Les Ouïghours continuent à être emprisonnés, torturés, violés, amputés d’un rein, de la rate ou du pancréas, esclavagés dans les champs de coton, enchaînés, obligés à manger du porc, stérilisés, génocidés et ce, dans le silence soudain et unanime des médias, sous prétexte que des héros nazis et tatoués, enveloppés dans le drapeau à croix gammée, des héros si j’en crois Velensky, des « ultra-nationalistes » si j’en crois nos médias, se rendent aux hordes avinées-paysannes-analphabètes et démoralisées dans un uniforme russe.
Si je vous disais que j’ai fait ci-dessus un concentré caricatural de ce qu’un lecteur de Libé (barbe de trois jours, jean déchiré, cheveux hirsutes, chemisette Lacoste) sait de l’Ukraine.
Si je vous disais que la responsable du dossier Xinjiang de Libération a interviewé le 17 mars 2021 pendant plus de 2 heures un administrateur du GS pour publier le 30 mars un article virulent contre lui et LGS, en contradiction avec ce qu’elle lui avait écrit par mail le 18 mars, en lui demandant de ne pas le rendre public.
Comprendre : « Je te bave dessus en public, mais en privé je te dis que j’ai tort, ne va pas le répéter » (Contrat moral, accord de dupe qui ne pouvait être respecté indéfiniment),
Voici, avec l’autorisation (rigolarde) du destinataire :
« Cher Maxime,
J’espère que vous allez bien et que vous avez pu dormir un peu après notre ferraillage verbal d’hier. En fait, je me suis couchée et réveillée assez bouleversée par notre conversation […]. Je suis heureuse d’avoir enfin compris (enfin je pense) l’objet de votre combat, d’avoir pu voir l’homme derrière la figure médiatique et l’auteur truculent. Je vous découvre humaniste, amoureux des libertés, de la culture. Je comprends que vous vous battez pour contrer les élucubrations que l’on a pu lire ça et là sur l’extermination, la crémation des vivants, le prélèvement d’organes1, l’interdiction du ouïghour… ».
Attendons que des choses aussi amusantes nous parviennent sur l’Ukraine.
Théophraste R. (Sycophante justicier).
1- La journaliste soutient que Libé n’a jamais parlé de prélèvements forcés d’organes.
« Tribune de Libération, 2 Octobre 2019 :
La France doit s’engager contre le prélèvement forcé d’organes
La pratique aurait comme cible principale des milliers de prisonniers d’opinion, notamment les pratiquants du Falun Gong – une forme de yoga chinois – ainsi que des détenus ouïghours et tibétains... dans le cas de la Chine, plusieurs rapports et enquêtes attestent, depuis une dizaine d’années, de l’existence d’un phénomène massivement organisé et encouragé par les autorités... ».
