Le Méga-projet, promu par la Société TuNur, dont l’autorisation vient d’être octroyée -en catimini- par les pouvoirs publics tunisiens, en juillet dernier dans le domaine de l’exploitation de notre énergie solaire pour l’exportation, se présente comme suit :
A- Quelques donnés sur le projet glanées de divers sources de presse :
L e projet soutenue par la Fondation Allemande Desertec parait de prime abord sous de bons auspices : En effet il a été drapé de tous les superlatifs de gigantisme, ami de l’environnement dans le concert du développement durable…et bénie par les plus hautes autorités de l’Etat poste-révolutionnaire : Secrétaire d’Etat et Président de la République compris !
Il s’agit en fait de la construction de centrale thermo-solaire ( C S P ) de capacité de production de 2 x 1 000 MW. Il nécessite une portion de désert, de notre Patrie, pour s’implanter de superficie de 10 000 ha soit 100 km².Le projet comprendrait 825000 héliostats, qui pourraient être fabriqués localement ?
Il sera édifié en deux phases chacune de 1 000MW et dont la première sera entamé en 2014.
L’investissement global est de l’ordre de 7 à 9 milliard d’Euro, quant’ à l’emploi généré, les promoteurs en promettent 20 000 pour le montage et 1 000 au cour des 25 ans d’exploitation.Par référence aux centrales nucléaires on peut les comparer à 2 unités de 1 000 MW dont le cout varie de 2,5 à 3,5 milliard d’Euro chacune. L’une produisant 7 milliard de KW/an avec un cout de production de 4 Cent d’euro par KW soit un cout d’exploitation de 280 million d’Euro/an, 560 millions d’Euro les deux.
On peut estimer le rendement des centrales solaires sur la base d’un fonctionnement de 20 h par jour, ce que permet la technique de stockage de la chaleur dans des solutions salines, soit 85 % de celui d’une centrale nucléaire = 6 milliard de KW/an.
En outre la centrale est censée opérer selon le système de circuit fermé, à savoir que la même dose d’eau nécessaire pour produire de la vapeur sera constante puisqu’elle sera réfrigérée artificiellement sans la renouveler, du moins selon la vidéo de présentation édité par Désertec.
Or il s’avère, que TuNur réclame un demi-million de m3 d’eau nécessaire à son exploitation, soit le besoin annuel de 23 000 citoyens tunisiens par référence à ce que distribue la SONEDE à ses abonnés dans une région ou l’eau est très précieuse du dire d’un des responsables de la Fondation sur la vidéo de promotion dont-t-il s’agit. En outre TuNur, compte pomper ladite eau de la nappe fossile et non renouvelable de Réjime Maatoug !
L’emploi : le mobil de l’établissement d’un tel projet est de fournir des postes d’emplois à nos jeunes chômeurs : D’après les normes techniques, une telle centrale nécessite pour les deux ans de montage 10 emplois par MW , soit pour notre cas et pour la première phase du projet 10 000 postes et un emploi permanent par MW pour les 25 ans d’exploitation. Donc si l’exécution se fera successivement pour les deux unités ça sera 10 000 emplois pour 4 ans et 1000 permanent à la troisième année qui seront porté à 2 000 lors de l’entré en fonction de la deuxième unité, à compter de la 3 ème année d’exploitation.
B- L’alternative à cette version du projet "la cogénération" :
En Arabie Séoudite en Mars dernier, M.Themo Gropp directeur de la Fondation disait dans un séminaire à Djeddah « En utilisant un Km² de désert planté de miroir concentrateur de l’énergie solaire on peut produire jusqu’à 250 Million de KW et 60 Million de m3 d’eau dessalée »
En adoptant la cogénération tel que décrite par M.T Gropp, ledit projet pourrait nous fornir 6 milliards de m3 d’eau distillée tres utiles à nos campagnes et nos villages assoiffés mais tel semble le dernier des soucis de nos dirigeants puisqu’ils n’ont rien demandé de la sorte en rétribution pour notre Patrie ! Alors que le préceux liquide vitale aurait sauvé la communauté nationale au même titre que l’électricité verte pour la rive nord Méditerranée et dont vont bénéficier les sept cent milles foyers européens !