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L'indécence politicienne

Billet du 7 septembre 2012, Front de Lutte des Syndicalistes

Serions des mauvaises langues fourchues ?

Il est certain que pour les travailleurs de la production et des services, c’est-à -dire ceux qui créent le véritable PIB et les richesses, mais aussi pour les 10 millions de sans-emplois et précaires, et pour les retraités… les temps sont difficiles au présent et s’annoncent encore plus difficiles au futur.

Mais quand même, dans ce tourbillon dévastateur, il y a une lueur d’espoir qui pointe, car certains s’en sortent bien au milieu de cette tempête financière et économique qui peu à peu se transforme en ouragan.

Ils sont loin d’être pourchassés par le banquier suite à un découvert un peu dépassé, au contraire, pour eux c’est le banquier qui casse la tirelire où s’amassent les euros issus des agios pour avoir dépassé votre découvert autorisé. Pour faire partie de ceux pour qui tout va bien, il faut être, entre autres, ancien président de la république, même si votre bilan est négatif et même si vous avez trompé et trempé dans des affaires…

Aujourd’hui, grâce à l’importante revalorisation du Smic accordée avec générosité par le 1er ministre socialiste, l’heure brute est payée 9.40 soit 0.0026 cts d’euro par seconde. En net, l’heure de Smic étant de 7.33€ et donc la seconde est à 0.0026 cts d’euro.

Aussi, à la lecture de ces quelques lignes, certains se disent déjà  : « quelle lueur d’espoir ? » : « c’est quoi ce calcul du Smic en seconde ? »

Et nous répondons : « comment, mais vous n’avez écouté les média ou lu la presse ? » : « vous n’avez pas entendu les personnalités politiques de la grande démocratie française et de sa devise historique « Liberté-Egalité-Fraternité » ? » : « comment, vous ne savez pas ? »

Alors on va vous dire et peut-être vous apprendre que la Banque étasunienne, Morgan-Stanley vient de proposer un « cachet » de 250 000 euro pour 45mn (photos et autographes inclus) de prestation lors d’une conférence, de l’ancien président de la république française, Nicolas Nagy de Bosca. Ceci représente 92 euro par seconde soit l’équivalent de 331 200 euro nets de l’heure, soit 45 184 fois le taux horaire net du smic. Si on convertit en salaire mensuel, on obtient : 331 200€ x 151h67 = 50 233 104 euro… (Sachez qu’on a recompté plusieurs fois) De quoi payer 40 000 smicards à temps plein pendant un mois… 3300 pendant un an…330 pendant 10 ans… et 85 pendant toute une carrière ! Mais c’est aussi pour 45mn, un quart d’une journée d’une journée de guerre en Afghanistan (hors soldes des 4000 militaires)

Mais ceci n’étant qu’une proposition, notre « Nicolas national », celui qui fustigeait les salaires indécents des footballeurs et qui s’élevait contre les manifestants brandissant les drapeaux rouges pour demander des augmentations de salaire… celui qui fût le président des riches et l’ami des nantis, acceptera-t-il ce cachet, somme toute alléchant, même s’il vient de perdre son travail ?

Aussi, on comprend mieux la bagarre menée dans les rangs de l’UMP pour savoir qui sera le chef et qui sera le prochain candidat susceptible d’être élu par la grande démocratie du suffrage universel de la 5ème République. Il en est de même au PS bien sûr...

alternance... continuité... ou alternative révolutionnaire ?

Bon, c’est vrai que l’on fait la mauvaise langue, mais quand même nos média populaires auraient pu nous tenir informer (ben quoi Jean-Pierre), tout comme nos hommes et femmes impliqués dans la politique des élites.

URL de cet article 17668
   
Roger Faligot. La rose et l’edelweiss. Ces ados qui combattaient le nazisme, 1933-1945. Paris : La Découverte, 2009.
Bernard GENSANE
Les guerres exacerbent, révèlent. La Deuxième Guerre mondiale fut, à bien des égards, un ensemble de guerres civiles. Les guerres civiles exacerbent et révèlent atrocement. Ceux qui militent, qui défendent des causes, tombent toujours du côté où ils penchent. Ainsi, le 11 novembre 1940, des lycées parisiens font le coup de poing avec des jeunes fascistes et saccagent les locaux de leur mouvement, Jeune Front et la Garde française. Quelques mois plus tôt, les nervis de Jeune Front avaient (…)
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Je pense que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées entières sur le pied de guerre. Si le peuple américain permet un jour aux banques privées de contrôler le devenir de leur monnaie, d’abord par l’inflation, ensuite par la récession, les banques et les compagnies qui fleuriront autour des banques priveront le peuple de tous ses biens jusqu’au jour où ses enfants se retrouveront sans toit sur la terre que leurs parents ont conquise.

Thomas Jefferson 1802

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