RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Gaza : terre des pestiférés de notre temps

Dans l’éclat d’une déflagration fracassante,
La nuit enrobe le ciel d’une robe phosphorescente,
Une colombe s’élève dans l’azur déchiré,
Ô messagère céleste, tant désirée,
Si tes ailes n’ont point été meurtries,
pourrais-tu t’envoler loin de ce lieu maudit,
Échappant aux confins ensanglantés de Gaza,
Tombeau de trente trois mille innocents,
Portant nos cris aux oreilles sourdes, clamant notre malheur étouffant.

La mort exhale son amertume,
Odeur âcre, parfum de bitume,
Présence glaciale qui nous dévore,
Sur cette terre damnée, fumante et implore,
Dans nos nuits sombres,
Nos jours tourmentés,
Comme une épée suspendue sur nos têtes décapitées.

La famine s’invite à chacun de nos repas,
L’ennemi nous traite comme des rats avec ses appâts,
En nous massacrant, prétextant un soulèvement,
L’odeur du pain frais nous manque cruellement.

L’occupant tend ses offrandes,
Séduisant les âmes charitables, aveuglées par sa propagande,
Le vent ravive nos blessures, nous mine,
Un malheur persistant, cruel, implacable, vif :
Vent, Israël, Famine.

Chaque famille est touchée,
Perdant plusieurs de ses membres, fauchés par ces bouchers,
Leurs noms se perdent dans l’oubli,
Comme des échos mourants, un caillou dans un éboulis

De nouvelles maladies se répandent,
Sur une terre nourricière,
Imprégnée de l’innocence des nouveau-nés.

La traque est ouverte,
Bénie par les grandes puissances,
Le monde observe en silence,
Un spectacle qui ne lui est pas destiné,
Du moins en apparence.

Pourtant, le massacre persiste,
Quelques voix s’élèvent au loin,
Apitoyées sur les plaintes agonisantes,
Ou vibrantes de colère,
Envers ces pestiférés de notre époque,
Victimes d’une compassion sélective.
Heureux ceux que berce cette conscience tranquille.

URL de cet article 39525
   
Même Thème
Israël/Palestine - Du refus d’être complice à l’engagement
Pierre STAMBUL
Entre Mer Méditerranée et Jourdain, Palestiniens et Israéliens sont en nombre sensiblement égal. Mais les Israéliens possèdent tout : les richesses, la terre, l’eau, les droits politiques. La Palestine est volontairement étranglée et sa société est détruite. L’inégalité est flagrante et institutionnelle. Il faut dire les mots pour décrire ce qui est à l’oeuvre : occupation, colonisation, apartheid, crimes de guerre et crimes contre l’humanité, racisme. La majorité des Israéliens espèrent (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Ceux qui croient connaître le monde à travers les médias connaissent en réalité un monde qui n’existe pas. D’où la difficulté de communiquer avec eux.

Viktor Dedaj

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.