Très bon, en effet.
Il n’est jamais inutile de rappeler que les bombardements d’Hiroshima et Nagasaki n’ont jamais été justifiés par une quelconque nécessité militaire (cf. Howard Zinn, « Nous, le Peuple des Etats-Unis… » Essais sur la liberté d’expression et l’anticommunisme, le gouvernement représentatif et la justice économique, les guerres justes, la violence et la nature humaine, Agone, 2004)
Dans la section « Au service du pouvoir » (pp.37-45) du chapitre 1, Zinn procède à un examen serré de la question. « L’emploi de la bombe atomique semble donc ne pas avoir eu pour fin de hâter la victoire, qui était déjà certaine, ni de sauver des vies, puisqu’il était fort probable qu’une invasion américaine du Japon ne serait pas nécessaire, mais bien d’affirmer la suprématie américaine en prévision de l’après-guerre. Pour y parvenir, on utilisa des moyens qui sont parmi les plus atroces que l’humanité ait jamais conçus : brûler vifs, mutiler affreusement et irradier des êtres humains, les condamnant à une lente agonie dans d’atroces souffrances » écrit-il à la page 43.