« La mort d’un homme est une tragédie.
La mort d’un million d’hommes est une statistique. »
Les massacres s’invitent dans mon salon
Guerre tribale
Guerre physique
Guerre psychologique
Guerre civile
Même si les armées sont régulières
L’égorgement est durable
L’Humain se perd
En Confettis de vie
Confluence de sanguinolance
L’orage déchire le ciel
La destruction s’abat en rafales
Affrontement vénérable
Apologie de la violence
Quand les mitraillettes éjaculent la mort
On compte les macchabées
Et puis on s’endort
Dans un bled paumé,
D’un pays perdu
Une de ces 270 zones de conflit
Où les armes s’acharnent
Et les généraux ont la trique
De leur trip sanguinaire
Et ils pissent sur les charniers qui puent
D’inconnus réveillés dans leur lit
Par le vacarme
De la soldatesque qui leur a mis les tripes à l’air
Dans les ruelles le sang gicle
Couvre feu sur la ville
Il ne fait pas bon être humain
Quand on fuit les balles
Les missiles de la douleur
En se disloquant sur une mine antipersonnel
Demain n’est rien
Face aux escadrons de la fin
Armés par les dealers de canons
Cela ne vaudra pas un article
Guernica vaut que dalle
Tout ceci est loin,
Je bouffe mon hamburger.
Du site :
http://recueildepoemesvagabonds.wordpress.com/