La tragédie écologique provoquée par le naufrage en avril d’une plateforme pétrolière de BP est en voie de règlement. Passée de 5000 barils de brut par jour à 20 000, voire 40 000, la fuite avait de quoi inquiéter tous les amoureux de la « mère terre » », désespérés de voir des nappes d’hydrocarbure polluer les eaux d’une des plus grandes réserves de flore et de faune de la planète.
Par bonheur, après plusieurs tentatives infructueuses pour colmater la brèche et alors que l’inquiétude et la colère gagnaient à travers le monde, les ingénieurs de BP se sont résolus à passer la main à des spécialistes plus qualifiés dont les premières mesures ont donné des résultats stupéfiants, mais qui risquent d’être provisoires.
« Il est en effet improbable que le spectaculaire tarissement commencé le 11 juin dure plus d’un mois », nous préviennent les experts de cette technologie miracle mise au point à Johannesburg et nommée « Foutbol » par ses inventeurs.
Car, la coupe du monde terminée, les experts des médias cesseront de braquer leur lorgnette sur la défaite des bleus, le remplacement de Domenech, le « Va te faire enculer, sale fils de pute » qui fit la première page de l’Equipe et l’ouverture des journaux télévisés de 20 heures, pour s’orienter de nouveau sur la pollution de la mer par une fuite dont la preuve qu’elle était vraiment colmatée est qu’on n’en parlait plus.
Même le vert Cohn-Bendit (ex Dany le rouge), commentateur de matches à la télé allemande, qui s’égosilla dans la presse contre les Bleus, finira par les oublier pour criailler sur la marée noire.
Théophraste R. (Pour « Le Grand Soir »).