Chaque région de France a un accent. Y compris l’Île de France (qui en a plusieurs) .
Mais, le pouvoir politico-médiatique étant à Paris, il est dit que le beau parler est confiné à l’intérieur du périphérique. Hors de cette ceinture, les accents sont pittoresques, chantants, voire ensoleillés. Risibles, lâchons le mot.
Ainsi, les Parigots-Têtes de Veau peuvent dire avec sérieux : « Depuis marr traitt, ch’fais plus du ch’val, j’ai mal aux g’noux » et se fendre la poire à l’évocation de Jean Moulin (Béziers), Molière (Pézenas), Paul Valéry (Sète) Montesquieu et Montaigne (Bordeaux), Henri IV (Pau), Renoir (Limoges), Chateaubriand (Saint-Malo), Jules Verne (Nantes), Rouget de Lisle (Lons-le-Saunier), Rimbaud (Charleville), Verlaine (Metz), etc. Mention spéciale pour l’autre comique de Castres, là, mais si, vous savez bien, dès qu’il l’ouvrait, en roulant les « r », on rigolait : Jean Jaurès. Quel boute-en-train, ce Jaurès !
Mais Castex, il peut forcer son accent catalan ou gersois, m’étonnerait qu’il m’amuse un jour.
Théophraste R. Co-auteur de l’essai marseillais (en cours) : « Peut-on parler pointu sans avoir la bouch’en cul d’poul’ ? ».
PS. Claude Nougaro (Toulouse) me souffle : « T’as remarqué que Castaner et Castex ça commence comme castagne, con ? ». C’est vrai et Darmanin ça finit comme « Putain ! Mais sors ta main ».