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L’anticommunisme a la vie dure

Tout a été fait pour terroriser les travailleurs de la planète. La propagande occidentale s’est accaparée le stalinisme, le maoïsme avec hystérie et n’a pas laissé la place à l’intelligence, la raison ni l’analyse. On a immédiatement joué de l’émotionnel pour que les éventuels révolutionnaires soient à tout jamais découragés et dégoûtés. Aujourd’hui, le communisme est chargé de crimes et d’horreurs, aussi les gens refusent-ils d’entendre tout discours qui tendrait à vouloir convaincre de l’urgence à renverser le capitalisme et d’instaurer le socialisme marxiste-léniniste.

La bonne attitude eût été que l’on discutât publiquement de la réalité soviétique stalinienne et chinoise maoïste. Aujourd’hui, on évoque les archives soviétiques ; on ne dit rien d’éventuelles archives chinoises. Toujours est-il que depuis longtemps les anticommunistes décrivent l’horreur du goulag et des purges. Bien avant l’accès à ces archives. Et c’est à la louche qu’on décompte le nombre de morts liés à la terreur rouge du stalinisme et du maoïsme. Rien n’est assorti d’une analyse historique de la Russie et de la Chine. L’URSS a prouvé sa réussite économique puisqu’en moins de 50 ans elle a rattrapé le retard de sa très réelle arriération qui faisait d’elle un pays médiéval en 1917. Que dire de la Chine, qui fait sa révolution à la veille des années 50 et se voit devenue la 2ème puissance mondiale 60 ans plus tard. Alors qu’elle fut occupée par les colonialistes de tout pays, confrontée à des crises de famine (dont l’origine revient à l’ensemble de la colonisation, du fait des cultures coloniales, de l’épuisement des sols qui s’en est suivi et des modifications du climat à grande échelle, de l’Ouest africain au Sud-Est asiatique)…

La lutte des classes n’était plus un phénomène national opposant exploités et exploiteurs. Elle était devenue guerre impérialiste dans et hors le contexte impérialiste. N’oublions jamais la colonisation 5 fois séculaire de l’Europe sur tout le reste du monde, ni les 2 guerres mondiales, exclusivement imputables à cette Europe plus les USA (ce pays devient la 1ère puissance mondiale en 45 et avait donc intérêt à ces 2 guerres). La révolution russe a lieu durant la 1ère guerre mondiale. La révolution chinoise démarre à la fin de la 2nde guerre mondiale. C’est dire si ces 2 guerres ont fort à voir avec ces 2 révolutions. Rappelons le bilan : 6 millions en 18, 50 millions en 45, avec l’épisode incroyable de l’univers concentrationnaire et de sa solution finale. Ce rappel n’a pas pour objectif d’opposer morts du capitalo-colonialisme aux morts du communisme, mais de décrire un contexte historique et de donner à voir les conditions de toute une époque.

Les révolutions mettent en place, de façon violente, des pouvoirs de classe pour que la lutte des classes inverse dominants et dominés. Toute révolution déclenche une contre révolution qui est, aussi, un aspect de cette lutte des classes. Morts et violence continuent au lendemain de toute révolution… Ce sont les lois de l’Histoire. C’est Trotsky qui, le premier, dénonce le stalinisme. Il est soviétique et chef historique de la révolution bolchévique. Lorsque Kroutchev dénonce les crimes staliniens en 1956, il poursuit et conclut la 1ère dénonciation de Trotsky. Ces 2 dénonciations justifiant la propagande hystérique des USA et de la CIA.

Cependant, on ne peut que constater une chose : l’URSS s’est effondrée. Le capitalisme a triomphé. 1991 n’est pas le point de départ de la victoire du capitalisme. Mais son point d’arrivée. De 17 à 91, communisme et capitalisme se sont opposés en URSS. Alors, les crimes dont on parle, étaient-ils communistes ou capitalistes ? Toujours est-il qu’ils étaient bel et bien à mettre sur le compte de la lutte des classes.

Finissons : l’objectif de l’Occident capitaliste est atteint : salir et discréditer la révolution ouvrière et populaire. Aujourd’hui, les gens ont réellement peur du communisme. Et c’est pourquoi ils esquivent et évitent les vraies solutions : l’écologie, la social-démocratie, le nationalisme raciste et fascisant, voire le populisme démagogique de certain ultra libéral défenseur (sic !) du… pouvoir d’achat !!!

Voilà exactement où nous en sommes : au coeur même d’une crise propre à abattre le capitalisme, mais la frayeur des peuples à basculer dans ce qu’on s’est efforcé de leur inculquer : l’horreur stalinienne, est la plus forte.

D’aprés YAPADAXAN

sur Conscience Citoyenne Responsable

http://2ccr.unblog.fr/2013/01/29/l-anticommunisme-a-la-vie-dure/

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Viktor Dedaj

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