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Journée de la femme au Chiapas rebelle

JOURNEE DE LA FEMME AU CHIAPAS
LES FEMMES ONT REALISE DES BLOCAGES DE ROUTE ET DES MANIFESTATIONS AU CHIAPAS

Lors du soulèvement zapatiste en 1994, le droit de la femme fut l’une des priorités pour les peuples originaires du Chiapas, une constitution sur le droit de la femme avait même été publiée. 17 ans après ce soulèvement et la construction de l’autonomie de ces dignes peuples, dans tous le Chiapas les femmes ont fait entendre leur voix

Des milliers de femmes et d’hommes de différentes organisations et de groupes ont marché dans différentes municipalités du chiapas et ont realisé des blocages de routes mardi 8 mars pour commémorer la journée internationale de la femme

Les principales revendications étaient la fin des violences contre les femmes, les feminicides, la criminalisation des protestations, la fin de la présence militaire dans les communautés et la libération des prisonniers politiques
Pres de 500 femmes de l organisation Société Civile Las Abejas, celle qui fut victime en 1997 du massacre de 45 hommes femmes et enfants, crime toujours resté impuni, se sont retrouvées a la sortie de la municipalité autonome zapatiste de Polho, devant le camp militaire de Majomut pour commémorer cette journée. Une forte tension s’y est faite ressentir lorsque les femmes ont tentée de forcer le passage pour entrer dans le camp afin de pouvoir réaliser leur prière, tandis que s’écoutait des revendications comme « Prisonniers Politiques... libertés !!! »

A San Cristobal de las Casas près de 400 personnes, parmi eux hommes et femmes de l’autre campagne ont marché dans les rues et ont réalisé un meeting face a la place de la cathédrale où ils ont également exigé que cessent la criminilisation de la protestation et la répression contre les adhérents d’Agua Azul et Mitziton, tout comme le Conseil Autonome de la Cote du Chiapas et le centre des droits de l’homme Digna Ochoa. Ces communautés ont été victimes récemment d’arrestations injustes et aveugles

Les manifestant-e-s ont scandés tout au long de leur marche "prisonniers politiques, libertes !!".
" Ce 8 mars nous ne pouvons pas simplement répéter les slogans et les demandes de l’an passe, le pays entier est en train de vivre des heures critiques" a affirmé un document lu dans la place centrale signé par différentes organisations."Nous exigeons que cesse les agressions et la répression contre les compagnons de San Sebastian Bachajon" qui furent victime d une forte répression et de l’arrestation de 117 membres de leur communauté, alors que ceux-ci se trouvent proche du site ultra touristique des cascades de Agua Azul au début de ce mois

"Alors que les prisons sont remplies de lutteurs sociaux, de gens pauvres, qui ne peuvent payer la justice de ceux d’en haut et maintenant aussi de migrants centro-américain, le pays se meure dans une guerre civile contre le narcotraffic" ont ils manifestés.

D’autres manifestations d’autres organisations politiques ont également eut lieu dans la ville et dans plus de 15 municipalités du Chiapas, avec parfois la présence de plus de 4000 personnes.

Dans un communique de presse près de 20 organisations politiques ont également exigé la fin de la construction de barrages hydroélectriques et l’exploitation minière a ciel ouvert mais aussi la baisse des coûts de l’énergie électrique et du combustible

Une journée forte, qui eut ainsi une répercussion dans tout l’état où le droit de la femme est souvent bafouée mais régulièrement exigée par de nombreuses organisations.

Video de la lutte des femmes abejas contre le camp militaire de Majomut (vidéo+audio+photos)http://acteal.blogspot.com/2011/03/marcha-de-las-abejas-en-el-dia.html


Organisation de la Société Civile Las Abejas
Terre Sacrée Des Martyrs d’Acteal,
Chiapas, Mexico,
8 mars 2011

A toutes les organisations Sociales et Politiques
A tous les défenseurs des Droits de l’Homme
A la presse nationale et Internationale
Aux médias indépendants,
A la Société Civile
A l’Autre Campagne et,
A l’opinion Publique,

Frères et Soeurs,

Celles et ceux qui sommes réunis dans ce centre cérémoniel des Martyrs d’Acteal.
Nous savons que le 8 mars est un jour très important pour se rappeler qu’il doit exister un respect aux femmes. Femmes adultes, filles et jeunes.
Nous savons que les femmes ont beaucoup souffert depuis de nombreuses années, par exemple a New York en 1857 un groupe de couturières ont occupé une fabrique de textiles où elles travaillaient pour exiger l égalité des salaires et des horaires justes, mais ils disent que le patron n’avait pas beaucoup aimé et avait ainsi mis le feu à la Fabrique, là moururent 146 couturières et d’autres restèrent blessées

Malgré tout, la souffrance n’est pas terminée c’est pour ça qu’en ce jour nous continuons de nous rappeler la lutte des femme pour changer leur vie. Ici au Mexique le gouvernement n’a pas de respect pour les femmes mais pas seulement le gouvernement, aussi les hommes qui nous maltraitent et ne nous donnent pas la permission de marcher, de sortir de nos maisons pour aller aux réunions. C’est pour cela qu’en ce jour il est très important de penser aux droits de la femme.

Nous sommes sortis pour manifester pour que vous sachiez comment est la souffrance des femmes dans chaque village, car le gouvernement n’a pas le respect de l’écoute à la parole des femmes et hommes. Si le gouvernement voit qu’il y a des gens qui apprennent à se défendre, il le tue. De la même manière qu’il l’a fait en tuant à Digna Ochoa, une femme qui parlait de vérité, le gouvernement chercha un homme pour la tuer.

Cette souffrance s’est passée ici en 1997 quand ils ont tué beaucoup de femmes, qui offraient leurs maisons pour défendre la vie des déplacés qui fuyaient les paramilitaires. Et en priant dans l’ermitage elle furent tuées. C’est pour elles que nous crions. Parce qu’en ce jour nous nous rappelons toutes les femmes qui ont ete tuées et nous leurs demandons qu’elles nous donnent la force pour continuer notre chemin jusqu’à la justice, la liberté et pour qu’il n’y ait pas de mauvais traitements.

Nous voulons que le gouvernement ait du respect pour nos paroles et qu’il les comprennent, aujourd’hui nous demandons a tous les gouvernements des différents états et pays qu’il y ait un respect aux femmes. Nous ne voulons pas que se répète tant de souffrance comme dans les années passées.

Nous ne voulons pas que les soldats que commande le gouvernement soient ici dans nos communautés. Nous leur demandons qu’ils s’en aillent d’ici. Ils sont seulement venus nous maltraiter en nous humiliant sur les routes avec de mauvaise paroles, dans nos champs, dans nos montagnes sacrées. Ils sont venus nous déranger et à violer sexuellement beaucoup de femmes.

Maintenant il est temps d’ouvrir les yeux nous parlons avec la vérité et nous donnons notre parole pour vivre en liberté. Nous aimons la paix, prenons la force dans nos coeur pour construire un monde équilibré, harmonieux et de paix.

Depuis cette terre sacrée nous remercions leur exemple et envoyons notre salut à nos soeurs et compagnes en lutte au Mexique et dans le Monde. A nos soeurs zapatistes nous leur disons que nous marchons ensemble dans la construction d’une vie juste et digne, n’ayez pas peur, ne vous démotivez pas, continuez votre lutte pour défendre les peuples. Nous respectons beaucoup leur digne lutte. A la compagne Trini et à toutes les femmes d’Atenco nous leur envoyons un salut, nous reconnaissons leur valeur et lutte pour la liberté et la défense de leur terre. Soeurs de la Ciudad Juarez et de Chiahuahua qui ont souffert récemment l’assassinat de parents, nous leur demandons qu’ils aient la force pour continuer à lutter.

A toutes les femmes exemplaires qui sont en ce moment menacées, harcelées, surveillées pour défendre les droits et la vie d’autres personnes, n’ayez pas peur, continuez votre vie, vous n’êtes pas seules, les femmes de Las Abejas Acteal sont ici.

Pour terminer nous voulons envoyer un grand salut à toutes les femmes et hommes solidaires au mouvement de Las Abejas Acteal.

Vive les femmes du monde entier !

Vive les filles du monde entier !

Nous les femmes, donnons la vie, nous ne voulons pas de guerres

Attentivement

Les coordinatrices des femmes de la Société Civile Las Abejas
Zenaida Hernandez Gomez
Antonia vazquez Perez
Catarina Perez Ruiz
Marcelina Perez Gomez

Autres ressources :
Vidéo du Collectif Koman Ilel, marche des femmes à San Cristobal de Las Casas, Chiapas (es)http://komanilel.blogspot.com/2011/03/dia-internacional-de-la-mujer.html
Communiqué des femmes de la communauté de mitziton (audio+texte) (es)http://chiapas.indymedia.org/display.php3?article_id=177901

Communiqué des femmes de la communauté de Bachajon (audio+texte) (es)http://chiapas.indymedia.org/display.php3?article_id=177902

www.espoirchiapas.com
Facebook : http://www.facebook.com/group.php?gid=16359760645

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