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Inventaire du contre-Printemps des Islamistes tunisiens [1/11]

Remarque préliminaire

Cet Inventaire est publié en onze Volets, numérotés de [1/11] à [11/11], dont l’ordinal et l’intitulé de chacun sont mentionnés dans le Sommaire qui suit, avec, à chaque fois, la mention des Liens des Volets précédents et du Sommaire.

Sommaire

1. Principale proposition discriminatoire relative aux Droits de la Femme dans le Projet de la future Constitution
2. Deux petits textes qui tombent à pic : " Le féminin dans le masculin, le masculin dans le féminin " d’Edgar Morin, et " La femme est un simple objet sexuel", de Rached Ghannouchi
3. Mainmise sur les Rouages de l’État et les Médias Publics
4. Appel à mes Compatriotes de Tunisie et d’ailleurs
5. Un cocktail de leurs forfaits
6. Des Ministres singuliers
7. Lundi 9 avril 2012, Lundi noir du Printemps Tunisien
8. Des Systèmes Administratif, Policier et Judiciaire binaires
9. Ah ! avec les Islamistes, qu’il fait bon d’être Franco-Tunisien de ce côté de la Méditerranée !
10. Un discours Caméléon
11. Supplique de tous les jours

1. Principale proposition discriminatoire relative aux Droits de la Femme dans le Projet de la future Constitution

« Le Principe de Complémentarité de la Femme à l’Homme » a été adopté par la « Commission Constitutive des Droits et des Libertés » de l’Assemblée Nationale Constituante (ANC), lors de sa séance du 1er août 2012, moins de deux semaines avant la date du 56ème anniversaire du Code du Statut Personnel (CPS), dans le cadre d’un Projet d’un Article Constitutionnel, sur proposition des Islamistes, dans des conditions pas très catholiques, et ce, après que ces derniers aient fait repousser une Proposition émanant de l’opposition en vertu de laquelle «  l’État garantit les droits de la femme et préserve ses acquis dans tous les domaines. Il s’interdit de promulguer des lois de nature à les restreindre d’une manière ou d’une autre. L’État veille à éradiquer toute forme de discrimination et de violence morale et physique contre la femme ». Ce Principe, qui représente la principale proposition discriminatoire relative aux Droits de la Femme dans le Projet de la future Constitution, faisant d’elle une auxiliaire, une supplétive à un être, soi-disant, supérieur qu’est l’Homme, est un vieux principe-fondateur-phare de l’internationale Islamiste, comme l’a rappelé, pour Ennahdha (le Parti Islamiste Tunisien), Souad Abderrahim, alias Souad le Pen-Palin [qui est, actuellement, la Présidente de la « Commission Consultative des Droits et Libertés » de l’ANC], et ce, au lendemain des élections pour l’ANC du 23 octobre 2011, six semaines avant la naissance de la Troïka qui nous gouverne aujourd’hui, Troïka dont, en réalité, les principales décisions sont dictées par le Parti Islamiste, ses deux autres composantes, le CPR et Ettakatol, y apparaissent comme étant son « Complémentaire », ses « auxiliaires », ses « supplétifs » ! On peut trouver sa déclaration dans mon Article intitulé "Tunisie : Souad le Pen-Palin est née !" paru, entre autres, le 14 novembre 2011, sur le Lien :

http://www.legrandsoir.info/tunisie-souad-le-pen-palin-est-nee.html#reactions

Si ce Principe était définitivement adopté, il renverrait aux calendes grecques le Principe d’ Égalité, qui est, de fait, jusqu’à présent, la doctrine officielle de la Tunisie, et enterrerait, constitutionnellement, l’ère de Dignité, de Liberté et de Droits de la Femme tunisienne instaurée, voilà bientôt six décennies, par le CPS.

Quoi qu’il advienne de ce Projet de Constitution, les Islamistes tunisiens adopteront ce Principe moyenâgeux, comme ils adopteront la Sharia, dès qu’ils obtiendront la majorité absolue aux élections. En effet, Rached Ghannouchi, le Guide Suprême des Islamistes tunisiens, n’a-t-il pas déclaré, lors de l’abandon obligé, sous la pression des modernistes, et temporaire- à ses dires- de son Parti de proposer, dans la future Constitution, la Sharia comme source obligée du Droit Tunisien :

« Si nous maintenons notre demande concernant la Sharia, nous ne sommes pas sûrs que, lors du vote, nous aurons les 51% (…) l’Article 1 [de la Constitution de 1959 qui stipule que "la Tunisie est un État libre, indépendant et souverain"‰ ; sa religion est l’Islam, sa langue l’Arabe et son régime la République " ] est suffisant pour qu’aucune loi non conforme à l’Islam ne puisse passer (…), après tout, il n’y a pas de différence entre l’Islam et la Sharia, c’est exactement la même chose(…) il y a des gens qui ont peur de la Sharia(…) ils ne sont pas encore prêts à aller plus loin pour l’instant (…), mais le temps viendra où les Tunisiens seront convaincus que la Sharia est ce qu’il y a de mieux, il ne faut pas se presser, celui qui n’est pas convaincu aujourd’hui, il le sera demain, si demain il ne sera pas convaincu, son fils, lui, le sera »,

déclaration contenue dans la Vidéo suivante :

https://www.facebook.com/photo.php?v=140854462706803&set=vb.185603771463757&type=2&theater

En outre, ce même Guide-Suprême n’est-il pas adepte de la fameuse devise « La lutte pour la Liberté est seulement une étape pour appliquer la Sharia », credo de Hassan Al-Banna, le fondateur des « Frères musulmans », credo que l’on retrouve aussi, tel quel, dans sa bouche, comme le montre sa déclaration dans la vidéo suivante :

https://www.facebook.com/profile.php?id=854949538&ref=ts#!/photo.php?v=166058780150491

Enfin, n’a-t-il pas affirmé qu’ ’’Ennahdha tire sa force de Dieu le tout Puissant’’ et que ’’ l’Iran a réussi dans son expérience démocratique’’ (sic), comme le montre la page suivante :

http://www.ennahdha-info.com/index.php?id=79#13

du Site Ennahdha Info Timeline, Site qui se présente comme étant «  un annuaire regroupant des ressources du web qui critiquent et dénoncent les agissements passés et présents du parti politique (Islamiste) "Ennahdha" actuellement au pouvoir en Tunisie. La présentation de ces ressources est classée d’une façon chronologique via un système de Timeline. ».

Salah HORCHANI

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Islamophobie. Comment les élites françaises construisent le "problème musulman"
A. Hajjat et M. Mohammed
Les connaissances sur l’islam produites par différents acteurs appellent généralement une action politique pour « résoudre » le « problème musulman ». En ce sens, les conditions de production des connaissances sur l’islam peuvent être déterminées par la « solution » envisagée, et cette « solution » peut varier considérablement en fonction du diagnostic que l’on fait de la réalité sociale. Les mythes propagés par les experts sécuritaires et certains intellectuels médiatiques s’accompagnent (…)
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Les individus ne constituent une classe que pour autant qu’ils ont à soutenir une lutte commune contre une autre classe ; pour le reste, ils s’affrontent en ennemis dans la concurrence.

Karl Marx

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