Raymond Soubie, (en charge des dossiers sociaux à l’Elysée) spécialiste de l’optimisation de l’emploi
DesmotsCratie, jeudi 17 mai 2007.
L’Elysée se renforce, avec l’arrivée de conseillers de poids dans la
plupart des domaines de l’action publique : outre le secrétaire
général de l’Elysée, Claude Guéant, et la directrice du cabinet,
Emmanuelle Mignon, Jean-David Levitte, ambassadeur de France à
Washington, va diriger la cellule diplomatique, Raymond Soubie sera
en charge des dossiers sociaux (...).
PARIS, France - 25 janvier 2005
Adecco SA , leader mondial des solutions en ressources humaines (RH), a annoncé aujourd’hui avoir signé une série d’accords en vue d’acquérir 50,5% d’Altedia auprès de ses actionnaires fondateurs, Raymond Soubie, Danielle Deruy et Philippe Kienast, ainsi que des membres de leurs familles au prix de 19 euros par action. (...)
Soubie s’engraisse
Altédia s’engraisse aussi grâce aux plans de dégraissage. Selon
une étude envoyée à PLPL par un proche de Soubie, 32 % du chiffre
d’affaire d’Altédia provient de « l’accompagnement
stratégique et opérationnel de démarches de fusions-acquisitions et
de redéploiement ». Au 1er trimestre 2001, la croissance
d’Altédia a été de 40 %. L’explication de la direction fut
donnée le 26 juin 2001, lors de la présentation des résultats
semestriels : « Les restructurations, qui s’accélèrent lorsque
l’environnement économique se dégrade, constituent le principal
relais de croissance de la société de conseil pour le second
semestre et pour l’ensemble de l’année 2002. 12 » (...)
- Lire l’ article http://non-a-lintox.org
Une éminence grise du gouvernement français. Dans les coulisses de la « réforme »
Le Monde Diplomatique, Gilles Balbastre, juin 2003.
Les « réformes », depuis vingt ans, visent moins souvent à améliorer qu’à restreindre ou à mettre en cause les droits sociaux. Elles s’accompagnent en général d’un effort soutenu de « pédagogie », de propagande.
La « réforme » des retraites n’y échappe pas. Le gouvernement français fait appel au concours d’experts, présentés comme savants et neutres, et chargés de relayer dans les médias la bonne parole du pouvoir. Certains le font d’autant plus volontiers que cette bonne parole ne leur coûte pas grand-chose. Et même... (...)
Sur le chapitre des retraites, un nom ressort, celui de M. Raymond Soubie. L’homme est un proche de M. François Fillon, et ses recommandations, notamment en matière de durée de cotisations, se retrouvent dans la réforme. Cependant, l’influence du personnage auprès du personnel politique ne date pas d’aujourd’hui. Les analyses libérales de M. Soubie épousent et appuient quelques-unes des principales mises en cause de l’Etat social depuis une dizaine d’années.
Pour apprécier ses expertises, il faut les confronter à ses occupations de PDG de la plus importante société de conseil en management et en ressources humaines de France, Altedia. Les deux fonctions - publique (expertise) et privée (communication) - ont en effet tendance à s’alimenter. Le ministère de l’emploi et de la solidarité vient de charger Altedia - et l’agence Publicis - de la campagne de communication sur la réforme des retraites auprès des fonctionnaires (diffusion d’un cahier de quatre pages à 26 millions de foyers, d’un « guide » des retraites à chacun des fonctionnaires). Cela représente un contrat d’environ 15 millions d’euros. M. Soubie, note une journaliste de La Tribune, « a toujours eu un pied dans les affaires sociales. Un filon qu’il exploite désormais en dirigeant Altedia, société de conseil cotée au second marché (1) ».
Sept ans avant l’actuelle « réforme » des retraites, M. Raymond Soubie est le conseiller très écouté du premier ministre Alain Juppé, quand celui-ci élabore sa « réforme » de la Sécurité sociale. Puis, en 1996, le ministre des télécommunications - M. François Fillon déjà - charge M. Soubie d’une mission, très discrète, à France Télécom alors présidé par M. Michel Bon, pour le changement de statut de l’entreprise. Il faut, comme maintenant, faire éclater le front syndical et faire accepter par les salariés l’ouverture du capital.
Les relations privilégiées de M. Soubie avec la CFDT, qu’il juge depuis longtemps « animée par un désir réel de comprendre, d’expliquer et de préparer la transformation de son époque (2) », lui permettent de mener à bien sa tâche. En octobre 1993, le projet avait suscité une grève suivie par plus de 75 % des agents. En 1996, la mobilisation n’atteint plus que 40 %. Mission accomplie. M. Fillon conclut : « Raymond Soubie a été l’une des clés de notre réussite (3). » Reconnaissant, il confie à Altedia, en janvier 1997, la communication de l’offre d’achat d’actions France Télécom réservée au personnel.
Fossoyeur de la sidérurgie lorraine.
M. Soubie a tissé son réseau parmi les cercles du pouvoir avec patience. Il a su exploiter son passé de conseiller en question sociale et rentabiliser ainsi les liens forgés pendant plus de trente ans avec le monde politique, mais aussi avec de grands patrons, et plus prosaïquement avec des syndicalistes et le monde des médias (4). (...)
- Lire l’ article : www.monde-diplomatique.fr
Kouchner et les tyrans sanguinaires, par Maxime Vivas.
Le coup de Trafalgar caché contre le Code du travail et le programme de Sarkozy, par Matti Altonen.