Nos médias avaient su faire la différence entre deux types d’infractions au confinement : on avait les inconscients du 9.3, aperçus au bas des barres d’immeubles et les Parisiens des beaux quartiers flânant dans les parcs pour n’avoir pas pu « résister à l’appel du soleil ».
Quand des commandos armés débarquent « selon Maduro » en plusieurs points du Venezuela (dont l’un se situe à 40 kilomètres de Caracas) avec pour mission de l’assassiner, de le remplacer par Juan Guaido (président autoproclamé et adoubé par Macron) et de tirer sur la foule des manifestants bolivariens patriotes, nous assistons à une « tentative d’incursion », une « rocambolesque équipée » conduite par un « pied nickelé ».
Bref, rien de grave dans cette sous-région états-unienne regorgeant de pittoresques généraux Tapioca (1).
Mais en France, quand des manifestants ont brûlé des effigies de Macron, le gouvernement, les médias ont été horrifiés devant ces actes « scandaleux, inacceptables, ignobles, dégradants », ces « appels au meurtre ».
Théophraste R. Futur auteur (peut-être) d’un livre intitulé : « Peuple du Venezuela, ton problème n’est pas Maduro, c’est ton pétrole ».
Note (1). Albert Camus : « Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde ».