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Tous les animaux adultes protègent leurs petits d’instinct. Nous avons perdu l’instinct et les prédateurs se régalent.

incest-tueur

Le silence.
Ce que l’on ne doit pas dire, ce que l’on ne veut pas dire, ce qu’on ne peut plus dire.
Le silence, comme une tache au milieu du bruit et des cris.
Le silence d’un enfant, seul, au milieu de la cours de récréation.
Le silence d’un adulte au milieu de la liesse...

La prostration où les autres jouent et sont en joie....
Les questionnements sans fin, les doutes, le doute d’être et la haine de soi, ravageuse, destructrice et sans fond...
Est-ce un rêve ou suis-je dans ma vie ?
Mon corps, mon cœur, je ne sais pas où ils sont tellement, tellement, tellement quoi ? Qu’est qu’il y a dans la tête de celui là ?...

Le silence, encore, mais, celui-là, il est différent, arrogant, sûr de son fait, c’est celui de l’autorité qui a franchi la limite de son pouvoir et qui le sait. C’est le silence des États, des transnationales, ces géants aux chevilles de poussière qui font de nos quotidiens des brouets où l’amertume surnage au-dessus de la douleur et de la joie, où l’ignorance est récompensée et le savoir, danger... À chaque maillon de la chaîne des pouvoirs, il y a ceux qui respectent un tant soit peu le sens positif de la vie et ceux, moins nombreux mais, oh combien !, plus toxiques qui, non seulement, s’en foutent mais en profitent. Du général au petit chef de service, du ministre au contremaître, ils transforment la vie des autres en enfer. Et il y a ceux, dans les familles qui usent de leur place pour contrefaire l’amour en brisant la chair de l’enfant. Pédophiles, parents incestueux ont de nombreuses excuses et des oreilles encore accueillantes pour s’y complaire.

Et il y a nous les victimes, survivants de l’inceste, derniers des derniers, quel que soit le lieu ou le pays, ceux dont on a renié le droit à un développement harmonieux en forçant en eux des plaisirs et des désirs hors de leurs âges. Jeunes ou vieux, filles ou garçons, nous avons cette marque qui fait de nous les proies faciles de tous les charognards...Une fois le coup tiré, la blessure ne se referme parfois jamais et c’est bon pour le business. Comment, direz-vous, peut il y avoir un business de l’inceste ? C’est une affaire comptable, alors place aux chiffres :

2 enfants sur 10 sont victimes d’agressions sexuelles qui vont de la sale plaisanterie au viol quotidien et à la prostitution. 45 % ont moins de 9 ans avec une proportion très forte chez les moins de 6 ans. Un médecin belge estime qu’il faudrait, pour soigner les victimes, des hôpitaux ayant la taille de petites villes et, pour emprisonner les bourreaux, des centres de détention presque aussi grands...Alors, on étouffe dans un silence glauque.... 50 à 60 % des clients des H.P. sont soit bourreaux, soit victimes. Plus de la moitié des homosexuels, filles ou garçons, ont été victimes d’agressions dés l’enfance. 80 % des prostitués et, pratiquement, 100 % des transsexuels ont été instrumentalisés depuis les langes ; la quasi totalité des actrices pornos, un grand nombre de toxicomanes ( alcool, drogues dures, cannabis, sex-addicts etc... etc...) fuient ce mal-être diffus en anesthésiant une partie de leurs corps et de leurs esprits. Beaucoup d’usagers de neuroleptiques sont suivsi par un psy qui devient, du coup, dealer...

Où est le business ? Continuons les calculs. La production de neuroleptiques par l’industrie pharmaceutique rapporte chaque année environ 180 millions d’euros dont 50 à 60 % servent à soigner des troubles d’origine incestueuse. Une prostituée rapporte à ses bourreaux environ 150 000 euros par an et il y en a près de 20 000 en France : 3 milliards d’euros. L’industrie pornographique génère 200 millions d’euros de C.A. Ensuite il y a la construction des chambres d’hôpitaux psychiatriques des cellules spéciales dans les prisons. Il y a la procédure judiciaire et son cortège d’avocats, de greffiers, de procureurs et de juges, les journaux qui nourrissent le sensationnel, Internet qui diffuse, comme un bon gros schizophrène, des valeurs en opposition totale mais qui attend peut-être un sursaut moral illusoire pour se rétablir... Chaque année l’inceste coûte/rapporte entre 4 et 5 milliards d’euros...Calcul à la louche car on ne peut denombrer réellement les nombres des victimes. Alors, les reconnaître serait un manque à gagner et un déni du père de la psychiatrie pour qui les enfants ne sont que des pervers polymorphes. Stop.

Qu’est ce que la perversion, si ce n’est l’utilisation de la loi à des fins détournées pour en tirer un plaisir mesquin et assassin. Pour détourner la loi, il faut la connaître et l’enfant ne connaît pas la loi. Il découvre la vie et, avant qu’il ne puisse la découvrir, on lui met un bâillon de chair dans la bouche ou l’anus. On le culpabilise jusqu’à la disparition d’une partie de son identité puisqu’en réfutant l’instant, on réfute l’expérience qui lui est liée et donc l’acquis en découlant qui est l’outil nécessaire pour progresser à son service mais aussi à celui du collectif humain en général. De toute manière, un enfant n’a pas à se souvenir de ce genre d’événement car il n’a pas à les vivre. C’est l’adulte, le pervers. Exprimer cela, c’est choisir le camp auquel on n’appartient plus mais dont on garde des souvenirs à la fois heureux et triste, constituant notre identité d’être humain. Ce monde se ferme à la puberté et si nous y avons toujours accès c’est avec prudence. L’enfant n’est pas forcement « pur » et innocent mais il est en devenir et notre seul réel travail est de veiller à son épanouissement et si nous en somme incapables, quittons la place sans honneur...

L’inceste est culturel et la culture rapporte. Inceste de citron et Charlotte en photo entre deux blacks débrident les fantasmes de milliers d’internautes enchaînés des deux poignets aux phantasmes de la culture libérale. Établir un lien entre cette image des années 80 d’un père et sa fille prônant l’inceste et les victimes qui ont suivi puisque « Gainsbourg le fait, pourquoi pas nous ? » et l’apparition de Charlotte se masturbant ou masturbant sur grand écran envoie pourtant un message clair à tout le monde. Les intellos doivent être plutôt d’accord avec ça, autrement, peut-être ouvriraient-ils un peu plus leurs plumes et leurs gueules dans les débats télévisés plutôt que de gausser ceux qui s’élèvent contre le sexe roi qui devient flaccide de toute manière, viagra ou pas. La morale n’est pas la fille du fascisme, elle en est même la pire des ennemies. La morale, et sa sœur, la dignité.

Baiser, ça peut être super bon ; se faire baiser aussi.... Aujourd’hui, pour savoir qu’ils se font l’amour, les gens se filment, peut-être pour laisser les souvenirs de leurs conceptions à leurs enfants, dérivant vers un inceste mediatique. Charlotte, qu’elle le veuille ou non, va s’exhiber devant ses enfants ou ses frères et sœurs autant que devant le public cannois, ravi quand il verra du sperme dégouliner de ses divers fentes et trous... Çà devient glauque et tapageur comme un mauvais film.

Tous les animaux adultes protègent leurs petits d’instinct. Nous avons perdu l’instinct et les prédateurs se régalent. Prédateurs économiques, écologiques et autres sont les héros négatifs de notre société, mais le prédateur sexuel, celui-là, il est à la fois envié et méprisé. Il y a quelque chose de paradoxal dans cette fascination qu’exerce sur nous ce genre d’individus. Parce que, qu’on le taise ou le confesse, nous sommes des usines à fantasmes... C’est leur réalisation qui posent parfois problème. Chez les anciennes victimes, il y a ceux qui récidivent, forme de vengeance dérivée et assassine, ceux qui se flétrissent sexuellement, ceux qui fleurissent, mais la plupart d’entre nous ont eu de sacrés problèmes avec leur sexualité surtout quand ils refusent l’orientation programmée. Car, admissible ou non, on programme, comme l’ont fait les behaviouristes des années 1920, les enfants par la douleur et la peur, la récompense et la complicité, à devenir des outils sexuels futurs. Geishas, vikritas, heitaïres, petites prostituées de deux sexe en Thaïlande, Laos, Ukraine Maroc, France, finissent junkies alcooliques suicidaires et ne sont plus utilisés passés la trentaine. Alors le spectacle change, se radicalise, s’ignominise... Mais il ne s’agit plus ici d’inceste, sauf si l’on considère le roi, l’État comme le père du peuple et, dans ce cas-là, vendre ses enfants n’est pas différent que de les utiliser pour soi. Et puis, encore l’indifférence...

Prérogative royale, droit de cuissage, cet enfant est le mien, j’en fais ce que bon me semble... Il y a du demiurge en chacun de nous. Malheur quand il prend le savoir qui est le sien pour ignorer la peur qu’il suscite chez ceux qu’il doit nécessairement, par « nature », protéger. Gosses en armes ou en larmes, le viol est certain et la lutte qui ne devrait pas connaître d’autres priorités que la défense absolue des enfants se noie et se dilue dans des préoccupations liées au pouvoir personnel. Nous produisons suffisamment de bien pour nourrir, héberger et instruire l’ensemble de l’humanité et nous continuons, par peur du manque, d’ignorer la terreur qui nous habite depuis l’enfance. Il est là l’ogre qui fait peur dans la cours de récré, celui dont on ne dit pas le nom. Sa place n’est dans aucun lieu et pourtant, nous le laissons faire sa place dans la niche écologique qui est celle de la famille. Le jour où nous aurons le courage, tous ensemble, de faire la chasse à ces parents abjects en écoutant les enfants victimes, nous approcherons à petit pas de la liberté. Parler en public de l’inceste subi ne rencontre en général qu’incompréhension ou un vague sympathie et tout le monde repart dans la discussion l’air légèrement gêné cependant mais enfin... On en parle jusqu’à ce que l’événément médiatique mette en exergue un monstre médiatique qui effraie les grands-mères, remplisse les pages des journaux télévisés ou autres et, pendant deux jours... Scène suivante...

Pour l’instant, nous n’avons fait que régresser pour la plupart d’entre nous vers un lieu où ont chuté tous les empires. Ce ne sont pas les Hittites ou les Mèdes qui ont fait tombé Rome comme ce n’est pas la haine qui nous éloigne les uns des autres. C’est cette indifférence à la souffrance de nos propres enfants qui, même, s’ils ne sont pas de notre sang sont les nôtres. On dit qu’il faut tout un village pour élever un enfant. Êtes-vous prêts à partager ce village avec un adulte qui s’arroge le droit de satisfaire sa libido sur un petit ? Question facile qui n’a qu’une seule réponse... Alors qu’est-ce qui nous, vous, empêchent d’agir. La loi ? C’est nous, la rue. L’état ? C’est nous, la rue. Dieu, quelque part c’est nous... Alors ?

À rester sans réagir, nous condamnons, aujourd’hui et demain, des milliers d’enfants à subir encore et encore un sort qu’adulte vous n’accepteriez pas sans vous défendre.
L’État, donc des adultes, a toujours mis un frein à une législation véritable sur le problème de l’inceste. Sachant qu’il est encore plus difficile de faire appliquer cette législation, il y a, dans ce silence, une forme de complicité silencieuse. La Palestine, Israël, la Syrie... Le Laos, le Surinam, le Bénin... L’Argentine, la Pologne... tous les pays sont pleins de ces enfants victimes et de ces adultes survivants qui attendent qu’ici au pays des droits de l’homme l’exemple soit montré. Mais il faut pour cela un courage que les forts en gueule qui assiègent les fauteuils dorés n’auront que sous la pression de la rue...

Alors, vous qui influencez l’opinion publique ; chanteurs, danseurs, présentateurs penseurs, gens du spectacle médiatique, personnalités influentes de tout bords, s’il vous plaît, aidez-nous, car si tous ne meurent pas, tous sont malades....

Eric Faget.

1http://aivi.org/fr/vous-informer/les-chiffres

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