Depuis plusieurs semaines le quotidien « La Repubblica » publie 10 questions adressé au président du Conseil Silvio Berlusconi afin que celui-ci réponde aux interrogation de la presse et de la société civile quant à sa politique. Berlusconi a donc décidé de saisir la justice contre le quotidien afin de l’empêcher d’exprimer ses opinions. Face à la gravité de cette attaque juristes membres de la cour constitutionnelle
l’Appel des trois juristes
L’attaque contre la « Repubblica » dont la plainte pour diffamation n’est que le dernier épisode, ne peut être interprété que comme une tentative de réduire au silence la presse libre, d’anesthésier l’opinion publique, de nous isoler de la circulation internationale des informations, en définitive de faire de notre pays une exception de la démocratie. Les questions posées au président du Conseil sont des vraies questions qui ont suscité de l’intérêt, non seulement en Italie, mais dans al presse du monde entier. Si on les considère comme « rhétoriques » c’est parce qu’elles suggéreraient des réponses désagréables à celui auquel elles sont adressées. Il y a une seule manière facile pour les démonter : ne pas se taire mais y réponde.
Au contraire on ouvre la voie à l’intimidation contre ceux qui exercent le droit-devoir de « chercher, recevoir et diffuser par touts les moyens d’expression, sans limite de frontière, les informations et les idées » comme le précise la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme d e1948, approuvée par l’ensemble des nations lorsque était encore vivant le souvenir de la dégénérescence de l’information en propagande sous les régimes illibéraux et anti démocratiques du siècle dernier.
Le fait que ces initiatives ne soient pas stigmatisées et même pas rapportés par les organes d’information et qu’il y ait des juristes prêts à leur donner une forme juridique, sans considérer le dommage causé au sérieux et à la crédibilité même du droit étonne et préoccupe
Franco Cordero,
Stefano Rodotà
et Gustavo Zagrenelsky.
L’appel a recueilli plus de 30.000 signatures en quelques heures.Parmi les signatairesde nombreux representants du monde de la culture et du spectacle :
Dario Fo et Franca Rame, Bernardo Bertolucci, Andrea Camilleri, Carlo Verdone, Victoria Cabello, Fabrizio Gifuni, Francesca Comencini, Giulio Scarpati, Pierfrancesco Favino, Ascanio Celestini, Angelo Barbagallo (produttori cinematografico), Marco Risi, Davide Ferrario, Sandro Veronesi, Carlo Lucarelli, Antonio Scurati, Erri De Luca, Giuseppe Montesano, Domenico Procacci (producteur cinématophique), Enrico Deaglio, Francesco Rosi, Carla Fracci e Beppe Menegatti, Ornella Vanoni, Gabriele Salvatores, Angela Finocchiaro, Michele Placido e Renato De Maria, Carlo Ginzburg, Rosario Villari, Tullio Gregory, Corrado Stajano, Giovanni De Luna, Miguel Gotor, Sandro Petraglia, Stefano Rulli, Ottavia Piccolo, Licia Maglietta, Carlo Freccero, Enrico Bertolino, Dori Ghezzi, Monica Guerritore, Ferzan Ozpetek, Milva, Marco Bellocchio, Giuseppe Montesano, Teresa De Sio, Maurizio Nichetti, David Riondino, Franco Battiato, Saverio Costanzo, Carlo Degli Esposti,