’ici certains n’hésitent pas à discréditer quand ses publications ne les arrangent pas) a publié un article de Thacker dans lequel celui-ci décrit les pratiques peu scrupuleuses voire frauduleuses d’un sous-traitant de Pfizer, Ventavia, pour lesquels ils ont effectué des essais cliniques du vaccin. Bienvenu dans le monde impitoyable du capitalisme.

Suite à cette parution, certains sites de fact-checking amerloques ont sensément ignoré le contenu de l’article pour se concentrer sur ce qu’il ne démontrait pas, c’est-à-dire que le vaccin, c’est de la merde. Un peu comme si j’écrivais un article pour expliquer les raisons qui m’ont poussé à choisir de me faire vacciner et qu’on n’en conservait de moi que l’image d’un zélateur de la vaccination obligatoire et un suppôt de la macronie... Bref, bienvenu dans le monde de la polémique permanente et de la déformation des faits...

Du coup, je me demande ce que cet exemple de l’énième perversion d’une bonne idée, épiphénomène du bordel ambiant qui plus est aux States, apporte dans l’avancement du schmilblick. Avec le Décodex, on savait très bien que le fact-checking était politisé, qu’il fallait fact-checker les fact-checkers. D’ici à ce qu’il faille fact-checker les fact-checkers des fact-checkers, il n’y a qu’un pas. D’ailleurs, je n’ai jamais autant vérifié les faits que depuis que je lis le Grand Soir.

Toute personne entrant dans un débat est politisée, conscientisée. Toute personne tendra à accueillir une information qui confirme son avis sans la vérifier et à vérifier une information qui contredit ce qu’elle pense être vrai.

Si on me dit qu’il y a eu mille morts en Corée du Sud suite à la vaccination, sans qu’on en ait eu le moindre écho, j’irai vérifier quitte à passer du temps sur la traduction d’articles coréens. Si je découvre qu’en fait il n’y en a eu que 7, je n’aurai pas la satisfaction d’avoir eu raison de me faire vacciner, ce que certains esprits simplistes ne manqueront pas de croire, j’aurai eu celle de ne pas m’être fait prendre pour un con.

La vérification des faits et des sources est essentielle, même si certains la pervertissent. Bienvenu dans le monde réel.

10/02/2022 12:46 par Xiao Pignouf

Erratum :

certains sites de fact-checking amerloques ont sensément ignoré

J’aurais dû mettre des guillemets à sensément, vu que c’est ironique.

10/02/2022 17:43 par Maitre Kha

@ Xiao Pignouf
Les seuls faits que démontrent cet article est le peu de sérieux que ventavia à montré sur le plus grand essai du monde en termes de consentements non éclairés. Effectivement, il ne montre pas la nocivité du produit mais s’arrange sur son efficacité avec le moins de sérieux possible ! Un " vrai bordel " parait-il ! Comme vous dites, " bienvenu en capitalisme", avec le cynisme qui vous caractérise. Et bien vautrez-vous y dans ce capitalisme, pour ma part je ne le combats pas tous les cinq ans (ou dix !) mais tous les jours et sans messie s’il vous plait ! Comme si le capitalisme permettait de jouer avec la santé des gens sans qu’ils puissent y penser ni faire quelque chose ! Je reconnais que de par votre choix sanitaire un tel article doit contenir au moins des fautes d’ orthographes sur lesquelles se rabattre en dernier recours...En dernier secours, car après deux ans de recul sur cette crise, cette injection est indéfendable de part sa conception précipitée, ses résultats d’essais non sérieux qui ne sont en fait que des communiqués de presse des fournisseurs (aucun pair n’a pu vérifier les résultats à ce jour), son application et contrainte immédiate, ainsi que l’ignominie sur un public non concerné et son efficacité plus que douteuse ( nocive ? ) ... Volontairement je ne discute plus avec vous des traitements. Si découvrir que plusieurs molécules utilisées depuis un demi siècle sans effets indésirables soient subitement déclarées létales ne vous éveille pas, ni moi ni big ben le fera ... Vous devriez le lire en Chinois l’article, peut être quelque chose d’autre vous échappe si ce n’est la raison...
Psss : Vous si pointilleux avec le protocole de l’IHU, semblez à géométrie variable avec le protocole ventavia...................
Pssss : Le droit et le devoir de tous peuples à disposer d’eux mêmes et de leur avenir est non négociable avec ma conscience. Et dans le sens "Mélenchonien" (non péjoratif) de la phrase, dans le cas des ces injections, le peuple c’est " MOI " (car composé d’unités), désunies certes ... A bientôt sur un autre sujet Xiao. Celui-ci pour moi est clos. Portez vous bien ainsi que les vôtres.

10/02/2022 19:04 par Xiao Pignouf

@Maitre Kha

Vous avez de la bêtise à revendre, mais je ne suis pas preneur.

Je vais faire bref : relisez mon commentaire avant de pondre le vôtre en imaginant des choses qui sont seulement dans votre tête.

En outre, si cette tendance répétitive à chier sur ma vie privée ne m’étonne guère de personnages comme vous, elle commence à me courir. Oh que vous devez être insupportable avec votre entourage si celui-ci n’a pas accordé ses violons avec les vôtres... J’en ai des frissons d’épouvante... Je me console un peu en sachant combien, chaque jour, ils doivent vous emmerder*, ces vaccinés. Rien que pour ça, je les remercie... Et moi aussi, croyez-le, je plains vos gosses.

*Dans tous les sens du termes, pas seulement ceux de Macron.

Et en cadeau, spécialement pour vous, une version de mon précédent com, sans mots compliqués, sans second degré, ni sens caché mais malheureusement hors sujet :

"Aaah, mon dieu, quelle horreur, cette société Ventavia est méchante !"

11/02/2022 09:28 par Maitre Kha

@ Xiao Pignouf : " Vous avez de la bêtise à revendre et je ne suis pas preneur "

Pas preneur mais grand propriétaire de la chose quand même !Nous sommes toutes et tous le con de quelqu’un ! Tenez, vous par exemple ...

Psss : Jusque dans les chiottes a dit Poutine ...surtout avec les vulgaires et grossiers.

11/02/2022 11:57 par Xiao Pignouf

@Maitre Kha

Je distingue la connerie et la bêtise, et quand j’y mets les pieds je tâche de l’admettre.

ce capitalisme, pour ma part je ne le combats pas tous les cinq ans (ou dix !) mais tous les jours

Vous ne commentez un article que s’il contient les mots-clés covid ou vaccin. Si le sujet est politique, national ou international, on ne voit jamais aucune intervention de votre part. Vous êtes ce genre d’intervenant(e) né(e) du covid. C’est votre droit évidemment, mais si vous commencez à donner des leçons, il va falloir montrer un peu plus de profondeur que ça.

Car des leçons, vous en donnez. Pas au gouvernement, pas aux décisionnaires, non, pas une seule fois. Votre coeur de cible, ce sont les gens lambda que vous aspergez de vos postillons virtuels (et probablement réels) et de votre haine, si jamais ils ont choisi une autre voie que la vôtre.

Mon commentaire précédent concernait le sujet fondamental de cet article, à savoir le fact-checking. Je ne dis rien sur le covid ou la vaccination. Sur à peu près 25 lignes, vous n’en avez retenu qu’une demie : « Bienvenu dans le monde impitoyable du capitalisme », et encore, sans en saisir le ton ironique. En fait, je soupçonne que la seule mention de mon pseudo vous fait réagir comme un cerbère au bruit de la sonnette.

Au plus haut point, j’exècre votre appétence à vous infiltrer dans l’intimité des autres, à les juger en tant que personnes, pire, en tant que parents. Signe indéniable de quelqu’un qui se croit au-dessus du lot... Enfin, votre allusion dédaigneuse, qui n’est pas la première d’ailleurs, à mes liens avec la Chine, dont vous ne savez probablement rien et n’avez rien à dire d’autre que cela, s’apparente à un mépris frôlant le racisme beauf. Tout ça parce que j’ai mentionné avoir lu l’article en version anglaise... pathétique.

Vos commentaires sont généralement d’une nullité confondante (et il arrive parfois aux miens de l’être aussi, le tout étant de le reconnaître), parce que ce sont des sentences, des condamnations, jamais un point de vue partagé sur l’article en question et toujours, exclusivement, en direction d’autrui et non de ceux qui nous gouvernent. Et si vous vous fendez d’un commentaire critique, c’est toujours le commentaire d’un commentaire, que souvent comme ici, vous n’avez pas su lire. En fait de combattante contre le capitalisme, on a avec vous quelqu’un qui doit effectivement effrayer en haut lieu.

Jusque dans les chiottes, dites-vous ? N’oubliez pas les gants Mapa et la brosse à récurrer...

11/02/2022 20:14 par Maitre Kha

@Xiao Pignouf "s’apparente à un mépris frôlant le racisme beauf "
Votre psychisme serait-il en train de lâcher cher xiao ? Les grossièretés et insultes ne suffisaient pas à votre bave ? Maintenant ces allégations haineuses et diffamatoires ! Tout en accusant autrui de cela et vous disant pas preneur de bêtise ! Pour autoproduction hormonale trop intense de celle-ci sans doute ! Ajoutez y la méchanceté et la sournoiserie, et vous êtes dans l’autoportrait parfait. Alors puisque vous faites toujours semblant de ne pas comprendre, je vais être plus claire.
Que vous soyez pro injection génique, vous l’avez très bien expliqué dans votre billet sur le sujet et vous faites ce que bon vous semble pour vous et les vôtres, ça vous regarde. Mais que vous persistiez à être un militant anti traitement malgré votre "ignareté" sur le sujet doublé d’une mauvaise foi maladive à récuser les + de 160 études mondiales prouvant le contraire, non monsieur.. Et là, cher Einstein, ça ne regarde plus seulement que votre petite personne, car vous diffusez de fausses informations qui "s’apparente à un mépris des contaminés frôlant l’allégation criminelle" pour ceux qui vous croiraient sur paroles et préfèreraient le doliprane .....
Psss ; Et en plus, le même monsieur veut maintenant donner des leçons de politique (...) comme en médecine ! Chapeau l’artiste ! A mettre sous globe le "vérificateur des sources" de ce forum...

11/02/2022 22:33 par Vania

@Xiao:Bien vu ! C’est vrai que @maitre kha ne s’intéresse qu’aux textes sur le covid ou la vaccination.

12/02/2022 10:21 par Xiao Pignouf

Que vous soyez pro injection génique, vous l’avez très bien expliqué dans votre billet

Preuve que vous ne savez pas lire les commentaires encore moins les articles.

12/02/2022 16:54 par Maitre Kha

@ Vania " Bien vu "
Quelle intrusion mal venue pour quelqu’un dont la quasi totalité de ses coms se limitent à des remerciements aux auteurs ! Votre silence aurait été plus judicieux sur celui-ci ... Je défends ici un sujet qui me tiens autant à cœur que JLM pour Gege (mais cette "unilatéralité " vous gêne moins). Vous êtes à géométrie variable, c,a,d une girouette. Dire cent fois merci ne veut pas dire cent fois parler...

Psss : Et de grâce ne me remerciez pas...

12/02/2022 17:56 par Auguste Vannier

Cet article présente l’intérêt de développer copieusement (trop, faut en vouloir pour tout lire) une des multiples techniques des méthodes de "communication" de l’industrie des Relations Publiques brillamment inaugurée par E.Bernays, puis développée sous la grosse demande des "tabaquiers" US pour faire admettre que le tabac n’est pas réellement mauvais. L’industrie chimique, puis pharmaceutique , ne sont pas en reste. D’ailleurs on va continuer de "bouffer" du glyphosate pendant des années.
Bref pour se faire une idée des dernières trouvailles de ces "influenceurs", fact-checkerss,, vérificateurs d’info,etc...je conseille la lecture d’un ouvrage copieux lui aussi mais à la fois passionnant et glaçant : "Les gardiens de la Raison, enquête sur la désinformation scientifique", de Stéphane Foucart, Stéphane Horel , Sylvain Laurens La Découverte - 2020. Ce livre « explore les nouvelles frontières du lobbying et dévoile les nouvelles stratégies de manipulation qu’emploient désormais ces "marchands de doute" pour promouvoir leur "bonne" science et s’emparer du marché de l’information scientifique... »
D’ailleurs on voit les effets avec cet interminable "débat" sur le covid, et la mise en place de l’ère de la post-vérité préparant les esprits désemparés à suivre les premiers discours structurés, simples, apparemment limpides, et pour le coup rassurants.

12/02/2022 20:07 par Vania

@MKha,
En effet, j’ai de l’admiration pour les auteurs/contributeurs qui développent un sujet avec rationalité et apportent des sources fiables. Et....je continuerai de les remercier malgré vos propos intimidants de serpent venimeux. Quant à votre insulte personnelle, sachez que je développe un commentaire quand je dispose de temps et quand je considère que mes connaissances et mes sources sur le sujet sont suffisamment fiables. De plus, je n’ai pas l’habitude d’insulter les commentateurs.
Ah un autre détail:mes intérêts sont assez variés !
Comme ici :
https://www.legrandsoir.info/la-colombiiiiie-a-vote-1.html
ou encore ici
Avant la vaccination obligatoire :
https://www.legrandsoir.info/covid-un-vaccin-qui-ne-tue-pas.html
"01/11/2020 à 00:00 par Vania
@tous,
Je me permets de faire un commentaire concernant les opinions sur les médicaments/remèdes ;vaccins.
Tout d’abord,pour tout médicament ou produit naturel il faut considérer : 1)la sensibilité "individuelle" de la personne recevant le médicament (ex:la pénicilline peut être bénéfique pour une personne et nuire gravement une autre qui est allergique) 2) les facteurs génétiques du patient (ex : le nombre de récepteurs cibles varie d’un individu à un autre) 3) Les facteurs pathologiques (ex : insuffisance rénale, hépatique, cardiaque) 4) les facteurs physiologiques( grossesse, vieillissement, masse corporelle , état nutritionnel) 5) les facteurs environnementaux (polluants, température) 6) les facteurs extérieurs ( interactions avec plusieurs médicaments ou avec la nourriture). Conclusion : pour prescrire un médicament il faut TOUJOURS tenir compte des sources de variabilité individuelle.
Également il faut considérer la concentration du médicament, principe évoqué par Paracelse qui stipule :"C’est la dose qui fait le poison". Exemple : la nitroglycérine est un composé chimique explosif(utilisé pour fabriquer la dynamite), hautement toxique mais qui est utilisé à très petites doses pour le soulagement rapide de la crise cardiaque. Pour la concentration du médicament il faut aussi tenir compte de la sensibilité individuelle du patient, de son âge, de sa taille, de sa masse corporelle etc.
Tout cela pour vous dire qu’on peut en toute légitimité commenter/raconter son vécu (sur un remède ou une maladie) mais il faut prendre toutes les précautions possibles.Autrement dit, il faut faire attention aux affirmations péremptoires car chaque personne est unique et son organisme l’est aussi"
ou encore ici :
https://www.legrandsoir.info/pourquoi-l-europe-arrete-de-lechouiller-guaido.html
ou ici :
https://www.legrandsoir.info/jaures-melenchon-zemmour.html
ou :
https://www.legrandsoir.info/lettre-a-un-emmerdeur-ou-comment-resoudre-le-probleme-d-une-maniere-assez-simple.html
ou :
https://www.legrandsoir.info/le-gouvernement-americain-est-il-coupable-de-genocide.html
https://www.legrandsoir.info/sur-la-promotion-de-la-langue-francaise-et-la-promotion-de-la-francophonie-internationale.html
CONCLUSION : Votre insulte est un mensonge et vos propos injurieux.

13/02/2022 09:34 par Maitre Kha

@Vania
Votre psyché aussi commence à lâcher ! Vous voyez des insultes dans mes coms !!!!!! Je vous dis, ne vous en déplaise vous êtes à géométrie variable car pour les injures et la vulgarité vous devriez lire ceux de vos amis. Je n’ai jamais injurié qui que ce soit sur ce blog contrairement à la tactique de certains (qui vous plaisent) pour ignorer le fond. Vous écrivez OU vous voulez, et QUAND vous voulez ! Me faut-il d’autres règles pour vous plaire ? Dois je être d’accord avec vos amis, même si je SAIS qu’ils se trompent (et pas que moi) ? Dois je voter pour JLM pour pouvoir m’exprimer ici ? A qui encore je déplais ? Ont-ils d’autres règles ? Dois je avoir votre pensée unique ? Faites moi savoir tout ça madame l’outrée d’être une girouette et qui doit rire sous capes des vulgarités de ses copains coquins. .. Et dois je vous rappeler que la mal politesse commence quand on s’invite chez les autres pour dire des sottises. Votre esprit de clan vous aveugle au point d’occasionner des pertes de mémoires pour confondre qui écrit quoi. Je ne vous salue pas madame. Votre réponse est à l’image de tout ceux que vous admirez ici. Venir chercher querelle et pleurer sur la marelle...
Psss ; Et n’oubliez pas que "vos" précautions à prendre pour tous remèdes valent AUSSI pour les injections... Encore un 2 poids 2 mesures.
Pssss : Vous avez raison, vos "merci" restent encore la chose la plus intelligente de vos écrits. Gardez-les...et conversez qu’avec vos amis, sans m’apostropher si possible...

14/02/2022 12:00 par vagabond

C’est très énervant de lire les querelles de clocher sur LGS.
Je viens lire des infos que j’espère libres et libérées que je vérifie autant que possible et je tombe à chaque fois sur des débats narcissiques entre commentateurs. LGS étant idéologiquement orienté, le risque de propagande existe. Excusez ma franchise.

Les revues scientifiques avaient leur valeur et l’ont toujours mais cela n’empêche pas que des individus intéressés par autre chose que la science y publient les informations qui les arrangent. A moins de considérer la science comme une religion, ce travers ne peut pas être ignoré.

Les scandales passés des essais sur la personne humaine ont poussé à la mise en place de législations et de procédures éthiques, une réglementation pour protéger les patients et les sujets sur lesquels on expérimente ces produits issus de l’industrie pharma.
Il faut du temps pour s’assurer de l’efficacité d’un produit expérimental et de sa sécurité d’emploi. Il faut aussi un grand effectif pour s’assurer de cette sécurité.

La gestion actuelle, complètement autoritaire, par des gouvernements "élus" montre une connivence extrêmement dangereuse pour l’avenir de cette recherche dont l’impact est considérable sur la santé humaine.

Il n’y a pas que les décès liés à ce produit qui sont inquiétants mais aussi les séquelles que des personnes ignorantes ne relient pas au produit expérimental. Et ces personnes ignorantes peuvent être des médecins.

Ainsi, il y a bien des effets indésirables qui n’ont pas été partagés avec les médecins car n’entrant pas dans la définition imposée par les états et leurs partenaires de l’industrie pharma. Il y a des medecins qui craignent la fermeture de leurs cabinets s’ils ne se conforment pas aux ordres reçus de l’autorité sanitaire actuelle dont l’opacité est inouïe.

Le passé ne sert à rien car la mémoire humaine est réduite à une peau de chagrin avec cette intelligence artificielle qui gère insidieusement nos cerveaux.

Alors, partagez les infos svp sans polluer (et littéralement) la mémoire de ce site.

14/02/2022 19:51 par Maitre Kha

@Vagabond
Ces "échanges" ne sont pas des querelles de clocher. Je tente ici de dissiper un MENSONGE répandu sur ce site par un intervenant mal informé mais qui ne souhaite s’informer plus. Cela ne serait pas grave si les allégations ignorantes de ce monsieur n’avaient de conséquences graves pour qui les écoute. De plus le "passé" ne sert pas à rien quand il constitue encore votre présent (ce qui est mon cas). Et puis laissons tomber, Assange, les Palestiniens, G.H Abdallah et tant d’autres ! Tous appartiennent au néant après tout ! Toutes et tous ici admirent à juste titre Maxime Vivas pour son combat contre le MENSONGE Ouïghour. Inlassablement il doit répéter la même chose face aux mêmes, qui le raillent, l’ostracisent, le diffament. Tout cela est scandaleux et outre tous les commentateurs sans exception (A JUSTE TITRE) de ce forum... Je ne désire pas les mêmes envolées, ma plume ne le mérite pas et ce n’est pas mon métier. Mais mon combat (indiscutable aujourd’hui) mérite le même respect. N’en déplaise à toutes et tous les "afficionados" du "désinformateur", je ne lâcherais pas l’affaire car elle est gravissime. Des personnes décèdent aujourd’hui encore par "absences de traitements". Injectées ou pas. Pour moi c’est un devoir de ne pas l’oublier... Une dernière chose sans animosité aucune comme l’ensemble de ce texte. Il m’est arrivé bien souvent de tomber sur de vraies querelles de clocher sur ce site. Je dirais même qu’elles participent pour plus de la moitié des coms. Certaines ont commencé à m’exaspérer comme vous, mais j’avais le choix de ne pas les lire...
Psss ; Désolé si la vie de patients passe pour moi avant une très hypothétique victoire de nos couleurs ... Cela fait bien longtemps que j’ai troqué ma naïveté contre une blouse blanche, malgré que je me remettrais à l’ouvrage une troisième fois encore, mais cette fois ci pour bonne conscience car je n’y crois plus après tout ce qui s’est passé depuis deux ans ... LGS faites que je me trompe sur ce sujet...

15/02/2022 10:56 par robess73

Les scandales sont :
1.le 14 février 2022.nous n avons pas toujours pas de choix autre qu un produit arn contreverse.
2 les médecins n ont toujours pas le droit de prescrire des traitements qu ils jugent opportuns.
3la fermeture de lits d hôpitaux continue
Pour le reste les débats doivent rester courtois.

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