Fondation de l’Union des Nations sud-américaines (UNASUR), à Brasilia
La Havane, 23.05.08 (acn) Les chefs d’Etat de l’Amérique du sud réunis en
sommet extraordinaire dans la capitale brésilienne ont signé ce vendredi
l’Acte de constitution de l’Union des Nations sud-américaines (UNASUR),
qui rassemble désormais les 12 pays de la région.
« Ce traité constitue le point de rencontre des pays de notre Amérique »,
a déclaré Evo Morales, président de la Bolivie, qui a présenté ce
document en tant que président sortant du groupe.
Pour le président du Brésil, Luis Inacio Lula da Silva, l’UNASUR « fera
partie des projets nationaux de développement » des Etats membres.
Dans son discours d’ouverture du sommet sud-américain de Brasilia, le
président brésilien Luis Inacio Lula a proposé officiellement la mise en
oeuvre d’un conseil sud-américain de défense, rapporte l’agence Prensa
Latina.
« Je propose la tenue, pendant le second semestre, d’une rencontre visant
à mettre au point les objectifs et le fonctionnement du conseil (…)
Ensemble, nous serons plus souverains », a souligné le chef d’Etat
brésilien.
Le président bolivien Evo Morales a défini le sommet sud-américain de
Brasilia comme une rencontre « historique » en faveur de la
concrétisation de « la grande union sud-américaine ».
Dans son discours de présentation de l’Acte de constitution de l’UNASUR,
le président Evo Morales a relevé que « l’Amérique du Sud est
plurinationale », en allusion aux nombreuses communautés amérindiennes
qui peuplent ce continent.
La présidente du Chili, Mme Michelle Bachelet, qui a assumé à Brasilia la
présidence tournante de l’UNASUR, a estimé pour sa part que la
constitution de ce groupe « est un pas dans la directe correcte ». Elle a
ajouté que la formation de ce bloc de pays permettra de faire avancer le
processus d’intégration des nations latino-américaines en général.
L’Acte de constitution de l’UNASUR, signé ce vendredi 23 mai 2008 par
l’Argentine, la Bolivie, le Brésil, le Chili, la Colombie, l’Equateur, le
Guyana, le Paraguay, le Pérou, le Suriname, l’Uruguay et le Venezuela,
devra être ratifié par les parlements des Etats signataires.
ACN