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Interdiction des licenciements boursiers : qui a fait retirer le projet de loi de l’ordre du jour de l’Assemblée nationale ?

Un séisme social !

Les dirigeants de Peugeot provoquent un séisme en annonçant -les élections passées- un plan de licenciements massifs, la fermeture du site d’Aulnay, les menaces de plans sociaux concernent au bas mot 80.000 emplois !

Et que fait le gouvernement ?

Que fait le parti socialiste qui détient tous les leviers de l’état ?
Que font les députés de gauche majoritaires ?

Certes la mise en scène d’une soit-disant résistance à la décision du groupe PSA est savamment organisée et on nous répète que le gouvernement juge le plan social du groupe automobile inacceptable, qu’Aulnay doit rester un site industriel et que le site de Rennes doit être pérennisé. Certes !

Mais c’est pour masquer l’essentiel : au cours de l’interview du 14 juillet du président de la République, à la question de Laurent Delahousse " est-ce que l’état pourrait aller jusqu’à empêcher la fermeture du site d’Aulnay  ? ", F. Hollande réponde " NON… mais nous pouvons faire qu’Aulnay reste un site industriel "

Cette réponse ressemble fort quant au fond à "L’état ne peut pas tout" de Jospin en 1999 !


Que fait le parti socialiste de sa majorité absolue au parlement ?

En février dernier le groupe communiste a proposé au sénat un projet de loi interdisant les licenciements boursiers en cas de versement de dividendes aux actionnaires au cours de l’exercice précédent*.
Ce projet a été rejeté en février dernier au Sénat.

Entre-temps les élections ont donné la majorité absolue au parti socialiste et l’hégémonie dans toutes les institutions de la République !

Le dimanche 3 juin dernier, le ministre du travail Michel Sapin assure que le gouvernement souhaite faire passer rapidement une loi donnant aux juges les moyens d’interdire les licenciements qui n’ont pour seul motif que d’augmenter les dividendes versés à l’actionnaire.

Alors que fait depuis le gouvernement ?
Que fait le parti socialiste qui dispose de tous les pouvoirs dans toutes institutions ?
Après avoir réclamé la majorité absolue pour mettre en oeuvre le changement que fait le nouveau pouvoir pour s’opposer à ce cataclysme ?

A l’inverse, on vient d’apprendre que la proposition de loi contre les licenciements boursiers a été retirée de l’ordre du jour de l’assemblée dont la session est pourtant prévue jusqu’à la fin du mois de juillet !!

L’opinion publique, les travailleurs dans les entreprises concernées, les travailleurs de manière générale doivent être informés de ces réalités.
Parce que ce sont les mesures concrètes et les décisions qui sont la preuve d’une réelle solidarité avec les travailleurs menacés !

Ce qui compte ce n’est pas les mesures d’accompagnement des plans sociaux de liquidation des activités industrielles.
On sait ce qu’il en est des promesses et des ravages, des destructions et des malheurs personnels et familiaux qui en résultent après les destructions d’entreprises comme on a pu le voir et le subir ces 30 dernières années avec la liquidation de la sidérurgie, du textile et plus récemment avec les Moulinex, les Conti … !

Non, ce qui compte c’est de tout, TOUT mettre en oeuvre pour empêcher les fermetures prévues pour le seul maintien des profits des actionnaires !

Pour cela la lutte des travailleurs est indispensable et décisive.
Mais aucune forme de lutte ne doit être négligé et la bataille pour des mesures législatives contraignantes et protectrices doit aussi être engagée !

Le nouveau pouvoir ne doit pas pouvoir se payer de mots et être mis devant ses responsabilités.
Il en a incontestablement les moyens !
La volonté politique de limiter le pouvoir de nuisance des grandes entreprises en particulier exigeant le pouvoir sans partage de restructuration et de délocalisation doit être remis en cause de manière déterminée.

Combiner lutte de masse de haut niveau, bataille politique et juridique en s’appuyant sur toutes les forces qui entendent manifester concrètement leur solidarité avec les travailleurs menacés, tel nous semble être le tiercé gagnant !

Comme nos camarades CGT de Goodyear Amiens ont si bien su le faire en bloquant depuis 5 ans le PSE de la multinationale du pneu !

C’est pourquoi, sur le terrain politique exigeons tous ensemble que le projet de loi visant à interdire les licenciements boursier et abusifs soit remis à l’ordre du jour du parlement ; et cela dès cette session !

Le Front Syndical de Classe

16 juillet 2012


* cette interdiction devrait être étendue aux firmes qui font des bénéfices comme c’est le cas de PSA qui en 2011 réalise 444.119.935, 37 euros d’excédents sans verser de dividendes en 2011, après en avoir versé en 2010 (1,10 euros par action) ; sans doute pour éviter de tomber sous le coup de la loi en projet !

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« Des Palestiniens s’expriment – Notre vision pour la libération » par Ilan Pappé et Ramzy Baroud
Palestine Chronicle
Cet ouvrage, disponible à présent en français, est composé d’une trentaine de contributions rédigées, à l’occasion de ce projet de publication, par des intellectuels, acteurs, responsables de la société civile palestinienne. La réunion de ces contributions a été faite par M. Ramzy Baroud, journaliste, analyste, chercheur, écrivain palestinien résidant aux Etats-Unis, ainsi que par M. Ilan Pappé, écrivain, chercheur, universitaire israélien résidant en Grande-Bretagne. Comme ces deux (…)
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Lorsque l’on tente, comme ce fut le cas récemment en France, d’obliger une femme à quitter la Burqa plutôt que de créer les conditions où elle aurait le choix, ce n’est pas une question de libération mais de déshabillage. Cela devient un acte d’humiliation et d’impérialisme culturel. Ce n’est pas une question de Burqa. C’est une question de coercition. Contraindre une femme à quitter une Burqa est autant un acte de coercition que l’obliger à la porter. Considérer le genre sous cet angle, débarrassé de tout contexte social, politique ou économique, c’est le transformer en une question d’identité, une bataille d’accessoires et de costumes. C’est ce qui a permis au gouvernement des Etats-Unis de faire appel à des groupes féministes pour servir de caution morale à l’invasion de l’Afghanistan en 2001. Sous les Talibans, les femmes afghanes étaient (et sont) dans une situation très difficile. Mais larguer des "faucheuses de marguerites" (bombes particulièrement meurtrières) n’allait pas résoudre leurs problèmes.

Arundhati Roy - Capitalism : A Ghost Story (2014), p. 37

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