L’Agence France Presse, citant des sources policières, a annoncé lundi 30 août 2004 l’arrestation de l’auteur présumé de l’incendie criminel, assorti d’inscriptions nazies et antisémites, qui a ravagé il y a huit jours un centre de bienfaisance juif du XIème arrondissement de la capitale, rue Popincourt.
L’auteur présumé de l’acte criminel, est un ancien employé du centre, lui-même d’origine juive, ajoute l’AFP, citant les mêmes sources policières.
Aucun autre détail n’avait été publié lundi à la mi-journée, notamment sur les motivations de ce spécimen supplémentaire d’antisémitisme juif. On ne saura qu’éventuellement plus tard si l’individu s’est inspiré de Marie L (la mythomane du RER D qui regarde un peu trop la télé), de « Phineas » (l’homme qui profane un cimetière juif quand il constate que son agression, à la hache, d’un Arabe ne fait pas une ligne dans les journaux), ou encore d’Alexandre Moïse, ce dirigeant de la Fédération sioniste de France pincé il y a quelques mois après avoir porté plainte pour des menaces anti-juives .... dont il était lui-même l’auteur.
Malgré l’accumulation hallucinante de fausses affaires antisémites (« fausses », façon de parler dans le dernier cas, car l’auteur de l’incendie de la rue Popincourt a bien maculé les murs du centre d’inscriptions du type « Hitler avait raison », et « Mort aux Juifs », et on verra bien maintenant si Raffarin est capable de répéter qu’il encourt 20 ans de prison), la classe politique et les médias ont géré le fait divers sans la moindre prudence, une fois de plus.
Le gouvernement français, avec l’appui ostentatoire d’une personnalité de premier plan de l’opposition, le Maire de Paris Delanoë, a même trouvé le moyen d’ajouter une touche d’ignominie supplémentaire, dans l’affaire de la rue Popincourt.
Il a déroulé le tapis rouge au ministre israélien des Affaires étrangères, Sylvan Shalom, qui avait exigé de venir à Paris, sitôt l’incendie connu, pour se poser en gardien et protecteur des intérêts des Français juifs. Shalom s’était entre autres distingué en critiquant la mollesse supposée des tribunaux français face aux auteurs d’actes antisémites, ce qui constitue un mensonge éhonté de plus.
Tout comme l’antisémitisme, le chantage à l’antisémitisme est une folie criminelle, avec cette circonstance aggravante qu’il obéit, lui, à une stratégie calculée : empêcher par ce moyen l’expression de toute dénonciation des agissements du gouvernement israélien en Palestine occupée.
Au-delà de l’incendiaire de la rue Popincourt, espérons que tous ceux, des institutions pro-israéliennes françaises (CRIF, LICRA, etc.) à la classe politique en passant par les médias moutonniers, qui ont créé un climat favorable à de telles entreprises, auront eux aussi un jour des comptes à rendre.
Paris, le 30 août 2004, 14 heures, CAPJPO Euro-Palestine