Le mercredi 27 janvier fut un jour historique pour le Honduras. Le même jour le nouveau président Pepe Lobo entrait en fonction mais les élections qui l’ont placé à la tête du pays ont enregistré une basention record de près de 67%, et elles n’ont pas été reconnues, ni par les honduriens ni pas la communauté internationale. Ce président semble donc très peu légitime, tellement peu qu’il n’y avait que quelques déléguations diplomatiques venues assister à son investiture et que le stade où se déroulait la cérémonie était bien loin d’être plein.
Le même jour, l’ancien président légitime Manuel Zelaya, chassé par le putsch de juin, arrivait à la fin de son mandat et devait partir en exil en Dominique. Ce départ à donné lieu à une démonstration de force de la résistance car ils étaient des milliers de femmes, d’hommes, d’enfants, de vieillards à accompagner le président déchu à l’aéroport. Autre symbole fort : au moment de son départ Zelaya a confié l’Echarpe Présidentielle au peuple hondurien en résistance, cette dernière n’a pas été remise à Lobo nouveau président "élu".
Après des mois de lutte, les honduriens ne lâchent rien. Alors que c’était un peuple paisible à la limite apathique une conscience politique s’est réveillée dans tout la nation à la suite du putsch, et il sera difficile à l’oligarchie au pouvoir de l’ignorer. Il semble que le Honduras en soit à un tournant de son histoire, espérons que les puissants fassent preuve de raison et ne s’arc-boutent pas sur leur pouvoir à coup d’assassinats et de coups tordus, car le peuple hondurien ne leur pardonnera rien.
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