mardi 22 septembre 2009
Le président du Honduras, Manuel Zelaya, a dénoncé ce mardi les plans du gouvernement putschiste de prendre d’assaut l’ambassade du Brésil où il se trouve depuis lundi, pour le capturer et l’assassiner et pour que des médecins légistes déclarent ensuite que le mandataire s’est suicidé.
« Nous sommes menacés d’une attaque cette nuit contre l’ambassade du Brésil (...). Ils planifient ma capture et mon assassinat pour que des médecins déclarent que je me suis suicidé », a déclaré le Président lors d’une interview exclusive à teleSUR depuis Tegucigalpa.
« Je veux dire à la communauté internationale que Manuel Zelaya Rosales ne se suicide pas, qu’il est vivant et qu’il va continuer à se battre pour ses principes avec fermeté, et qu’il préfère mourir avec fermeté plutot que de s’agenouiller devant cette dictature. Que cela soit bien clair pour ces tyrans qui veulent gouverner ce pays avec la force des armes », a-t-il ajouté.
Il a exprimé son souhait que les annonces par le Brésil et les Etats-Unis (EE.UU.) de convoquer pour ce jeudi le Conseil de Sécurité de l’ONU afin de traiter le thème du Honduras, ainsi que la pression qu’exerce la Communauté internationale, se traduisent par un soutien concret au peuple hondurien en train de souffrir et "qui ne mérite pas ce destin après tant de sacrifices, tant d’exploitation durant des décennies, il temps que justice lui soit rendue ».
« Nous remercions sincèrement la Communauté internationale et les présidents de tous les gouvernements qui nous ont soutenus sincèrement et nous allons les remercier davantage quand la démocratie et la paix seront rétablies dans le pays » a-t-il ajouté.
Via Campesina, dans une note diffusée mardi, explique que la répression policière se poursuit et dénoncent des centaines d’arrestations, des personnes blessées et des morts. Certains stades sont transformés comme au Chili en 1973, en camps de concentration. Le coup d’État médiatique se prolonge : les médias se chargent de rejeter la faute de ce tout qui se passe sur le président Zelaya et sur la résistance et tente de faire croire que "l’ordre règne" et que rien ne se passe pour freiner la mobilisation.
Le mouvement social informe également de ce que les personnes qui accompagnaient le président Zelaya ont abandonné l’Ambassade du Brésil où elles ètaient pratiquement emprisonnées - privées d’aliments, d`eau et depuis hier d’énergie, un petit groupe de personnes est resté avec le président Zelaya.
http://www.larevolucionvive.org.ve/spip.php?article269&lang=fr