Féminisme et féminisme
Dans la Franc-Maçonnerie moderne « dite » spéculative, et en opposition complète avec la Maçonnerie « opérative » (qui trouve son origine dans les « Mystères », c’est-à-dire dans un enseignement donné dans le secret pour continuer à expliquer les lois de la Nature), nous trouvons l’existence d’une « Maçonnerie mixte », ou « Co-Masonry », comme elle est appelée dans les pays de langue anglaise, qui représente tout simplement une tentative de transporter, dans le domaine initiatique lui-même qui devrait encore plus que tout autre en être exempt, la conception « égalitaire », si chère au monde moderne, qui, se refusant à voir les différences de nature qui existent entre les êtres, en arrive à attribuer aux femmes un rôle proprement masculin, et qui est d’ailleurs manifestement à la racine de tout le « féminisme » contemporain et frelaté.
Un peu d’Histoire : À partir du début de notre ère, l’androcratie établie partout, et qui ne laissait plus que rarement le trône à des femmes, va établir entre tous les hommes, tacitement conjurés, le système de justification employé par tous les usurpateurs, le dénigrement de la victime dont on a violé les droits. C’est ainsi que le régime gynécocratique fut partout déprécié, la valeur des femmes diminuée, leur caractère avili ; tous les moyens que la ruse invente furent employés pour cacher à la postérité les œuvres géniales des grandes femmes du passé. Et combien cela était facile dans un temps où les victimes de ce système n’avaient pas le moyen de réagir et où les puissants seuls faisaient entendre leur voix ! Que l’on songe que, même de nos jours, où les moyens d’information sont si répandus et si rapides, où le Féminisme a partout des sociétés et des publications, les œuvres les plus remarquables des femmes sont ignorées, systématiquement entourées de silence et d’ombre par les hommes qui entraînent avec eux, dans ce système, les femmes faibles dont ils font leurs complices pour étouffer le génie féminin. Et, du reste, les faits que les partisans religieux, politiques ou sociaux ont intérêt à dénaturer en les magnifiant ou en les ravalant, sont extrêmement difficiles à bien établir dans leur réalité. A plus forte raison ceux qui concernent la femme. Il en était déjà ainsi au début de l’ère chrétienne, à propos et dans les pays des évangélistes où les légendes se créaient, s’empilaient et se propageaient avec la précocité et la rapidité que l’absence d’esprit critique et de moyens de contrôle, l’existence de luttes politiques, la faiblesse mentale des masses, leur déchéance nationale, ont partout et toujours déterminées.
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