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Julian Assange : l’ennemi du secret.

Depuis que le gouvernement de l’Équateur a accepté la demande d’asile politique de Julian Assange, beaucoup se mobilisent pour soutenir cette décision qui repose sur le droit constitutionnel de l’Équateur et sur le droit international. Il faut savoir que la Grande-Bretagne a déclaré ne pas reconnaître cette décision d’asile politique et elle a menacé d’investir l’Ambassade équatorienne pour se saisir de Julian Assange et le remettre aux autorités suédoises

Déjà , les pays membres de l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA), lors d’une rencontre toute récente, ont apporté leur plein soutien à la décision souveraine du gouvernement de l’Équateur et ont exigé que la Grande-Bretagne se conforme aux dispositions du droit international.

Quant à l’Organisation des États américains (OEA), elle s’est réunie, jeudi et vendredi dernier pour discuter de cette question et trouver la meilleure voie pour aider à résoudre les difficultés que représente le transfert sécuritaire de M. Assange en Équateur. Après deux jours de discussions, les membres n’ont pu faire consensus sur la manière de contribuer à la solution des problèmes posés. Ce fut par un vote majoritaire (23-pour, 3-contre et 7 abstentions) que les membres ont décidé de renvoyer cette question aux ministres des Relations extérieures de chacun des pays membres. Ces derniers doivent se réunir vendredi prochain (le 24 août) pour décider d’une position commune. Les pays qui ont voté contre cette rencontre des ministres sont les États-Unis, le Canada et Trinidad et Tobago.

Ce matin, 19 août, Julian Assange s’est adressé directement à la communauté internationale, à partir d’un balcon de l’ambassade. Quelques extraits :

« WikiLeaks est menacé, et la liberté d’expression et la bonne santé de toutes nos sociétés également...

"Le gouvernement américain va-t-il retourner aux valeurs révolutionnaires sur lesquelles il a été fondé et les réaffirmer, ou va-t-il sombrer dans le précipice, nous entraînant dans un monde dangereux et oppressif dans lequel les journalistes se taisent de peur d’être poursuivis et les citoyens doivent murmurer dans l’obscurité ?

Le président Obama doit faire le bon choix et les États-Unis renoncer à leur chasse aux sorcières contre WikiLeaks… Qu’on mette fin à cette "guerre" américaine contre ce type de médias en général…

M. Assange a par ailleurs demandé la libération de Bradley Manning, le soldat américain emprisonné sous le soupçon d’avoir fourni à WikiLeaks les câbles diplomatiques américains publiés par le réseau en 2010, au grand embarras de Washington.

Il l’a décrit comme "un exemple pour nous tous", rappelant qu’il avait passé mercredi "son 815e jour en détention sans procès, alors que le maximum légal est de 120 jours".

Dans la même journée de ce dimanche, les pays regroupés dans UNASUR ont apporté un soutien ferme au droit de l’Équateur d’accorder l’asile politique à Julian Assange et ont condamné, par la même occasion, en des termes sans équivoque, les menaces de Grande-Bretagne d’envahir l’ambassade. Ils apportent tout leur appui aux initiatives qui permettront, dans le respect du droit international, de résoudre diplomatiquement ce différend.

Tout ceci pour dire que la communauté internationale est en droit de s’attendre à ce que la Grande-Bretagne et ses principaux alliés que sont les États-Unis, le Canada et l’Union européenne respectent cette décision de l’Équateur et fassent le nécessaire pour que M. Assange puisse rejoindre son nouveau pays d’accueil.

Je me souviens d’avoir lu ou entendu quelque part ce jeu de mots avec le nom d’Assange : l’AS des Anges. Et, quant à y être, pourquoi ne pas relever certains extraits de propos tenus il y a deux mille ans qui donnent à ce que nous vivons un éclairage bien particulier ?

Pour qui s’intéresse aux Évangiles, certains passages projettent un éclairage bien contemporain sur ce qui se passe actuellement dans le monde des communications et de l’information. En effet, n’en sommes-nous pas à l’étape où nous mettons au grand jour ce qui était caché et ne vivons-nous pas à grande échelle la diabolisation de ceux et celles qui sont engagés à en finir avec ces mises en scène hypocrites, trompeuses et criminelles ?

Dans une conversation avec ses disciples, le Nazaréen des Évangiles leur rappelle que "le disciple n’est pas au-dessus du maître, ni le serviteur au-dessus de son patron" (Mt. 10, 24) et, pour illustrer son propos, il leur raconte l’anecdote où lui-même a été traité par ses adversaires de chef des démons. (Mt. 12, 25) Dans ce contexte, il leur donne la consigne de ne pas les craindre, car "rien, en effet, n’est voilé qui ne sera révélé, rien de caché qui ne sera connu." (Mt. 10, 26)

Avis donc à ceux et celles qui se croient encore à l’abri des murailles qui protègent leurs secrets criminels. Le temps semble arrivé où tous et toutes devront marcher à visage découvert. Des moments dévastateurs pour les hypocrites, les menteurs, les manipulateurs et les professionnels de la désinformation.

Il y a, évidemment WikiLeaks, les Anonymous, mais plus que tout, il y a l’éveil de la conscience humaine.

Oscar Fortin
Québec, le 19 août 2012
http://humanisme.blogspot.com

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In Defense of Julian Assange
"This book shows why the Julian Assange case is one of the most important press freedom cases of this century or any other century."—James C. Goodale, former Vice Chairman and General Counsel of The New York Times. “I think the prosecution of him [Assange] would be a very, very bad precedent for publishers … from everything I know, he’s sort of in a classic publisher’s position and I think the law would have a very hard time drawing a distinction between The New York Times and WikiLeaks.” (…)
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Il semblerait que la nature de l’ultime révolution à laquelle nous avons à faire face est précisément celle-ci : nous sommes en train de développer toute une série de techniques qui permettront aux oligarchies aux commandes - qui ont toujours existé et qui probablement existeront toujours - d’amener les gens à aimer leur servitude.

Aldous Huxley

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