Un certain nombre de liens sont placés dans ce texte à l’intention des journalistes politiques qui ont envie d’exercer leur métier, au lieu d’être manipulé avec ou à l’insu de leur consentement par des apparatchiks porteurs de Louis Vuiton au service du PS.
L’article d’agence de presse ci-dessous continue la campagne de désinformation organisée par la droite du groupe dirigeant du PCF pour faire pression sur le groupe qui entoure Marie George Buffet, et sur MGB elle-même pour provoquer la liquidation. Cette tentative de putsch (qui selon les lois du genre se présente comme un "contre putsch") s’explique par la peur qu’ils ressentent devant la montée dans le parti du refus de la liquidation, l’opposition de gauche sous ses diverses formes, et la perspective de voir cette opposition unie peser de tout son poids dans le débats. André Gerin, en obligeant Marie George à déclarer sa candidature au renouvellement de son poste, a aussi semé la panique.
Il est évident que la tentative est désespérée : en effet s’il y a une direction que les communistes ne veulent pas voir revenir c’est bien Robert Hue, et ses proches. Marie Pierre Vieu n’a laissé que le souvenir du saccage des écoles de formation, et Zarka, Martelli et tous les refondateurs sont grillés depuis le sabotage de la campagne présidentielle. Il n’est pas exclu cependant qu’un Gayssot par exemple soit assez fou pour briguer la place de Marie George en croyant qu’il a une chance. Mais le vrai but de l’opération est ailleurs.
Il s’agit d’occulter par la contestation de droite la véritable opposition, à gauche du PCF, qui ne peut évidemment pas compter sur la complicité des médias. Le fond de l’affaire, c’est de faire apparaître MGB comme le rempart du parti, faisant face aux liquidateurs. Ce qui est bien entendu un conte pour enfants : Marie George a à peu de chose près les mêmes idées que ceux qui sont présentés par la presse comme une opposition, et qui participent à sa majorité de congrès. Il s’agit ni plus ni moins du groupe dirigeant sortant, qui doit rendre des comptes pour sa gestion désastreuse et sa stratégie calamiteuse et qui essaye de donner le change. Si ces gens là pouvaient changer quelque chose, ils l’auraient fait, ils sont aux manettes depuis plus de dix ans. Et la rupture tant prônée a déjà eu lieu : il s’agit de la "mutation" et on a vu pour quels résultats. Si la presse veut savoir ce que la véritable opposition a à dire, voir l’entretien avec Emmanuel Dang Tran, ou avec Jean Jacques Karman sur Réveil Communiste
Il est symptômatique que toute cette presse ne mentionne pas la candidature d’André Gerin aux secrétariat national, qui est la seule pour le moment, et à l’heure actuelle la seule aussi susceptible de menacer le groupe dirigeant. Si on veut avoir une idée du parti réel, voir toujours sur RC la rencontre avec les communistes du Nord et du Pas de Calais à Paris, lors de la marche pour l’emploi, le 27 octobre 2007.L’enfumage commence ici :
Gérard Bon Reuters - Lundi 9 juin, 11h47
PARIS (Reuters) - Des opposants à la direction du PCF appellent Marie-George Buffet a déverrouiller le débat pour permettre une "transformation profonde" du parti dans la perspective du congrès de décembre prochain.
Une vingtaine de personnalités ont réaffirmé leur position lors d’une réunion regroupant lundi matin à Paris des proches de l’ancien numéro un Robert Hue, tel Pierre Blotin, et de refondateurs comme Roger Martelli et Pierre Zarka, ancien directeur de l’Humanité.
Parallèlement, les animateurs d’un deuxième front de contestation à la secrétaire nationale du PCF devaient se retrouver mardi à l’initiative de "non alignés" comme Marie-Pierre Vieu, figure montante du parti.
Des militants soupçonnent Marie-George Buffet, qui s’était engagée à passer la main lors du congrès de décembre, de vouloir rester à la tête du PCF jusqu’aux régionales de 2010 et de maintenir à dessein le statu quo.
La secrétaire nationale du PCF avait évoqué son départ après son score historiquement bas de la présidentielle (1,93%), en partie compensé par la bonne tenue du parti aux municipales.
Mais Daniel Brunel, vice-président PCF du conseil régional d’Ile-de-France et initiateur de la réunion de lundi assure qu’il ne s’agit pas d’une question de leadership.
"Elle reste, elle part, je ne suis pas obsédé par ça", dit-il à Reuters.
Pour Daniel Brunel, le PCF ne peut pas être en situation de travailler sur une alternative à gauche s’il n’engage pas une véritable "rupture" "Soit on reste comme on est, mais le déclin est historique maintenant, ou alors on entreprend autre chose."
DROIT DANS LE MUR ?
Face à la montée des contestations, la secrétaire nationale s’est défendue de verrouiller le débat et a même appelé "tous les communistes qui ont des idées nouvelles, qui ont une opinion sur telle ou telle transformation à les apporter, à les donner".
"Il n’y a aucun moyen de verrouiller le débat dans le Parti communiste français. Il ne faut pas d’autocensure", a-t-elle affirmé lors d’une conférence de presse la semaine dernière.
Mais les opposants à la secrétaire nationale dénoncent une reprise en main destinée, selon eux, à faire en sorte que "rien ne change" sous une apparence de débat qui "noie les vraies questions."
"La façon fermée dont la direction prépare ce congrès nous envoie droit dans le mur", a ainsi affirmé Michel Maso, proche de Robert Hue.
Dans Libération, Marie-Pierre Vieu a récemment dit partager l’inquiétude des militants découragés de voir qu’Olivier Besancenot, le porte-parole de la LCR "nous dépouille en invitant Jean Ferrat chez Drucker", une émission de télévision grand public.
Daniel Brunel, qui prévoit "d’autres initiatives", souhaite qu’on mette entre les mains des communistes "cette alternative entre rester comme on est, bouger un petit peu, ou changer radicalement, transformer."
"Je serai respectueux des décisions mais il n’y a pas de mi-parcours, je fais un petit pas en avant, un petit pas en arrière", explique-t-il.