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Interview de la journaliste Yara Saleh, après sa libération par l’armée syrienne, le 16 août.

Journaliste de la télévision privée Al-Akhbariya, Yara Saleh a été faite prisonnière avec son équipe par l’Armée syrienne libre. Elle a été épargnée et conservée comme otage alors qu’une vaste mobilisation en Europe faisait pression sur le président français pour qu’il ordonne à ses amis de l’ASL de la relâcher. Finalement libérée par l’armée nationale syrienne, elle a accepté de répondre aux questions du Réseau Voltaire.

Plusieurs centaines de combattants de l’Armée syrienne libre, appartenant à des groupes salafistes et takfiristes distincts, ont convergé vers le bourg d’Al-Tal, le 20 juillet dernier. La plupart n’étaient pas Syriens. Quelques habitants, favorables à la démocratie, les ont accueillis pensant partager les mêmes objectifs. Les combattants ont attaqué le commissariat et fait prisonniers les policiers, dont certains ont été blessés. Ils n’ont accepté de transférer à l’hôpital que les fonctionnaires sunnites et ont refusé que les autres soient soignés. Rapidement, le nouveau Conseil révolutionnaire d’Al-Tal, imposa une loi sectaire. La population fuya la ville, à commencer par les gens qui avaient accueilli l’ASL en rêvant aux promesses occidentales.

Les combattants prirent en otage une trentaine de civils, y compris une équipe de la télévision Al-Akhbariya accourue sur les lieux, puis ils se retranchèrent dans le bourg. Les otages furent dispersés dans des bâtiments différents, et déplacés chaque jour. Alors que les combattants espéraient créer sur place un Émirat islamique, le Conseil révolutionnaire, commandé par un déserteur syrien, fut informé d’une attaque imminente de l’armée nationale. Dans une vidéo, il menaça de tuer les journalistes et exigea la levée des barrages autour du bourg pour pouvoir fuir. Ne parvenant pas à obtenir satisfaction, il reçut l’ordre par téléphone satellite de déplacer sa troupe vers une autre localité. Dans la nuit du 15 au 16 août, 500 à 700 hommes, emmenant avec eux leurs otages les plus précieux, sortirent en file indienne à travers la campagne. Lorsque soudain, plusieurs fusées éclairantes illuminèrent la nuit permettant à l’armée nationale d’ouvrir le feu et d’éliminer plus de 200 jihadistes en quelques minutes.

Yarah Saleh, journaliste d’Al-Akhbariya détenue depuis 6 jours, eut le réflexe de se jeter à terre pour se protéger. Les autres otages, restés emprisonnés dans le bourg, furent retrouvés au matin et libérés.

Voici le témoignage de Yara Saleh, recueilli quelques heures plus tard.

* * * *

Thierry Meyssan : Comment vous ont-ils enlevée avec votre équipe TV ?

Yara Saleh : Nous étions allés à Al-Tal pour y faire un reportage. Je savais que c’était dangereux, mais j’espérais faire quelque chose sur les civils, ce qui leur arrivait, ce qu’ils pensaient de ces combats, comment les gens armés les traitaient. J’ai déjà été dans de tels endroits de nombreuses fois, et je sais que c’est très important du point de vue journalistique tout ce qui concerne les civils. D’abord, j’ai remarqué qu’il n’y avait pas de civils dans la ville. J’en ai juste vu 7 à l’entrée, seulement 7, tous les autres étaient des combattants.

Suite de l’interview et vidéo sur le site Réseau Voltaire

http://www.voltairenet.org/Yara-Saleh-prisonniere-de-l-ASL

par Thierry Meyssan

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La face cachée de Reporters sans frontières - de la CIA aux faucons du Pentagone.
Maxime VIVAS
Des années de travail et d’investigations (menées ici et sur le continent américain) portant sur 5 ans de fonctionnement de RSF (2002 à novembre 2007) et le livre est là . Le 6 avril 2006, parce que j’avais, au détour d’une phrase, évoqué ses sources de financements US, RSF m’avait menacé dans le journal Métro : " Reporters sans frontières se réserve le droit de poursuivre Maxime Vivas en justice". Au nom de la liberté d’expression ? m’étonné-je. Quoi qu’il en soit, j’offre aujourd’hui (…)
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« A toute époque, les idées de la classe dominante sont les idées dominantes : autrement dit, la classe qui est la puissance matérielle dominante de la société est en même temps la puissance spirituelle dominante. La classe qui dispose des moyens de la production matérielle dispose en même temps, de ce fait, des moyens de la production intellectuelle, si bien qu’en général, elle exerce son pouvoir sur les idées de ceux à qui ces moyens font défaut. Les pensées dominantes ne sont rien d’autre que l’expression en idées des conditions matérielles dominantes, ce sont ces conditions conçues comme idées, donc l’expression des rapports sociaux qui font justement d’une seule classe la classe dominante, donc les idées de sa suprématie. »

Karl Marx

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