Grâce à deux brèves citations, je voudrais montrer comment le Guide du routard « ne fait pas de politique ».
Dans un ouvrage consacré à la Galice, on peut lire ceci, à quelques pages de distance :
« Est galicien celui qui aime sa province d’origine. Ainsi Fidel Castro ne peut pas prétendre faire partie du club (là, c’est pratique, non ?). »
« S’il existe un homme unanimement aimé des Espagnols, c’est bien Juan Carlos. Les Madrilènes aperçoivent de temps a autres ce jeune et sympathique roi se promenant à moto ou au volant de sa Mercedes sur les larges avenues de la capitale. Les jeunes l’apprécient pour sa décontraction et son ouverture d’esprit et les adolescentes l’adorent (à moins qu’elles ne préfèrent son fiston Felipe). Nous aussi ! »
Fils d’émigré galicien, Fidel ne peut pas « faire partie du club », selon le Guide. Mais Picasso, né à Malaga, peut se revendiquer de la Galice car il organisa dans cette région sa première exposition à l’âge de 13 ans.
Au volant de sa Mercedes ou pas, le roi Juan Carlos n’a jamais fait l’unanimité. L’extrême droite lui reprocha d’avoir trahi Franco, la gauche d’avoir cautionné l’assassinat de la République et les grenouilles de bénitier d’avoir collectionné les maîtresses.
Le guide du routard, Espagne du Nord-Ouest, 2007-2008.
Publié en 2007.
Théophraste R., le marcheur impénitent de la rédaction du Grand Soir".